Une femme

roman d'Annie Ernaux (1988)

Une femme
Auteur Annie Ernaux
Pays Drapeau de la France France
Genre Roman
Éditeur Gallimard
Lieu de parution Paris
Date de parution
Type de média Livre papier
Nombre de pages 112
ISBN 2-07-071200-1
Chronologie

Une femme est le cinquième roman d'Annie Ernaux, publié en 1988 aux éditions Gallimard.

Résumé modifier

Après La Place couronné par le prix Renaudot, en 1984, et consacré notamment au parcours de son père, ce livre évoque la vie et mort de la mère d'Annie Ernaux. Elle y retrace l'existence de celle-ci, de l'usine (où elle est conduite à travailler dès l'adolescence) à la maison de retraite et à l'hôpital, et de ses souvenirs d'elle. Elle y évoque aussi ce sac en plastique qu’elle trouve dans la chambre de sa mère à l'hôpital : le personnel y a rangé les quelques vêtements et objets que possédait la femme qui vient de mourir. La dernière phrase du livre est: « J’ai perdu le dernier lien avec le monde dont je suis issue »[1].

Traduction modifier

  • (it) Lorenzo Flabbi, Una Donna, L'orma editore, 2018
  • (de) Sonja Finck (de), Eine Frau, Berlin, Suhrkamp, 2019

Réception modifier

Le roman précédent d'Annie Ernaux, La Place avait été salué par la critique littéraire française, du Monde au Figaro, et couronné par un des prix littéraires français les plus connus. Cinq ans plus tard, le thème de cette nouvelle œuvre est très proche. Pour autant, pour Josyane Savigneau, dans sa critique l'année de la publication de cet ouvrage, « Annie Ernaux a encore gagné en sobriété et en maîtrise »[1].

Pour Philippe Vilain, qui écrit dix ans après la publication, ces « recits d'Annie Ernaux brouillent les classifications ordinaires sans jamais s'inscrire dans un genre precis ou se laisser circonscrire par lui », donnant à son oeuvre une dimension particulière . Il met en exergue ces commentaires d'Annie Ernaux : « ses recits ne sont ni des biographies, ni des romans, mais « peut-être quelque chose entre la littérature, la sociologie et l'histoire » », mais aussi « j'essaie de décrire et d'expliquer comme s'il s'agissait d'une autre mère et d'une fille qui ne serait pas moi »[2].

Références modifier

  1. a et b Josyane Savigneau, « Le retour d’Annie Ernaux », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. Philippe Vilain, « Annie Ernaux : l'écriture du "don reversé" », LittéRéalité, Université York, vol. 10, no 2,‎ , p. 61 - 72 (DOI 10.25071/0843-4182.28137, lire en ligne)