Tunde Kelani

réalisateur nigérian

Tunde Kelani né le 26 février 1948, plus connu sous le nom de TK, est un cinéaste nigérian. Au cours d'une carrière de plus de quatre décennies, TK se spécialise dans la production de films qui font la promotion du riche patrimoine culturel du Nigeria et qui ont leurs racines dans la documentation, l'archivage, l'éducation, le divertissement et la promotion de la culture[1].

Tunde Kelani
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (76 ans)
LagosVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
nigériane
British Nigerian (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Domicile
Formation
London Film School
Abeokuta Grammar School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Sites web
Distinction
Œuvres principales
The Narrow Path (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Il est également connu pour son amour de l’adaptation de matériel littéraire au cinéma, car la plupart de ses œuvres suivent ce style de réalisation. Parmi ses films, on retrouve Ko se Gbe, O Le Ku, Thunder Bolt, The Narrow Path, White Handkerchief, Maami and Dazzling Mirage [2],[3].

Très jeune, il fut envoyé à Abeokuta pour vivre avec ses grands-parents. La riche culture et tradition yoruba qu'il a vécue dans ses premières années, associée à l'expérience qu'il a acquise à la London Film School où il a étudié l'art du cinéma, l'a préparé à ce qu'il fait aujourd'hui [4],[5],[6],[7].

Biographie

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Jeunesse

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Tunde Kelani, né Lagos, vit avec ses grands-parents à Abeokuta dans l'État d'Ogun. Il fréquente l’école primaire Oke-Ona à Ikija, Abeokuta, et poursuit ses études secondaires au Abeokuta Grammar School. À cette époque, son grand-père est chef (le Balogun d’Ijaiye Kukudi) et il a le privilège d’être témoin de près de la plupart des aspects du mode de vie Yoruba, de la religion yoruba, de la littérature yoruba, de la philosophie yoruba, des environnements yoruba et du monde yoruba, tels qu’ils se manifestent dans les arts[8].

Il s’initie très tôt à la littérature yoruba et est également fortement influencé par le théâtre, car les Yorubas ont à cette époque une tradition de théâtre itinérant très robuste. Pendant son temps au lycée, il a le privilège de voir la plupart des grands classiques du théâtre yoruba, notamment The Palm-Wine Drinkard, Oba Koso, Kurunmi, les pièces d'Ogunde et bien plus encore[9].

Il s’intéresse à la photographie dès l’école primaire et, tout au long de ses études secondaires, il investit activement de l’argent et prend le temps d’apprendre la photographie. Alors, forcément, il devient apprenti photographe après avoir terminé ses études secondaires. Plus tard, il se forme à la Western Nigeria Television (WNTV) de l’époque et fréquente ensuite la London Film School[10].

Début de carrière

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Dans les années 1970, Kelani travaille comme correspondant de la BBC TV et de Reuters, ainsi qu'à la télévision nigériane. Pour Reuters, il se rend en Éthiopie pour couvrir la sécheresse et au Zimbabwe à trois reprises pour couvrir l'indépendance [10]. Une fois ses études terminées à la London Film School, il retourne au Nigeria et coproduit son premier film avec Adebayo Faleti, intitulé The Dilemma of Rev. Father Michael (Idaamu Paadi Minkailu). Parmi les autres coproducteurs figurent Alhaji Lasisi Oriekun, Wale Fanubi – son partenaire de Cinekraft, Yemi Farounbi et le scénario de Lola Fani-Kayode [11]. Kelani travaille également sur la plupart des longs métrages produits au Nigeria en tant que directeur de la photographie. Certains des longs métrages 16 mm sur lesquels il travaille incluent : Anikura; Ogun Ajaye; Iya Ni Wura; Taxi Driver; Iwa and Fopomoyo [12]. En 1990, Kelani est assistant réalisateur et acteur dans le film Mister Johnson, le premier film américain tourné sur place au Nigeria [13]. Mettant en vedette Pierce Brosnan et Maynard Eziashi, le film est basé sur un roman de Joyce Cary de 1939 [14],[15],[16],[17].

Adaptations littéraires

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TK développe un faible pour la lecture dès son plus jeune âge, ce qui devient ensuite son passe-temps favori. En commençant par les cinq œuvres dont Igbo Olodumare, Ogboju Ode Ninu Igbo Irunmale, Aditu Olodumare, Irinkerindo Ninu Igbo Elegbeje and Ireke Onibudo, il s’immerge dans toutes les œuvres littéraires sur lesquelles il peut mettre la main, enyoruba et en anglais[11]. Une fois qu’il découvre la relation entre littérature et théâtre, il adopte les adaptations littéraires comme modèle de travail pour son cinéma. Non seulement il aime les livres, mais il aime aussi les auteurs, car il se trouve toujours parmi eux. Ses écrivains préférés incluent Kola Akinlade, Pa Amos Tutuola, Cyprian Ekwensi, Akinwunmi Ishola, Adebayo Faleti, Wale Ogunyemi et Wole Soyinka[18].

Certains de ses films les plus réussis sont des adaptations littéraires et incluent : Koseegbe, Oleku, Thunderbolt (Magun), The White Handkerchief, The Narrow Path, Maami et recently Dazzling Mirage. Il décide de conserver ce modèle pour ses futurs films [19].

Société de production

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En 1991, Tunde Kelani crée sa propre société de production, Mainframe Films and Television Productions – Opomulero, pour pouvoir produire des films et pas seulement apporter un soutien technique. Issu du monde du théâtre et de la littérature, les adaptations de livres et de pièces de théâtre pour le cinéma sont au cœur de la pratique cinématographique de Kelani et à travers elles, il célèbre les écrivains et leur travail auprès de ce qu'il considère comme un public qui lit de moins en moins [20].

Chez Mainframe, il produit des films tels que Ti Oluwa Nile, Ayo Ni Mo Fe, Koseegbe, Oleku, Thunderbolt (Magun), Saworoide, Agogo Eewo, The Campus Queen, Abeni, Narrow Path, Arugba and Maami[21],[22].

Son dernier ouvrage, Dazzling Mirage, une adaptation d'un roman d'Olayinka Egbokhare, est une histoire d'amour sur la façon dont une drépanocytaire surmonte la stigmatisation sociale, les préjugés et sa propre faible estime de soi, pour réussir, se marier et devenir mère. À travers le film, il espère attirer l’attention et la sensibilisation indispensables à la drépanocytose et aider les gens à prendre des décisions plus éclairées [23].

Filmographie

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Voir également

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Références

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  1. (en) « Help, Our culture, language dying – Tunde Kelani », Tayo Salami (consulté le )
  2. (en) « Interview with Tunde Kelani », MasterClass on Nollywood, British Film Institute
  3. (en) « Tunde Kelani », Africa Movie Academy Awards
  4. (en) « Juries Announced for Dubai International Film Festival's Prestigious Muhr Competition », Dubai International Film Festival (consulté le )
  5. (en) « Tunde Kelani, Cinematographer per excellence », Saturday Newswatch
  6. (en) « Zooming in on Kelani's World », This Day Live (consulté le )
  7. (en) « Tunde Kelani Exclusive – I relax by working », Nigerian Entertainment Today
  8. (en) « We'll redefine African Cinema – Tunde Kelani » (consulté le )
  9. (en) « Tunde Kelani, Cinematographer per excellence », sur Sunday News Watch
  10. a et b (en) Marissa Moorman, « Not Nollywood: An Interview with Nigerian Filmmaker Tunde Kelani », Africa is a Country (consulté le )
  11. a et b (en) Tambay A. Obenson, « Get To Know Veteran Nigerian Director Tunde Kelani in New Life/Career Profile w/ The Filmmaker », IndieWire (consulté le )
  12. (en) « Tunde Kelani Biography », IMDb
  13. (en) Neil Sinyard, « Mister Johnson: Off the Beaten Track | Current | The Criterion Collection »,
  14. (en) Gbenga Bada, « 'I once acted as Piers Brosnan houseboy,' Tunde Kelani », Movie Moments
  15. (en) « Mister Johnson (1991) », Rotten Tomatoes
  16. (en) Yemi Olakitan, « Rare Interview with Tunde Kelani », Yoruba Acting and Movies, (consulté le )
  17. (en) « Mister Johnson », IMDb
  18. (en) « Filmmaker Tunde Kelani Brings Nigerian Literature to Life », Zaccheus Onumba Dibiaezue Memorial Libraries
  19. (en) Odia Ofeimun, « In Defense of the Films We Have Made », (consulté le )
  20. (en) « About the Director, Tunde Kelani », AFF Inc. Films Archive
  21. Through African Eyes | Vol.1 – Dialogues with the Directors, African Film Festival, Inc. and Printinfo JV LLC, , p. 106
  22. « Tunde Kelani Receives Award at Dubai International », Nollywood by Mindspace (consulté le )
  23. (en) Oge Okonkwo, « The trailer is here! Tunde Kelani presents new movie, 'Dazzling Mirage' », YNaija, (consulté le )

Liens externes

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