Symphonie no 6 de Gouvy

Symphonie
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La Symphonie no 6 en sol mineur, op. 87, a été composée par Théodore Gouvy à Hombourg-Haut. Bien que comportant le no 6, il s’agit de la dernière œuvre symphonique composée par Gouvy[1]. Comme le note Martin Kaltenecker, Gouvy nous réserve de belles surprises harmoniques et parait vouloir infuser toute sa science de symphoniste dans cette ultime symphonie[2]

Historique modifier

La genèse de cette ultime œuvre symphonique est marquée par deux étapes. Le compositeur acheva en effet une première mouture en 1889 dont il remodela le Scherzo et l’Andante[3] La version éditée par Breitkopf et Härtel fut achevée en 1892.

L’œuvre fut créée à Leipzig le par l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig dirigé par Carl Reinecke[4].

Structure modifier

La symphonie comprend quatre mouvements :

  1. Poco adagio. Allegro
  2. Scherzo. Allegro con brio
  3. Andante con motto
  4. Finale. Allegro risoluto

Analyse modifier

  • Dans le 1er mouvement, l’’introduction débute sur des accords lents suivis d’une mélodie exposée par les vents et reprise par les cordes qui vont rester en dialogue, ponctués d’accords amples.

L’exposition du premier thème vigoureux en staccato est amené par les cordes puis repris avec détermination en tutti de façon martelée. Il laisse la place à un second thème plus tranquille, amené par les cors puis repris par les altos, les violoncelles, enfin les bois sous forme d’un crescendo.

  • Dans le second mouvement, Théodore Gouvy reprend le thème de la sérénade du Septuor pour vents en si bémol qu’il avait composé en 1887[5]. Mais il y ajoute une introduction et ne garde pas non plus le trio initial de la Sérénade, le remplaçant par un trio à la « beauté recueillie »[6].
  • Dans l’Andante con motto, Gouvy fait encore un emprunt à une autre de ses pages de musique de chambre : l’Aubade de la Petite suite gauloise[7]. Il utilise le thème de l’Aubade exposé aux altos et aux violoncelles, mélodie calme évoluant vers un lyrisme ardent. Les trompettes et trombones restent absentes de tout le mouvement. « Voilà une des plus belles pages du compositeur »[8].
  • Le dernier mouvement débute sur une tarentelle entrainante et vive qu'un autre thème viendra emmener avant une fugue finale majestueuse.

Notes et références modifier

  1. La Fantaisie symphonique, la Sinfonietta et la Symphonie brève op. 80 n’entrent pas dans la numérotation mais sont antérieures à la 6ème symphonie.
  2. Martin Kaltenecker, Théodore Gouvy, thèse de doctorat sous la direction de Danielle Pistone, Université Paris-Sorbonne, 1987, 265-268.
  3. Selon le catalogue établi par le musicologue Olivier Schmitt pour les Archives départementales de la Moselle, le manuscrit autographe de cette première version était intitulée « Sinfonietta n° 2 en sol mineur ».
  4. Carl Reinecke (1824-1910) dirige l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig de 1860 à 1895
  5. Cette œuvre était restée inédite.
  6. Martin Kaltenecker, op. cit., p. 267.
  7. Œuvre composée en 1888 pour ensemble à vents Elle porte le numéro d’opus 90.
  8. id. p. 267.

Liens externes modifier