Aux États-Unis, les Unionistes du Sud étaient des sudistes blancs vivant dans les États confédérés d'Amérique et opposés à la sécession. Beaucoup se battirent pour l'Union lors de la guerre de Sécession. On les appelle également parfois Loyalistes du Sud, Loyalistes de l'Union[1], ou Loyalistes de Lincoln[2]. Les pro-confédérés du Sud les qualifièrent de « conservateurs » (en référence aux loyalistes pro-Couronne de la Révolution américaine). Pendant la Reconstruction, ces termes furent remplacés par « scalawag » (ou « scallywag »), qui désignait tous les Blancs du Sud soutenant le Parti républicain.

Newton Knight (Mississippi), chef de la Knight Company et l'un des fondateurs de l'État libre de Jones.

Le Tennessee (en particulier l'Est du Tennessee), la Caroline du Nord et la Virginie (qui comprenait à l'époque la Virginie occidentale) abritaient les plus grandes populations d'unionistes. D'autres régions (principalement des Appalaches) avec une influence unioniste significative comprenaient le nord de l'Alabama, la Géorgie du Nord, l'ouest de la Caroline du Nord, le Texas Hill Country, le nord du comté de Loudoun en Virginie, l'État de Scott au Tennessee, l'État libre de Jones au Mississippi, le nord du Mississippi, le nord du Texas, les Ozarks de l'Arkansas et les montagnes de Boston[3] dans l'Arkansas[4]. Ces zones fournirent des milliers de volontaires au service militaire de l'Union. Les habitants de l'ouest de la Caroline du Nord, par exemple, formèrent leurs propres régiments loyalistes d'infanterie, de cavalerie et d'artillerie, tandis que les habitants de Virginie-Occidentale formèrent un nouvel État de l'Union admis en 1863.

Description modifier

Le terme Unioniste du Sud, et ses variantes, intègre un éventail de croyances et d'actions. Certains, comme le gouverneur du Texas, Sam Houston, exprimèrent clairement leur soutien aux intérêts du Sud, mais estimèrent que ces intérêts pourraient être mieux préservés en restant dans l'Union telle qu'elle existait. Certains unionistes s'opposèrent d'abord à la sécession (en particulier dans les États du Tennessee, de Caroline du Nord et de Virginie), mais par la suite, soit servirent activement et combattirent avec les armées confédérées, soit soutinrent la Confédération par d'autres moyens (économiques par exemple). D'autres refusèrent de se battre, allèrent vers le Nord ou y restèrent pour s'enrôler dans l'armée de l'Union, ou combattirent de manière non conventionnelle en tant que partisans dans le Sud. Certains restèrent au Sud et tentèrent de rester neutres. Le terme pourrait également être utilisé pour tout sudiste qui travaillât avec le Parti républicain ou le gouvernement de l'Union à quelque titre que ce soit après la fin de la guerre en 1865.

Une étude sur les unionistes du Sud en Alabama qui continuèrent à soutenir l'Union pendant la guerre révéla qu'ils étaient généralement des démocrates conservateurs « démodés », « Jackson », ou d'anciens Whigs, qui considéraient le gouvernement fédéral comme digne d'être défendu parce qu'il avait fourni des ressources économiques et une sécurité politique. Ils considéraient la sécession comme dangereuse, illégitime et contraire aux intentions des Pères fondateurs, et pensaient que la Confédération ne pouvait pas améliorer le gouvernement des États-Unis. Le désir de sécurité était une motivation pour les propriétaires d'esclaves unionistes, qui craignaient que la sécession ne provoque un conflit entraînant la perte de leurs esclaves ; cependant certains déclarèrent qu'ils préféreraient abandonner l'esclavage plutôt que dissoudre l'Union. Les idéaux sudistes d’honneur, de famille et de devoir étaient autant importants pour les unionistes que pour leurs voisins pro-sécessionnistes. Ils pensaient cependant que se rebeller contre les États-Unis, pour lesquels beaucoup de leurs ancêtres s'étaient battus en 1776 et 1812, était un acte peu « viril » et déshonorant[5].

Étude de Baggett modifier

En 2003, l'historien James Alex Baggett dressa le profil de plus de 1 400 militants politiques du Sud (742 unionistes du Sud et 666 rédempteurs qui les ont finalement remplacés) dans trois régions (le Sud supérieur, le Sud-Est et le Sud-Ouest). Il les coda ainsi :

Score Activité
1 Partisan de Breckinridge aux élections de 1860
2 Partisan de Bell ou Douglas lors des élections de 1860
3 1860-1861 opposant à la sécession
4 Unioniste passif en temps de guerre
5 Défenseur du parti pour la paix
6 Unioniste actif en temps de guerre
7 Partisan du parti unioniste d'après-guerre

Baggett affirma que le score de chaque militant était à peu près proportionnel à la probabilité que le militant soit un unioniste du Sud. Il enquêta plus en détail sur la vie de ces unionistes du Sud avant, pendant et après la guerre, en ce qui concerne le lieu de naissance, l'occupation, la valeur de leur domaine, leur nombre d'esclaves, l'éducation, l'activité au parti, la position sur la sécession, la politique de guerre et la politique d'après-guerre[6].

Histoire modifier

Au Nord avant la guerre, on croyait largement que les États qui n'avaient pas encore fait sécession pourraient être persuadés de rester au sein de l'Union. Cette idée reposait sur le fait que beaucoup pensaient que le président Lincoln nouvellement élu déclarerait une politique détendue envers le Sud qui apaiserait les tensions. Étant donné qu'il y avait un bon nombre d'unionistes du Sud, vivant dans le Sud, ils espéraient que cette politique délibérée de non-provocation détournerait les extrémistes d'une action irréversible. Si admirables qu'aient pu être leurs sentiments, les déclarations de ces habitants du Nord étaient fortement embellies. En réalité, il y avait moins d'unionistes dans le Sud que ne le pensaient de nombreux habitants du Nord, et ils avaient tendance à être concentrés dans des régions telles que le nord-ouest de la Virginie[7], l'est du Tennessee et certaines parties de la Caroline du Nord où les propriétaires d'esclaves et les esclaves eux-mêmes étaient peu nombreux. De plus, dans les États qui avaient déjà fait sécession, certaines actions irréversibles avaient déjà eu lieu : des bâtiments fédéraux, des monnaies et des palais de justice avaient par exemple été saisis.

De nombreux soldats du Sud restèrent fidèles lorsque leurs États firent sécession ; par exemple, 40 % des officiers Virginiens de l’armée Américaine restèrent dans l’Union[8]. Pendant la guerre, de nombreux unionistes du Sud se rendirent vers le nord et rejoignirent les armées de l'Union. D’autres se joignirent au mouvement lorsque les armées de l’Union entrèrent dans leurs villes natales du Tennessee, de Virginie, d’Arkansas, de Louisiane et d'ailleurs. Environ 100 000 unionistes du Sud servirent dans l'armée de l’Union lors de la guerre de Sécession, et tous les États du Sud, à l’exception de la Caroline du Sud, créèrent des organisations de troupes blanches[9].

État Soldats blancs servant dans l'armée de l'Union (forces non conventionnelles non répertoriées)
Alabama 2 700 [10]
Arkansas 9 000 [11]
Floride 1 000 [12],[13]
Géorgie 2 500
Louisiane 5 000 [14]
Mississippi 545 [15]
Caroline du Nord 10 000 [16]
Tennessee 31 000 [17]
Texas 2 000 [18]
Virginie et Virginie occidentale 21 000 à 23 000 [19]

Les unionistes du Sud sont mentionnés dans la chanson Marching Through Georgia de Henry Clay Work :

Yes and there were Union men who wept with joyful tears, When they saw the honored flag they had not seen for years; Hardly could they be restrained from breaking forth in cheers,
While we were marching through Georgia.
(Oui et il y avait des hommes de l'Union qui pleuraient de joie,
Quand ils virent le drapeau honoré qu'ils n'avaient pas vu depuis des années;
On pouvait difficilement les empêcher d'éclater en acclamations,
Lorsque nous traversions la Géorgie.)

Les unionistes du Sud furent largement utilisés comme forces anti- guérilla et troupes d'occupation dans les zones de la Confédération occupées par l'Union. Ulysses S. Grant nota[20] :

« Nous avions de nombreux régiments d'hommes braves et loyaux qui se portèrent volontaire malgré les fortes difficultés venant des douze millions d'autres appartenant au Sud ».

Unionistes du Sud notables modifier

 
David Farragut (Tennessee) fut nommé rear admiral de l'Union Navy après avoir capturé la Nouvelle-Orléans au printemps 1862.
 
Sam Houston (Texas), ancien président de la République du Texas, était gouverneur du Texas pendant la crise de sécession de 1860-1861 et tenta en vain d'empêcher le Texas de faire sécession.
 
Winfield Scott (Virginie), général en chef de l'armée de l'Union, il était un conseiller militaire d'Abraham Lincoln et élabora le plan Anaconda pour couper la Confédération en deux.
Alabama
Arkansas
Delaware
Floride
Géorgie
Kentucky
Louisiane
Mississippi
Caroline du Nord
Caroline du Sud
Tennessee
Texas
Virginie
Virginie-Occidentale

Voir également modifier

  • Carpetbagger, terme péjoratif désignant les Nordistes opportunistes.
  • Copperhead, sympathisant Nordiste de la Confédération.
  • Congrès de Wheeling, mouvement sécessioniste de la Virginie-Occidentale sur la Virginie en 1861.

Notes modifier

  1. a et b Philip B. Lyons, Statesmanship and Reconstruction: Moderate Versus Radical Republicans on Restoring the Union After the Civil War (Lexington Books, 2014), p. 262 : « Hart fut l’un des premiers loyalistes blancs autochtones de l’Union à se prononcer en faveur du suffrage noir et de l’égalité des droits ».
  2. Richard Nelson Current, Lincoln's Loyalists: Union Soldiers from the Confederacy (Northeastern University Press: 1992).
  3. Howard, Rebecca Ann; ‘Civil War Unionists and Their Legacy in the Arkansas Ozarks (Ph.D. thesis) (2015).
  4. Lause, Mark A.; Race and Radicalism in the Union Army, p. 5 (ISBN 0252034465)
  5. Storey, Margaret M., « Civil War Unionists and the Political Culture of Loyalty in Alabama, 1860-1861 », The Journal of Southern History, vol. 69, no 1,‎ , p. 71–106 (DOI 10.2307/30039841, JSTOR 30039841)
  6. James Alex Baggett, The Scalawags: Southern Dissenters in the Civil War and Reconstruction, Baton Rouge, LA, LSU Press, (ISBN 9780807130148, lire en ligne [archive du ])
  7. Foner, Eric, Reconstruction: America's Unfinished Revolution – 1863–1877, Harper, 2002, pg. 39
  8. Pryor, Elizabeth Brown, « The General in His Study », Disunion, The New York Times, (consulté le )
  9. Richard Nelson Current, Lincoln's Loyalists: Union Soldiers from the Confederacy, UPNE, (ISBN 9781555531249, lire en ligne  ), 5 :

    « sauf la Caroline du Sud... »

  10. The Civil War in Alabama – Legends of America. Consulté le 29 janvier 2021.
  11. Arkansas Military Records Research Guide. Consulté le 29 janvier 2021.
  12. Florida's Role in the Civil War: "Supplier of the Confederacy". fcit.usf.edu. Consulté le 29 janvier 2021.
  13. Robinson, Jim. (30 janvier 2005). Black Soldiers Played Proud Roles In Civil War Combat. Orlando Sentinel. Consulté le 30 janvier 2021.
  14. Sacher, John M. Civil War Louisiana | 64 Parishes. Consulté le 29 janvier 2021.
  15. Rein, Christopher. (2001). Trans-Mississippi Southerners in the Union Army, 1862-1865. LSU Master's Theses. Consulté le 7 février 2021.
  16. Willard, David C. (2010). North Carolina in the Civil War - NCpedia. Consulté le 29 janvier 2021.
  17. McRary, Amy. (August 26, 2017). East Tennessee's Civil War: Pro-Union with divided loyalties. knoxnews.com. Consulté le 29 janvier 2021.
  18. Union Supporters in Texas - NEISD. Consulté le 29 janvier 2021.
  19. [Snell, Mark A., West Virginia and the Civil War, History Press, 2011, pgs. 28-29 (ISBN 978-1-59629-888-0) « L’écart entre les chiffre bas de l’Union d’environ vingt mille, et entre le chiffre « officiel » de trente-deux mille peut s’expliquer par le fait que des milliers d’enrôlés dans les régiments de l’Union de Virginie-Occidentale étaient originaires de Pennsylvanie et d’Ohio...».
  20. Personal Memoirs of Ulysses S. Grant, 1885, vol 2. chapt. 68, p. 636. Project Gutenberg online edition
  21. a b c et d Encyclopedia of the American Civil War, p. 1998
  22. Rogan Kersh. Dreams of a More Perfect Union, p. 194
  23. Encyclopedia of the American Civil War, p. 74.
  24. Encyclopedia of the American Civil War, p. 353.
  25. Encyclopedia of the American Civil War, p. 644.
  26. Gary Matthews, More American Than Southern Kentucky, Slavery, and the War for an American Ideology, 1828-1861 (University of Tennessee, 2014), p. 1: "Anderson ... was a staunch unionist."
  27. Encyclopedia of the American Civil War, p. 270.
  28. Encyclopedia of the American Civil War, p. 279.
  29. Lowell H. Harrison & James C. Klotter, A New History of Kentucky (University Press of Kentucky: 1997), p. 257.
  30. Daniel W. Crofts, ‘Joseph Holt: Union Man’ (May 30, 2011). New York Times.
  31. Encyclopedia of the American Civil War, p. 1990.
  32. Kirk C. Jenkins, The Battle Rages Higher: The Union's Fifteenth Kentucky Infantry. University Press of Kentucky, 2003: p. 8.
  33. David P. Currie, The Constitution in Congress: Descent into the Maelstrom, 1829-1861, Chicago, Illinois, University of Chicago Press, (ISBN 978-0-226-13116-0, lire en ligne), p. 149
  34. William Kauffman Scarborough, Masters of the Big House: Elite Slaveholders of the Mid-nineteenth-century South, Louisiana State University Press, (ISBN 0-8071-2882-1, lire en ligne), p. 237
  35. William W. Freehling, The South Vs. The South: How Anti-Confederate Southerners Shaped the Course of the Civil War (Oxford University Press, 2001), p. 145.
  36. Encyclopedia of the American Civil War, p. 1998.
  37. Biography of John Pool (1826-1884). digital.lib.ecu. Retrieved November 28, 2021.
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  39. Susan Wyley-Jones. ‘Petigru, James Louis.’ Encyclopedia of the American Civil War (2002), eds. David Stephen Heidler, Jeanne T. Heidler, and David J. Coles. W. W. Norton: p. 1504-05.
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  41. Encyclopedia of the American Civil War, p. 417.
  42. Lonnie Maness, Henry Emerson Etheridge, Tennessee Encyclopedia of History and Culture. Retrieved: 22 April 2014.
  43. Spencer C. Tucker, The Civil War Naval Encyclopedia (Vol. 1: ABC-CLIO, 2011), pp. 183-84.
  44. Derek W. Frisby. ‘Forrest, Nathan Bedford.’ Encyclopedia of the American Civil War (2002), eds. David Stephen Heidler, Jeanne T. Heidler, and David J. Coles. W. W. Norton: p. 721.
  45. Paul Bergeron, Andrew Johnson, Tennessee Encyclopedia of History and Culture. Retrieved: 3 May 2013.
  46. Thomas Alexander, ‘Strange Bedfellows: The Interlocking Careers of T.A.R. Nelson, Andrew Johnson, and W.G. (Parson) Brownlow,’ East Tennessee Historical Society Publications, No. 24 (1952), pp. 68-91.
  47. James Marten, Texas Divided: Loyalty and Dissent in the Lone Star State, 1856-1874 (University Press of Kentucky, 2014), pp. 115-16.
  48. James Marten, Texas Divided: Loyalty and Dissent in the Lone Star State, 1856-1874 (University Press of Kentucky, 2014), pp. 69-70.
  49. Encyclopedia of the American Civil War, p. 300.
  50. Dale Baum. The Shattering of Texas Unionism: Politics in the Lone Star State During the Civil War Era (1998). LSU Press: p. 87.
  51. Encyclopedia of the American Civil War, p. 1936.
  52. James Marten, Texas Divided: Loyalty and Dissent in the Lone Star State, 1856-1874 (University Press of Kentucky, 2014), pp. 70, 132.
  53. Encyclopedia of the American Civil War, p. 254.
  54. a b c d e et f Otis K. Rice & Stephen W. Brown, West Virginia: A History (University Press of Kentucky: 2d ed. 1993), p. 154: "Unconditional Unionists, such as Arthur I. Boreman, Archibald W. Campbell, Waitman T. Willey, and Chester D. Hubbard, were ready to accept emancipation of slaves, imposed by Congress, and wartime proscriptions, including suspension of habeas corpus, of the Lincoln administration in return for statehood. Conservative Unionists, including John S. Carlile, Sherrard Clemens, John J. Jackson, and John J. Davis, would jeopardize statehood rather than bow to a government that they perceived as dictatorial and abolitionist."
  55. Encyclopedia of the American Civil War, p. 1522.

Références modifier

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  • Donald, « The Scalawag in Mississippi Reconstruction », Journal of Southern History, Southern Historical Association, vol. 10, no 4,‎ , p. 447–460 (DOI 10.2307/2197797, JSTOR 2197797)
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  • Foner, Eric (2009). Give Me Liberty! An American History, second ed.
  • John Hope Franklin, Reconstruction after the Civil War, Chicago, University of Chicago Press, (ISBN 0-226-26079-8, lire en ligne  )
  • Garner, James Wilford (1901). Reconstruction in Mississippi. Dunning School monograph.
  • Holden, William Woods (1911). Memoirs of W. W. Holden. North Carolina Scalawag governor.
  • Keegan, John (2009). The American Civil War: A Military History. Random House.
  • Kolchin, « Scalawags, Carpetbaggers, and Reconstruction: A Quantitative Look at Southern Congressional Politics, 1868–1872 », Journal of Southern History, Southern Historical Association, vol. 45, no 1,‎ , p. 63–76 (DOI 10.2307/2207902, JSTOR 2207902)
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Liens externes modifier