Suzanne Poictevin du Plessis-Landry

Suzanne Poictevin du Plessis-Landry de La Rochette, dame de La Rochefoucauld-Bayers, est une contre-révolutionnaire française, née en 1725 et morte guillotinée aux Sables-d'Olonne le .

Suzanne Poictevin du Plessis-Landry
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Famille
Conjoint
Jacques-Louis de La Rochefoucauld-Bayers (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Charles-François de La Rochefoucauld-Bayers
Jean de La Rochefoucauld-Bayers
Jacques Louis de La Rochefoucauld-Bayers, marquis de Bayers (d)
Pierre Aimé de La Rochefoucauld-Bayers, seigneur du Breuil (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie modifier

D'une vieille famille poitevine, fille de Louis Poictevin, seigneur de la Guittière, et de Suzanne Thomasset, Suzanne-Jacquette-Louise-Aimée épouse en 1750, à Commequiers, son cousin Jacques-Louis de La Rochefoucauld-Bayers (1717-1797), colonel des grenadiers royaux du Poitou, fils de René Claude de La Rochefoucauld, capitaine général des gardes côtes, et d'Anne Louise Robert de Lézardière. Ils seront notamment les parents de l'abbé Charles-François de La Rochefoucauld-Bayers et de Jean de La Rochefoucauld-Bayers.

Au début de la Révolution, elle devient présidente du comité royaliste qui se forma dans la région.

En 1793, alors que son époux devient président du Conseil supérieur des Armées catholiques et royales à Châtillon-sur-Sèvre, elle fait don à la cause royaliste de son château de la Boislevière (Apremont un centre insurrectionnel. Elle se fortifia dans sa demeure avec une quarantaine de paysans armés, à la tête desquels elle "fait des sorties", réquisitionne au nom du roi des munitions et des vivres, approvisionnant son camp retranché du butin pris sur les acheteurs de biens nationaux[1].

Le matin du , elle et sa cuisinière sont arrêtées, sur réquisition de la municipalité d'Apremont, par le colonel François Gilbert. Interrogée le lendemain par l'administrateur du district, jugée et condamnée le , elle est guillotinée le lendemain aux Sables-d'Olonne, à l'âge de soixante-huit ans. Sa cousine, Marie-Adélaïde de La Touche-Limouzinière, comtesse de La Rochefoucauld, sera exécutée l'année suivante au même lieu.

Elle ne doit pas être confondue avec sa jeune parente Suzanne Poictevin de La Rochette, surnommée "l'héroïne vendéenne", amazone de Charette qui épousera le contre-révolutionnaire Louis-Marie de Chantreau.

Notes et références modifier

  1. François Kermina, « Monsieur de Charette », 2011

Bibliographie modifier

  • Frédéric Augris, « Vendéens et Républicains dans la guerre de Vendée: 1793-1796, Volume 2 », 1993
  • Émile Gabory, « Les Vendéennes: les femmes dans la tempête », 1934
  • Julien Rousseau, « À travers le marais breton-vendéen », 1968