Superfamille des récepteurs de TNF

Région riche en cystéine des TNFR/NGFR
Description de cette image, également commentée ci-après
Structure cristallisée du complexe formé par le récepteur de TNF humain soluble de 55 kDal avec la lymphotoxine α, ou TNF β (PDB 1TNR[1])
Domaine protéique
Pfam PF00020
InterPro IPR011614
PROSITE PDOC00561
SCOP 1TNR
SUPERFAMILY 1TNR

La superfamille des récepteurs de TNF (TNFRSF) est une superfamille de protéines regroupant des récepteurs de cytokines caractérisée par leur faculté de se lier aux facteurs de nécrose tumorale (TNF) à l'aide d'un domaine extracellulaire riche en cystéine[2],[3]. Hormis le facteur de croissance nerveuse (NGF), tous les TNF sont homologues du TNF α[4]. À l'état natif, la majorité des récepteurs de TNF forment des complexes trimériques dans la membrane plasmique. Ils contiennent par conséquent des domaines transmembranaires (TMD) bie que certains puissent être clivés sous forme soluble dans le cytosol, comme la protéine TNFR1 (en), voire être totalement dépourvus de TMD, comme la protéine Dcr3 (en). De plus, la plupart des récepteurs de TNF ont besoin de protéines adaptatrices spécifiques telles que TRADD, TRAF, RIPK (en) et FADD pour la signalisation aval. Les récepteurs de TNF sont avant tout impliqués dans les processus d'apoptose et d'inflammation, mais ils peuvent également intervenir dans d'autres processus impliquant une transduction de signal, comme ceux de prolifération, de survie et de différenciation. Ils sont exprimés dans une grande variété de tissus chez les mammifères, notamment les leucocytes[4].

Le terme récepteur de mort fait référence aux récepteurs de TNF qui contiennent un domaine de mort, comme le récepteur Fas et les protéines TNFR1, TRAIL-R1 et TRAIL-R2[4]. On les appelle ainsi du fait que ces protéines semblent jouer un rôle important dans les processus d'apoptose, bien qu'on sache à présent qu'elles ont également d'autres fonctions[5].

Au sens strict, on parle de récepteur de TNF pour faire référence aux protéines typiques de la famille, c'est-à-dire TNFR1 et TNFR2 (en), qui reconnaissent le TNF α.

Il est impliqué en pathologie humaine dans les TRAPS.

Notes et références modifier

  1. (en) David W. Banner, Allan D'Arcy, Wolfgang Janes, Reiner Gentz, Hans-Joachim Schoenfeld, Clemens Broger, Hansruedi Loetscher et Werner Lesslauer, « Crystal structure of the soluble human 55 kd TNF receptor-human TNFβ complex: Implications for TNF receptor activation », Cell, vol. 73, no 3,‎ , p. 431-445 (PMID 8387891, DOI 10.1016/0092-8674(93)90132-a, lire en ligne)
  2. (en) Richard M. Locksley, Nigel Killeen et Michael J. Lenardo, « The TNF and TNF Receptor Superfamilies », Cell, vol. 104, no 4,‎ , p. 487-501 (PMID 11239407, DOI 10.1016/s0092-8674(01)00237-9, lire en ligne)
  3. (en) Thomas Hehlgans et Klaus Pfeffer, « The intriguing biology of the tumour necrosis factor/tumour necrosis factor receptor superfamily: players, rules and the games », Immunology, vol. 115, no 1,‎ , p. 1-20 (PMID 15819693, PMCID 1782125, DOI 10.1111/j.1365-2567.2005.02143.x, lire en ligne)
  4. a b et c (en) Loes A. Gravestein et Jannie Borsta, « Tumor necrosis factor receptor family members in the immune system », Seminars in Immunology, vol. 10, no 6,‎ , p. 423-434 (PMID 9826575, DOI 10.1006/smim.1998.0144, lire en ligne)
  5. (en) Avi Ashkenazi et Vishva M. Dixit, « Death Receptors: Signaling and Modulation », Science, vol. 281, no 5381,‎ , p. 1305-1308 (PMID 9721089, DOI 10.1126/science.281.5381.1305, lire en ligne)