MAYMÜNIYYA

Il s'agit des partisans de Maymûn b.Khalid qui faisait partie de la secte des `Ajradites, à cela près qu'il se séparait d'elle par sa façon d'accorder à l'homme la détermination absolue de ses actes, bons ou mauvais, et la puissance entière d'agir, au point de considérer l'homme comme créateur et producteur de ses actes et de poser en principe que sa puissance d'agir existe préalablement aux actes par elle accomplis. Parallèlement à tout cela, Maymûn professait que Dieu ne peut jamais vouloir que le bien à l'exclusion de toute espèce de mal et que son décret éternel n'a rien à voir avec les mauvaises actions des hommes. Husayn al-Karâbîsî, dans le livre qu'il a composé sur les croyances des Khârijites, rapporte que cette secte aurait considéré comme licite l'union avec la fille issue d'une fille, ou les enfants issus d'un frère ou d'une sœur ainsi qu'avec les filles issues de ces dernières. D'après al-Ash'arî, les Maymûniyya auraient vu d'un mauvais œil l'appartenance de la sourate Joseph au coran[1]

  1. Al-Shahrastâni, Kitâb al-Milal,Les Dissidences de l'Islam, Présentation et Traduction par Jean-Claude Vadet, Paris Geuthner 1984, page 237}