Targa-Aide est une  association marocaine à but non lucratif qui œuvre dans le développement durable, la réduction des inégalités socio-économiques et la consolidation d’une culture de démocratie locale participative.

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Le nom de Targa, terme berbère, signifie « canalisation d’eau » (Saguia en arabe) se réfère au domaine d’activité initiale de l’association : la gestion de l’eau potable et d’irrigation dans les villages du Haut Atlas marocain. L’acronyme Aide est formé des initiales de « association interdisciplinaire pour le développement et l’environnement ».

Histoire modifier

Création modifier

L'association est créée en 1998, au sein de l’institut agronomique et vétérinaire Hassan-II (IAV) de Rabat, par un groupe d’enseignants-chercheurs issus principalement de l’IAV, de l’université Hassan II de Casablanca et de l’institut national d’aménagement et d’urbanisme de Rabat. Bien avant la création de Targa-Aide, ce groupe de chercheurs conduisait déjà de nombreux projets de recherche-actions au sein de la direction du développement Rural à l’IAV Hassan II, dirigée par le professeur Paul Pascon, sociologue ruraliste marocain[1],[2],[3],[4],[5],[6].

Évolution modifier

Les activités menées au sein de l’IAV par le groupe des enseignants-chercheurs se sont vite développées, impulsées notamment par des projets menés en Afrique de l'Ouest (Mauritanie, Mali, Gambie…), rendant ainsi le maintien de ces activités au sein d’un établissement étatique très problématique. En 1998, les membres de l’équipe se sont dotés avec l’appui de la direction de l’IAV et la coopération autrichienne d’un cadre institutionnel à caractère associatif, donnant ainsi naissance à Targa-Aide. Depuis, le développement institutionnel de l’association en termes d’indépendance et d’autonomie administratives et financières a connu cinq étapes importantes.

De 1998 à 2000, la quasi-totalité de l’activité de l’association est conduite en partenariat avec l’IAV Hassan II. Cette activité, prolongeant les actions de la direction de développement rural se focalise sur la conception et la mise en œuvre de petits projets participatifs de développement communautaire en zones de montagnes. L’association continue les activités de développement des zones oasiennes en Mauritanie initié par Paul Pascon au sein de l’IAV. La totalité du financement de ces activités est assurée par la coopération internationale (autrichienne, suisse et espagnole).

Du 2000 à 2004, Targa-Aide commence à développer des partenariats et des projets indépendamment de l’IAV. Son portefeuille de projets comporte encore des projets et activités menés en partenariat avec l’IAV. Cependant son activité de recherche-action s’intensifie notamment par des encadrements de travaux de thèses et de fin d’études au profit des étudiants aussi bien nationaux qu’internationaux. Le projet de l’électrification rurale décentralisée par des énergies renouvelables[7] mené en partenariat avec l’école polytechnique fédérale de Lausanne ou le projet de l’éco-construction en terre locale mené dans le cadre d’une coopération autrichienne sont deux exemples des activités de cette seconde phase. Les sources de financement sont encore entièrement issues de la coopération internationale.

De 2004 à 2016, l’association connait un essor important grâce au développement de partenariats avec différents départements ministériels nationaux. Ces partenariats avec les collectivités locales et certains organismes étatiques[8] visent à la promotion du développement rural des zones à écologie sociale et physique fragile[à définir] pour lesquelles une rupture et une redéfinition de nouvelles politiques publiques sont nécessaires. L’intervention de Targa-Aide dans les zones du Cannabis dans le Rif marocain pour comprendre les mutations sociologiques induites par ces pratiques et pour établir une typologie sociale de ces espaces[à définir] reste une action phare de Targa[9]. Durant cette phase Targa acquiert une autonomie financière totale par rapport à l’IAV Hassan II mais son siège se situe toujours dans les locaux de cet établissement.

La période de 2016 à 2020 comporte trois évènements importants :

  1. Le déménagement du siège de l’association en dehors de l’IAV Hassan II ce qui lui permet d’acquérir une autonomie totale par rapport à cette institution.
  2. En 2016, Targa-aide est reconnue d’utilité publique par le gouvernement.
  3. Targa-Aide connait une extension sans précédent grâce à la régionalisation de ses équipes qui sont installées dans dix régions des douze que compte le Maroc.

Gouvernance modifier

Les organes permanents définis par les statuts de l’association sont :

  • L’assemblée générale ordinaire : elle se prononce sur le comité directeur sortant et elle élit le comité directeur. Si besoin, peuvent être organisées des assemblées générales extraordinaires.
  • Le comité directeur (CD) : il est l’organe d’administration de l’association dans l’intervalle séparant deux assemblées générales. Il exécute donc les décisions issues des AGO.
  • le bureau : il est l’organe d’administration permanente de l’association dans l’intervalle des réunions du comité directeur. À ce titre, il exécute les décisions prises par les assemblées générales et le comité directeur.
  • le président : il est l’organe d’administration quotidienne de l’association dans l’intervalle des réunions de ces instances. Il est également le représentant de l’association dans tous les actes de la vie civile, même à l’étranger.

L’association est suivie et contrôlée par un commissaire au compte externe et autonome et tient tous les cinq ans une retraite stratégique[Quoi ?] pour formuler des propositions et orientations aux instances de gouvernance[10],[11].

Bibliographie modifier

  • OECD, Accompagner les réformes de la gouvernance locale au Maroc

Références modifier

  1. (en) « Targa-Aide (Maroc) | CARI », sur www.cariassociation.org (consulté le )
  2. « PROMETHEE Days 2020 », sur INAU (consulté le )
  3. « Comment permettre aux petits producteurs d'intégrer les marchés émergents et dynamiques au Maroc ? », sur www.agroligne.com (consulté le )
  4. « Targa, un modèle de gestion durable de l’eau (Écouter l'entrevue) », sur oecologia.info (consulté le )
  5. LE MATIN, « Le Matin - La loi au centre d'une rencontre-débat à Casablanca », sur Le Matin (consulté le )
  6. Mourad Tabet, « Mémorandum sur la bonne gouvernance économique des collectivités territoriales », sur Libération (consulté le )
  7. Targa-aide, « Electrifiction Rurale Décentralisée - De la vallée de l'ouneine »,
  8. APDN, « PRESENTATION ET AVANCEMENT DU PROGRAMME D’ACCOMPAGNEMENT A L’ELABORATION DES PLANS COMMUNAUX DE DEVELOPPEMENT »
  9. APDN, « Etude sur le cannabis »,
  10. (en) Maxwell Mudhara, Saa Dittoh, Mohamed Sessay et William Critchley, Community Innovations in Sustainable Land Management : Lessons from the field in Africa, Routledge, , 223 p. (ISBN 978-1-317-27871-9, lire en ligne)
  11. Nexus, « Risk Nexus »,