Streaker

acte de courir nu en public

Un streaker (au Québec, parfois nu-vite, voire nuvite) est un exhibitionniste apparaissant nu en public, généralement lors d'un événement sportif. Ce phénomène de société est apparu dans la seconde moitié du XXe siècle, d'abord dans le monde anglo-saxon.

Un streaker lors d'une partie de football américain

Concept

modifier

Un streaker est un personnage nu apparaissant en général devant un public, à une conférence, ou tout autre évènement où l'attention d'un grand nombre de personnes sera concentrée en un point précis. En général, le streaker, homme ou femme, sera intégralement nu, et son apparition sera brève (par exemple, il courra devant la scène). Parfois, le streaker essaiera de mettre en évidence une pancarte sur laquelle seront inscrites ses revendications.

Historique

modifier

Le premier incident enregistré de streaking est le fait d'un étudiant aux États-Unis en 1804, au Washington College (aujourd'hui Washington and Lee University). Le jeune étudiant George William Crump est arrêté pour avoir couru nu dans Lexington (Virginie), où l'université est située. George W. Crump est alors suspendu pour la session académique. Il deviendra plus tard membre du Congrès américain[1].

Quand et où le streaking estudiantin s'est réellement développé est mal connu mais le phénomène semble avoir été bien établi sur les campus des colleges (universités aux États-Unis) dans le milieu des années 1960[2].

Au cinéma

modifier

Dans le premier sketch de Réussir sa vie (2012), La Course nue, le personnage principal est invité à faire du streaking pour son opérateur téléphonique afin de payer sa facture de téléphone. Benoît Forgeard, le réalisateur du film, explique au magazine Sofoot son intérêt pour le streaking : « Le streaker (ou la streakeuse) est la figure même du marginal. Ayant fait vœu de pauvreté, il vient rappeler aux nantis du football le bonheur de ne rien posséder[3]. » Le film suisse Flitzer (2017) raconte l'histoire d'une bande organisée de streaker dont chaque apparition permet d'augmenter les revenus de paris clandestins.

Notes et références

modifier
  1. (en) « CRUMP, George William, (1786 - 1848) », sur Biographical Directory of the United Stade congress (version du sur Internet Archive)
  2. The Carletonian, Carleton College, 26 janvier 1967, « Crash Syndrome », par John Mollenkopf, qui écrit : « Examples of that problem [Carleton's social problem] are the large number of departing female students, the rise of class spirit, low grades, streaking, destruction, drinking, and the popularity of rock dances. »
  3. David Sfez, « Forgeard: "Un CSC de Pastore dans les arrêts de jeu" », So Foot,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

modifier

Article connexe

modifier

Liens externes

modifier