Traite des blanches (Sorolla)

peinture de Joaquín Sorolla y Bastida
Traite des Blanches
Artiste
Date
Localisation

La Traite des blanches, peinture à l'huile sur toile du peintre espagnol Joaquín Sorolla, réalisée en 1894, signée en 1895, aborde le thème de la prostitution[1],[2]. Le tableau fait partie des peintures réalisées dans le cadre de concours à une époque où le réalisme social était en vogue[1].

Propriété du Musée Sorolla, le tableau de 166,5 cm x 195 cm se trouve exposé régulièrement dans d'autres musées tels que celui du Prado[3]. Il a été prêté à un musée de Buenos Aires en 1898[4].

Analyse du tableau modifier

Il s'agit d'un tableau prétendant à la dénonciation sociale[5]. Celui-ci représente un groupe de femmes habillées en paysannes avec des mantilles et des foulards sur leurs têtes. Elles semblent assoupies, à exception de la plus vieille, vêtue de noir, qui les accompagne éveillée et vigilante. Les bancs et la pièce décrivent un compartiment de train[6]. La femme âgée surveille les jeunes filles : c'est la maquerelle.

L'espace étroit où se déroule la scène, un wagon de troisième classe « claustrophobique »[7] symbolise l'emprisonnement, l'impossibilité de fuir son destin[8]. L'allusion, délicate et voilée, à la prostitution et de l'exploitation sexuelle des jeunes filles[9] provient sans doute de la grande piété du peintre[8].

Pourtant primée au Salon de Paris en 1897, l'œuvre a fait l'objet de nombreuses critiques[10]. Certains catholiques contemporains de l'auteur l'ont commentée négativement, arguant que le peintre était si bon qu'il aurait « taché son beau et brillant pinceau avec la suie des lupanars »[8]. Pour ces critiques, ce tableau et les autres traitant ce thème forment une tache indélébile dans l’œuvre du peintre[8].

Outre le naturalisme[11], les commentateurs soulignent dans l'œuvre de Sorolla l'influence de Vélasquez[7].

Sources modifier

Références modifier

  1. a et b « Trata de blancas »
  2. Bendala, p. 878.
  3. Museo Nacional del Prado, « Obras en la exposición » (consulté le )
  4. La Vasconia, , chap. 172, p. 338
  5. https://www.mdig.fr/sites/default/files/pdf/dossier-pedagogique-exposition-sorolla-mdig.pdf
  6. https://www.francemusique.fr/emissions/la-chronique-culture/l-exposition-joaquin-sorolla-5806
  7. a et b María Lopez Fernandez.
  8. a b c et d Cantarellas, p. 640.
  9. (en) « Eclats hispaniques : Joaquín Sorolla », sur calameo.com (consulté le ).
  10. A Companion to Celestina, p. 379.
  11. (es) « Revista de cultura y artes referente en España », sur El Cultural (consulté le ).

Bibliographie modifier