Susette Gontard

amie de Friedrich Hölderlin
Susette Gontard
Description de cette image, également commentée ci-après
Susette Gontard, portrait en miniature par Marguerite Soemmering (1768-1802).
Nom de naissance Susette Borkenstein
Naissance
Hambourg
Décès (à 33 ans)
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture allemande
Mouvement Romantisme

Susette Gontard, née Borkenstein, baptisée le à Hambourg, morte le à Francfort-sur-le-Main, fut la muse et le grand amour du poète Friedrich Hölderlin, qui la célébra dans son Hypérion sous le nom de Diotima, nom de l'« inconnue de Mantinée » de Platon.

On conserve d'elle une correspondance avec Hölderlin.

Biographie modifier

Elle avait épousé le à Altona (rattaché actuellement à Hambourg) le banquier francfortois Jacques Frédéric Gontard, appartenant à une famille de banquiers d'origine huguenote originaire de Grenoble.

 
Susette Gontard transfigurée en Diotima dans le groupe à la gloire de Hölderlin, Lauffen am Neckar, 2003, par le sculpteur Peter Lenk.

En , Hölderlin eut un poste de précepteur dans la maison Gontard, qu'il dut quitter en septembre 1798 après une querelle avec le maître de maison concernant sa conduite à l'égard de son épouse. Mais Hölderlin n'en resta pas moins en contact épistolaire et, par intermittences, personnels avec sa bien-aimée Susette.

Hölderlin ne fut mis au courant qu'en , lorsqu'il quitta son poste de précepteur à Bordeaux, de la maladie de consomption et de la rubéole qu'avait contractée Susette. Voyageant à pied, ce ne fut qu'au mois de juillet suivant à Stuttgart qu'il apprit sa mort qui l'accabla terriblement : « C'est un terrible mystère qu'un être pareil soit destiné à mourir »[1].

Susette Gontard d'après les artistes modifier

Il existe d'elle un buste contemporain (1793) en marbre par le sculpteur Landolin Ohmacht.

Un portrait contemporain en miniature par Marguerite Soemmering née Grunelius (1768-1802) existe également.

Suzette Gontard est encore représentée sous les traits de Diotima dans l'ensemble sculptural de Peter Lenk, Hölderlin à la croisée des chemins (2003), se dressant au milieu d'un sens giratoire à Lauffen am Neckar, ville natale de Hölderlin.

Bibliographie modifier

  • Ursula Brauer, Hölderlin und Susette Gontard, Europäische Verlags-Anstalt, Hamburg 2002 (ISBN 3-434-50473-7).
  • Beatrix Langner, Hölderlin und Diotima, Insel, Frankfurt am Main 2001 (ISBN 3-458-34416-0).
  • Rudolf Ibel (éd.), Hölderlin und Diotima. Dichtungen und Briefe der Liebe, Zürich : Manesse, 1957 (ISBN 3-7175-1192-0).
  • Susette Gontard, la Diotima de Hölderlin, (Hölderlins Diotima Susette Gontard), lettres, documents et poèmes, traduit de l’allemand par Thomas Buffet, édité par Adolf Beck, Verdier, 2020, 192 p. (ISBN 978-2-37856-056-0)

Notes modifier

  1. Hölderlin, Hypérion ou l'ermite de Grèce, traduction de Robert Rovini, Paris : Union générale d'éditions, 1968, p. 185.

Sources modifier

Liens internes modifier