Utilisateur:AdlMaupin/Brouillon1

Philomathique vient du mot « philo » qui signifie ami et « mathes » qui signifie le savoir et la connaissance. Les philomathes sont donc les amis des sciences, des lettres et des arts. Au XIXe siècle la société a été crée dans le but de répandre l'enseignement aux adultes et montrer largement les résultats et innovations dans l'art, l'artisanat et l'industrie. Elle est aujourd'hui l'un des plus ancienne société savantes de bordeaux. L'une de ses fonctions premières était « la promotion du savoir, la diffusion de la culture, la pratique et l'exposition de la technique ».

La société philomathique de Bordeaux, est précurseur dans les formations innovantes et dans l'organisation de grandes expositions internationales sur la place des Quinconces. Elle avait a son actifs beaucoup d'actions comme la foire internationale, l'école de commerce, la formation des apprentis et des adultes.

"La société Philomathique concourt au progrès des Sciences, des Arts, de l'industrie et de l'instruction publique... elle fait des expositions, institue des cours pour l'enseignement intellectuel et moral et publie ses propres travaux et ceux qui lui sont adressés, si elle juge que la publication est utile...".


Historique/ chronologie :

Création :

La société philomathique de bordeaux est crée le 5 août 1808 sous le nom officiel de Société Philomathique du Museum pour l'instruction publique. Dès le début la société prévoyait des cours d'enseignement, des concert et un cabinet littéraire. Encore aujourd'hui sa filiation fait débat au sein des historiens, entre le Musée de 1783 disparu sous la révolution et le Muséum fondée en 1800 ???

Les principaux membres et dirigeants étaient des personnes issues des classe politiques et économiques de la ville comme des maires, des députés, des chefs d'entreprises, des avocats et des juges, ainsi que des membres de la Chambre et du Tribunal de Commerce.

Très vite, elle va s'investir dans plusieurs projets tournée vers l'innovations et la révolution industrielle comme la création d'un model réduit d'une machine aidant à les bateaux à remonter le courant et naviguer en 1809, organisation d'actions en faveur du vaccin antivariolique de Jenner en 1810, ou encore participation à la création de fermes modèles expérimentales en 1822.

En 1827, la société organise sa première exposition des produits de l'industrie.

Entre 1822 et 1856, les activités de la société se consacrent principalement à l'enseignement des sciences et techniques, et à l'organisation des expositions.

A partir de 1840, sous les directives du ministre Guizot, la société crée une section d'archéologie pour la recherche et l'étude des monuments historiques de la régions. elle prend son indépendance en 1873 en tant que société archéologique.

Puis sous l'essor économique du Second Empire (1852-1870), la société va compléter ses activités en reprenant la publication d'une revue.

La Société est créé en 1808. En réalité ses créateurs reconstituaient La Société du Musée de Bordeaux qui avait déjà existé en 1783 et disparu sous la Révolution.

Bordeaux, ville parmi les plus riche du royaume à cette époque, de goût, dotée d'une Académie et mère de Montesquieu, ne pouvait être qu'une ville d'esprit éclairé. Comme toutes les villes à cette époque, elle était au cœur des idées des Lumières. Il ne manquait qu'une société permettant d'acquérir des connaissances en arts, lettres et science.

C'est en 1783 que l'abbé Dupont des Jumeaux eut l'idée de créer une société sur modèle de celles qui existaient à paris. « Je formai, dit-il, le projet de réunir dans la capitale de la Guyenne tous les avantages du Musée de M. de Gebelin qui n'était qu'une société littéraire ; tous ceux du Musée de P. Pilatre où l'on donne des cours de différentes sciences et de langues ; ceux du salon de M. de la Blancherie où l'on expose des morceaux de peinture, sculpture, gravure, dessin, des modèles d'architecture navale, etc., et où l'on fait de la musique ; ceux des clubs qui doivent être un lieu de réunion et un moyen de communication pour les savants, les littérateurs, les artistes, les mateurs et les étrangers, et où l'on peut trouver toutes les feuilles périodiques, les mémoires des Académiciens et d'autres ouvrages à consulter ; enfin les avantages de la Société Philanthropique vouée uniquement à la bienfaisance1 ». Le musée créa des cours publics non gratuits : cours de mathématique, de physique expérimentale, d'astronomie, d'architecture, de langues grecques, hébraïque, latine, française, italienne et anglaise. Ainsi que un cours de géométrie public et gratuit en faveur des artisans et ouvriers de toutes les classes. Mais c'est la création du cours professionnel d'architecture navale qui donnera par la suite à la Société Philomathique l'idée de l'enseignement technique.

La Société disparu en 1796 avec les tentions de la Révolution mais ses idées survécurent jusqu'en 1808 avec la création de la Société Philomathique.

De 1800 à 1807 Rodrigues, collectionneur d'objets d'histoire naturelle, c'était associé à Goethals collectionneur de peinture, sculptures, gravures et objets d'art anciens, afin de créer le Muséum pour présenter leur collections, donner des conférences, des concerts, des cours publics et publier une revue nommée Bulletin Polymathique. En 1807 les deux hommes se séparèrent, Goethals créa le Muséum d'histoire naturelle, des arts et de l'instruction publique, et Rodrigues, le Muséum d'instruction publique et garda le Bulletin Polymathique.

En août 1808, le Rodrigues réunis les anciens muséens afin de reconstituer l'ancien Musée sous le noms de Société Philomathique du Muséum.

A ses début, la société organisait des concours littéraires et des concerts grâce son importante section philharmonique ; patronnait les cours publics du Muséum, et publiait des articles dans le Bulletin Polymathique ainsi que les comptes rendus de ses fêtes et des ses réunions. On trouve au Muséum une galerie d'exposition « dans laquelle sont rassemblées des collections nombreuses et variés d'objets d'histoire naturelle, des tableaux, etc..., un cabinet de lecture où l'on trouve quatorze journaux politiques, littéraire et scientifiques, des cartes géographiques, les nouveautés qui s'impriment à Bordeaux, une bibliothèque avec un cabinet d'étude, un salon dans lequel on peut à tout heure jouir des agréments de la conversation d'une compagnie choisie2 », une salle d'assemblée pour la Société Philomathique et sa section philharmonique et pour les cours qui se font au muséum.

En 1809, la société offrait les cours d’électricité, galvanisme, anglais, italien, histoire littéraire et ornithologie. En 1811, on trouve le premier cours de sténographie.

En 1821, suite à la mort de Rodrigues, l'immeuble et les collection du muséum sont mise en vente et la Société se retrouve sans abri. Après quelque années d’errance, la société s'installa en 1825 dans le local du Waux-Hall fossés de l'Intendance.

En 1831, la société rencontre des difficultés financière et est menacé de dissolution. Ses travaux sont suspendus et commission de liquidation est mise en place afin de régler sa faillite. Elle reprend ses activités le 1er août 1833, et pour pallier a ce genre de situation, rends son nombre d'adhérent illimité. En 1838, elle déménage dans les salles du Casino 5 rue Rolland (aujourd'hui 12 rue du Jeu de Paume), puis en 1839, dans la maison Pagès, au coin de la place des la Comédie, des allées de Tourny et de la rue Mautrec.

Tout au long de ces années, la société réalise nombre de projet :

  • 1822, création de fermes expérimentales
  • 1824, introduction du coton dans le midi de la France
  • 1827, premières exposition
  • 1828, introduction de l'élevage du ver à soie
  • 1839, cours gratuit de dévidage de la soie

Elle s'attèle également à l'organisation de nombreux cours gratuit pour adultes. Ses activités extérieures vont s'orienter dans deux directions principales : les expositions et l'oeuvre d'instruction pour les adultes.

C'est autour d'elle et surtout grâce à elle que des sociétés spécialisées se sont constituées dans chacune des branches des Beaux-Arts, mais aussi la société des Amis des Arts, le Cercle Philharmonique et la Société Sainte-Cécile, ce qui à rendu caduc l'organisation d'exposition de tableaux ou d'auditions musicales par la Société Philomathique. La Société doit se réorienter, se recentrer. A travers ses salons, conférences et publications, elle vulgarise les inventions nouvelles et les avantages que Bordeaux et les bordelais peuvent en tirer ; et ainsi s'associe et promu les initiatives qui permettraient le développement de l'industrie ou du commerce à Bordeaux, un enrichissement matériel, moral ou intellectuel.

1Revue du centenaire de la Société Philomathique de Bordeaux, 1909, p.4 ; cité des Archives du Musée de Bordeaux. Bibliothèque municipale, Correspondance du Musée, 1785.

2Bulletin Polymathique, 1809, p.378.


Renommée/reconnaissance :

Grâce a ses expositions, la Société avait acquis une réputation nationale et internationales. En 1828, le duchesse de Berry est envoyées par le roi Charles X pour visiter l'exposition. En 1859, Napoléon III reconnaît la société comme établissement d'utilité publique par décret impérial, lors de sa visite de l'exposition des produits des Arts et de l'Industrie. En 1895, lors de la 13eme exposition des produits, nationale, internationale et universelle, c'est le président de la république Felix Faure qui vient visiter. On peut voir l'intérêt porté à la Société Philomathique par les pouvoirs publics.

En 1900 lors de l'exposition universelle de Paris, la société reçoit deux récompenses : grand prix pour l'enseignement spécial industriel et la médaille pour la protection de l'enfance ouvrière.

8 mai 1900, médaille d'or décernée par la Société Nationale d'Encouragement au bien.


Cours :

1825, les cours publics portaient sur la physique, la mécanique appliquée aux arts et à l'industrie, l'histoire de France, la littérature française, la botanique, la minéralogie, la géographie, l'astronomie et la géologie. Puis en 1827, la société organise des cours professionnels en faveur des chefs d'industrie et des ouvrier comme des cours de chime et de mécanique appliquée aux arts.

En 1839 suite à la loi Guizot de 1833, création de cours gratuits pour adultes d'enseignement général et professionnel, en faveur de la classe ouvrière. Les premiers cours gratuit et publics concernaient l'écriture, lecture, calcul et système légal des poids et mesures, histoire, géographie, comptabilité, musique vocale. Très vite l'enseignement proposé va se diversifier et se spécialiser, avec en 1850 l'ouverture des premiers cours techniques pratiques : physique, chimie, arithmétique, géométrie, algèbre, dessin appliqué aux machines, à l'architecture et à l'ornement, la mécanique appliquée aux machines, l'entretien des machines à vapeur, la coupe de pierres, coupe de bois de menuiserie, de bois de charpenterie, la sculpture sur bois.

1866 ouverture des premiers cours pour femmes.

À la fin du siècle on met l'accent sur l'enseignement techniques pratique : traitement des vins, de tonnellerie, ébénisterie, coupe pour tapissiers, cordonniers, tailleurs et lingerie, couture, broderie, mécanique, chaudronnerie et forgeage, sténographie, dactylographie, peinture, cuisine ménagère, carrosserie.

1874 création de l'école supérieure de commerce de Bordeaux qui prends son autonomie en 1928.

1920, officialisation et formalisation de l'apprentissage par la loi Astier. 1942, création d'une école de chauffe pour les économies d'énergie. 1959 grève générale de enseignants. 1968, utilisation de deux laboratoires audiovisuels pour l'apprentissage des langues. 1972, première actions de formations continue (assurance, couture...). En 1974, l'abrogation de la loi Astier conduit au départ des apprentis. 1986, premier cours de micro informatique. Entre 1980 et 1989, il y a une baisse de l'activité formation professionnelle. 1990, relance des activités au profit des demandeurs d'emplois et des salariés.

Une fois que la République organisa un système scolaire complet, la société délaissa l'instruction primaire des adultes pour se concentrer sur l'enseignement professionnel, principalement au service de la classe ouvrière.

Legs Fieffe:

En 1857, un des membres de la société, Charles Jean Pierre Louis Fieffe Montgey de Lièvreville décède. Il fait de la ville de Bordeaux sa principale légataire de sa grande fortune, avec pour condition de créer des écoles et autres institutions en liens avec le savoirs. La Société Philomathique de Bordeaux demande alors qu'une partie de ce Legs lui soit consacrer afin de construire un établissement d'utilité publique qui abriterait une école industrielle d'arts et métiers au coeur des quartiers habités par les classes ouvrières. Après l'accord de la mairie, la première pierre de l'école professionnelle fut posée rue Saint-Sernin le 20 juin 1869.


Ecole de supérieure de commerce et d'industrie:

En 1874, l'École supérieure de commerce et d'industrie s'installe dans les bâtiments de la société rue Saint-Sernin. C'est au coeur de la ville négociante et commerciale de Bordeaux, que la Société Philomathique eu l'idée de créer une école dispensant des cours toute la journée, afin de former des chefs de maisons de commerce et des établissements industriels. L'école était dirigée par le comité d'administration de la Société Philomathique, sous le contrôle d'une commission composée de la Municipilaté de Bordeaux, de la Chambre de Commerce et du Conseil général de la Gironde. Le premier directeur était l'ingénieur Julien Manes.

La nouvelle école fut un véritable succès et fut reconnu par l'Etat. Elle s'étoffa en créant plusieurs divisions: commerciales en 1890, industrielle en 1907 et des sections coloniales et d'électricité en 1902. En 1928, l'école pris son autonomie en mettant un terme à cette tutelle, en n'étant désormais rattachée à la C.C.I.

Création de l'École de commerce et de l'Industrie. Outre les cours du soir destinés aux ouvriers, la Société veut créer une fonctionnant toute la journée pour former les chefs des maisons de commerce et des établissements industriels.

Les publications:

Au XIXe siècle, toutes les sociétés savantes avaient leur propre revues pour diffuser et communiquer sur leurs différentes actions et initiatives.

Dès 1803, le Muséum de Bordeaux, père de la Société Philomathique, publiait une revue dite Bulletin Polymathique, sous la direction de Isaac Rodrigues et Goethals. Suite à la fin de leur collaboration en 1807, Rodrigues fonda la société Philomathique du Muséum et continua de publier la revue jusqu'en 1822. Le bulletin se consacrait principalement à des observation météorologiques, des études statistiques et des notices archéologiques, mais abordait également les domaines de la littératures, l'étymologie et les proverbes en gascon, la médecine, la botanique, la chimie, la peinture, l'astronomie, la navigation, etc.

Il balayait un ensemble de sujets d'actualités vaste, locales comme internationales, du déchiffrement des hiéroglyphes égyptiens à la culture du coton en Gironde. Il faisait également le point sur les différentes activités entreprises par les sociétés savantes. La revue Philomathique ne choisissait ses articles que dans un but, l'extension de l'instruction dans toutes les classes de la société.

La qualité des publications et leur régularité dépend entièrement du contexte socio-politique de l'époque. Les guerres par exemples, ont pu alimenter son contenu (1914-1918) ou au contraire interrompre leur publication (1870-1871).

Ce sont ces revues, publié entre 1803 et 1939, qui constituent une part importante de la culture bordelaise et aquitaine. Si les articles scientifiques sont devenus caduques, ceux consacrés à l'histoire bordelaise et girondine sont une sources d'information notoire.

Pendant longtemps, seule Bulletin Polymathique du Musée de Rodrigues rend compte des principaux actes de la société, de ses rapports annuels, ou ses expositions. La Société ne possède pas sa propre revue indépendante. En 1828, une première idée de revue nommée Bulletin Polymathique des Sciences, Arts et Industrie, germe mais ne voie pas le jour. Il devait être mensuel et contenir des des articles de fonds.

Ce n'est que en 1856, grâce au secrétaire général J.-B. Lescarret, qu'est publié la première revue périodique de la Société nommée le bulletin de la Société Philomathique de Bordeaux. On pouvait y trouver les actes et les travaux de la Société, des rapports de découvertes industrielles, scientifiques et des nouveaux procédés de fabrication, des chroniques, ou encore des conférences publiques données par la Société. I fut publié sans interruption jusqu'en 1897.

En 1897, afin de créer un extension et une transformation digne de l'évolution qu'avait pris la Société, on décida de publier une revue plus large et plus complète nommée Revue Philomathique de Bordeaux et du Sud-Ouest. L'objectif de la revue était « d'activer et de fortifier dans la région l'intérêt de la vie collective, de seconder les activités déjà en mouvement, les initiatives déjà prises et d'en susciter de nouvelles, de substituer l'esprit de dévouement et de solidarité au penchant exclusif à l'individualisme » et doit accueillir « tout les travaux susceptibles de l'aider dans cette œuvre de restauration régionale, c'est à dire tous ceux qui touchent aux intérêts de la contrée1 », dans les domaines économique, scientifique, agricole, industriel, commercial ou colonial. On y trouve différents articles sur le commerce et l'industrie, les arts et les sciences, l'histoire et la littérature, tous centrés sur un objectif régionaliste. Elle est créée dans un but de haute éducation.

1Revue Philomathique de Bordeaux et du Sud-Ouest, 1897.

Les expositions:

Les premières idées d'expositions industrielles sont exprimées par la société dès 1820. Mais cela n'abouti qu'en 1827, avec la première exposition des produits de l'industrie locale. Par la suite il y en eu une en 1828, 1830, 1838, 1841, 1844, 1847, 1850, 1854, 1859, 1865, 1882 et 1895. Ces expositions duraient en général 5 mois. Progressivement elles se sont ouvertes aux produits industriels du Sud-Ouest (1847), aux produits et aux oeuvres d'art étrangers (1850), puis à l'agriculture (1854). En 1865, elle devient internationale avec la participation de l'Espagne et du Portugal. L'exposition ne va cesser de croitre à travers les années. En 1844, dans le modeste local de Waux-Hall, on comptait 189 exposants industriels. En 1895, sur une surface de 10 042m2 place Quinconces, on comptait 10 054 exposants, dont 3 000 autour du vin, 2 128 000 visiteurs, 500 000 francs de bénéfice, 20 congrès internationaux et 5 817 récompenses. elle connu un tel succès, qu'elle est aujourd'hui classée parmi les expositions universelles officielles.

En 1907, la société participe à l'organisation de l'Exposition maritime internationale organisée par la Ligue Maritime pour célébrer le centenaire de la vapeur. La ville de Bordeaux est choisi pour célébrer cet évènement car c'est là que le premier vapeur français nommé La Garonne fut construit. La société joua un rôle majeur dans l'organisation de l'évènement, puisqu'au même titre que la Ligue Maritime, la Société possède un pavillon à l'entrée des Quinconces.

C'est la Société Philomathique qui eu l'idée créer des Congrès internationaux de l'enseignement technique commercial et industriel, dont le premier eu lieu en septembre 1886 à Bordeaux. Par la suite plusieurs furent tenus à Paris lors des expositions universelles de 1889 et de 1900, et à Bordeaux en 1895 lors de la XIIIe Exposition de la Philomathique.