Synaptula est un genre de concombres de mer de la famille des Synaptidae.

Description et caractéristiques

modifier

Ce genre est l'un des plus diversifiés de sa famille, encore mal compris, et les espèces y sont assez difficiles à déterminer du fait d'une grande polymorphie chromatique au sein même des espèces (ainsi qu'entre les espèces) - c'est d'ailleurs plutôt la constance chromatique des autres genres de la famille qui sert pour les distinguer (le plus proche étant Opheodesoma). Ces holothuries passent généralement le plus clair de leur vie sur des éponges, dont elles sont symbiotiques, de jour comme de nuit[2].

L'espèce la plus « célèbre » dans les récifs de corail de l'Indo-Pacifique est Synaptula lamperti, mais ce nom est souvent attribué à tort à d'autres espèces de ce genre, notamment sur internet.

Toutes les espèces ont entre 10 et 13 tentacules (munis de 4 à 30 digitations), sauf H. hydriformis et H. reciprocans qui peuvent monter jusqu'à 12 ou 15. Certaines espèces ont une coloration unie, et d'autres tachée (par exemple H. recta, psara, denticulata) ou variable. Synaptula violacea est uniformément violette, Synaptula ater est violette sombre avec 5 bandes blanches, Synaptula rosea est rouge pâle, Synaptula albolineata est vert-de-gris avec 5 lignes blanches, Synaptula alba est uniformément blanche (comme certaines formes de Synaptula lamperti), Synaptula bandae est grise avec 5 lignes pourpres (comme certaines formes de Synaptula lamperti), Synaptula maculata est rougeâtre tachée de brun parfois en bandes, Synaptula reticulata est colorée suivant un réseau pourpre, les tentacules violets[3], Synaptula media est rose parcourue de grosses lignes longitudinales pourpres foncées[4]...

La taille (bien que variant avec l'âge) peut aussi être un facteur. D'après Heding :

  • petites espèces : S. alba est donnée à 8 cm, S. jolensis à 5 cm, S. tualensis entre 6 et 8 cm, S. nereiensiscm, S. hydriformis entre 5 et 10, rarement 15 cm, comme S maculata et S. lamperti, S. rosettacm, S. reticulata entre 1 et 4 cm, S. lactea entre 4 et 10 cm, S. minimacm
  • espèces moyennes : S. rosea environ 13 cm, S. albolineata environ 20 cm, comme S. virgata (mais jusqu'à 35 cm pour la forme aspera), S. denticulata à 6-8 et rarement jusqu'à 20 cm, S. ater environ 16 cm
  • grandes espèces : S. recta de 30 à 40 cm, S. psara et S. madreporica autour de 30 cm

S. reciprocans mesure entre 6 et 12 cm dans le Pacifique selon Heding, mais dépasse 40 cm en mer Rouge et Méditerranée.

Dans l'océan Indien, on ne connaît que Synaptula mortensenii et Synaptula varians, ainsi que Synaptula reciprocans en Mer Rouge[5] ; cette dernière est également la seule espèce présente en Méditerranée (par invasion lessepsienne), et deux seules espèces atlantiques sont Synaptula hydriformis (Caraïbes) et Synaptula secreta (Brésil).

De nombreuses espèces autrefois bien délimitées par leur patron de coloration ont depuis été placées en synonymie, souvent avec Synaptula lamperti[6].

Liste des espèces

modifier

Selon World Register of Marine Species (7 juillet 2014)[6] :


Bibliographie

modifier

Références taxinomiques

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

modifier
  1. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 7 juillet 2014
  2. (en) Christopher Mah, « Synaptid Sea Cucumbers! Big, Long & Wormy or small and live in bunches on sponges! », sur Echinoblog, .
  3. Heding, S.G. (1928). Papers from Dr. Th. Mortensen's Pacific Expedition 1914—16. XLVI. Synaptidæ. Videnskabelige Meddelelser fra Dansk naturhistorisk Forening i Kjøbenhavn. 85: 105-323, pls. II-III.
  4. Gustave Cherbonnier et Jean-Pierre Féral, « Les holothuries de Nouvelle-Calédonie, Deuxième contribution. Deuxième partie: Stichopodidae, Cucumariidae, Phyllophoridae et Synaptidae », Bulletin Muséum National Histoire Naturelle Paris. 4 série, vol. 6, no 4,‎ , p. 827-851 (lire en ligne).
  5. (en) A.M. Clark et F.W.E. Rowe, Monograph of Shallow-water Indo-West Pacific Echinoderms, Londres, Trustees of the British Museum (Natural History), , 238 p. (lire en ligne).
  6. a et b World Register of Marine Species, consulté le 7 juillet 2014