Les Tontoniidae sont une famille de Ciliés de la classe des Oligotrichea et de l’ordre des Oligotrichida.

Tontoniidae
Description de cette image, également commentée ci-après
Tontonia appendiculariformis
Tontonia gracilima
Classification GBIF
Embranchement Ciliophora
Classe Oligotrichea
Ordre Oligotrichida

Famille

Tontoniidae
Agatha (d), 2004

Étymologie

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Le nom de la famille vient du genre type Tontonia, dont l’origine n’a pas été explicitée par Fauré-Fremiet [1].

Description

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Les Tontoniidae ont, selon Lynn, les caractéristiques de la sous-classe des Oligotrichia Bütschli, 1887/1889 à savoir les suivantes :

« une taille petite (<80 µm) à grande (>200 µm). Une forme généralement arrondie. Ils vivent en nage libre. Chez de nombreuses espèces, un périlemme[note 1] est présent, ainsi que des plaques polysaccharidiques internes. Leur cinéties somatiques[note 2] sont réduites en nombre et variables en forme, formant des ceintures et des spirales, généralement dérivées d'une cinétie de ceinture « équatoriale » et d'une cinétie « ventrale » de dikinétides[note 3] qui prend naissance près du pôle postérieur. Existe des extrusomes souvent sous forme de « trichites » proéminents en forme de bâtonnets. Leur région buccale s’étend sur la moitié antérieure avec des polycinétides[note 4] buccaux étendus et visibles en deux sections : un « collier » à l'extérieur sur la surface du corps encerclant le pôle antérieur de l'organisme, et un « revers » à l'intérieur de la cavité buccale proprement dite. En position parorale, existe une seule file de cinétosomes.

Leur reproduction s’effectue par stomatogenèse[note 5] apocinétique, souvent dans une poche sous la surface ou par morphogenèse de division, de type énantiotrope.

Leur macronoyau est globulaire à ellipsoïde ou en forme de bande, souvent multiple. Le micronoyau est présent. On note, au moins dans les formes d'eau douce, la présence de vacuole contractile. Le cytoprocte est peut-être absent.

Ils se nourrissant de bactéries, de microalgues et de protistes plus petits ; mais les espèces mixotrophes sont courantes[2]. »

.

En outre, on remarque chez les Tontoniidae la présence d'une queue contractile allongée et bien visible, laquelle est souvent perdue chez les spécimens fixés[2].

D’après Agatha, les différents genres de Tontoniidae diffèrent par le schéma de leur ceinture de cinéties (CC) :

  • chez Tontonia les deux extrémités de la CC forment une spirale dextre (c. à d. enroulée vers la droite)
  • chez Paratontonia Jankowski, 1978, les deux extrémités de la CC sont proches de l'extrémité postérieure du côté ventral ;
  • chez Pseudotononia les deux extrémités de la CC sont horizontales ;
  • chez Laboea et Spirotontonia, les deux extrémités de la CC sont en spirale senestre (c. à d. enroulée vers la gauche)[3].

Habitat

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Le genre Tontonia a été découvert en 1914 dans la baie du Croisic (France)[1].

Les Tontoniidae vivent librement en milieu marin et d'eau douce, au sein du plancton, mais plusieurs espèces sont endocommensales chez les échinides[2].

Liste des genres

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Selon GBIF (22 juillet 2024)[4] :

Selon Lynn (2010)

Systématique

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Le nom valide de ce taxon est Tontoniidae Agatha, 2004[5].

En 2004, Agatha divise le genre Tontonia à queue en deux nouveaux genres : Pseudotontonia nov. gen. et Spirotontonia nov. gen.[3].

Publication originale

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  • (en) S. Agatha, « Evolution of ciliary patterns in the Oligotrichida (Ciliophora, Spirotricha) and its taxonomic implications », Zoology, vol. 107, no 2,‎ , p. 153-168 (ISSN 0944-2006, lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie

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  • E. Fauré-Fremiet, « Deux Infusoires planctoniques Tontonia appendiculariformis (n. gen., n. sp.) et Climacostomum diedrum (n. sp.). », Archiv für Protistenkunde, vol. 34,‎ , p. 95-107 (e-ISSN 2213-5553, lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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Notes et références

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  1. Périlemme : fragile membrane la plus externe qui ne recouvre que de petites parties de la cellule.
  2. Les cinéties (kineties), sont des rangées de cils utilisées pour la locomotion.
  3. Dikinétides : deux cinéries.
  4. Polycinétide : plus de deux cinéries.
  5. Stomatogenèse : de stomato-, « bouche », et -genèse, « formation, littéralement « formation de la cavité buccale ».

Références

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