Thomas Tlou, né le à Gwanda, en Rhodésie du Sud, et mort le à Gaborone, est un universitaire et historien botswanais, et ancien représentant du Botswana aux Nations unies.

Thomas Tlou
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Biographie
Naissance
Décès
(à 78 ans)
Gaborone, Drapeau du Botswana Botswana
Nationalité
Formation
Luther College (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités

Biographie modifier

Thomas Tlou naît à Gwanda en 1932[1]. De 1962 à 1965, il étudie au Luther College (en), dans l'État américain de l'Iowa et en sort diplômé magna cum laude en Sciences africaines[1],[2]. Il étudie par la suite à l'université Johns Hopkins et à l'université du Wisconsin à Madison[2]. En 1971, un Thomas Tlou fraîchement diplômé rejoint l'Université du Botswana, du Lesotho et du Swaziland, précurseur de l'Université du Botswana pour y enseigner l'histoire et devient chef de département en 1973[3]. En 1975, il déménage à Gaborone pour établir le nouveau collège de l'Université ainsi que la faculté d'histoire[3]. Il quitte l'enseignement pour devenir diplomate et de 1977 à 1980 est le représentant permanent aux Nations unies pour le Botswana[3].

En 1982, il retourne à Gaborone pour devenir assistant vice-chancelier sous John Turner[3]. De 1985 à 1998, Tlou est vice-chancelier de l'Université du Botswana, et est le premier Motswana, citoyen botswanais, à occuper le poste[3]. Sous sa vice-présidence, il a permis le développement de l'enseignement supérieur au Botswana, en instaurant notamment une école post-diplôme permettant l'obtention d'une maîtrise ou d'un doctorat, ce qui n'était pas possible à l'époque[3]. Il débute aussi la tradition des kgotla, des séances publiques où les décisions sont prises par consensus, permettant ainsi à toutes les voix d'être entendues[3]. Il demeure professeur jusqu'en 2006, année où il prend sa retraite[3]. Même après sa retraite, il est resté professeur émérite et passait encore de temps à autre sur le campus[3].

Thomas Tlou est aussi membre de l'Association des universités du Commonwealth et a été membre de l'exécutif de l'Association des universités africaines[3]. Au Botswana, il est membre du Conseil de l'Éducation tertiaire et à partir de 2005 est membre du Botswana Institute for Development Policy Analysis (BIDPA, en français « Institut botswanais pour l'analyse du développement »)[3].

Il marie l'universitaire Sheila Tlou, qui est ministre de la santé du Botswana de 2004 à 2008 et le couple a plusieurs enfants[3]. Il meurt le à Gaborone, la capitale botswanaise, et est enterré à l'église luthérienne de l'Extension 12 de Gaborone[1],[3].

Distinctions modifier

Il reçoit un doctorat honoris causa de l'Université du Cap[4]. Il reçoit aussi l'ordre d'honneur du président du Botswana et a été fait chevalier de l'Ordre des Palmes académiques[5].

Publications modifier

  • Thomas Tlou et Alec Campbell, History of Botswana, 2e édition, Macmillan Botswana, 1997, (ISBN 0-333-36531-3).
  • Thomas Tlou, Neil Parsons et Willie Henderson, Seretse Khama, 1921-1980, Macmillan, 1995.
  • Thomas Tlou, A History of Ngamiland: 1750 to 1906, Macmillan, 1985.

Notes et références modifier

  1. a b et c (en) Lekopanaye Mooketsi, « Professor Tlou buried and celebrated », sur Mmegi, (consulté le ).
  2. a et b (en) « Chancellors », sur Université du Botswana, (consulté le ).
  3. a b c d e f g h i j k l et m (en) Sheldon G. Weeks, « BOTSWANA: Academic leader, historian, diplomat dies », sur University World News (en), (consulté le ).
  4. (en) « Honorary doctorates for June graduation », sur Université du Cap, (consulté le ).
  5. « Read about Previous receipts of Botswana Honours awards », sur yumpu, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier