Steven Leprizé

ébéniste et entrepreneur

Steven Leprizé, né en 1986[1], est un ébéniste d’art et un entrepreneur.

Steven Leprizé
Biographie
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Distinction

Biographie modifier

Formation modifier

Steven Leprizé est petit-fils de charpentier et de menuisier[2]. Il obtient un BEP d'agencement, puis un baccalauréat d'ébéniste, avant de suivre, entre 2006 et 2008, un DMA ébénisterie à l'École Boulle, dont il sort major de promotion[3].

Après avoir travaillé une année chez un ébéniste-créateur de la capitale, il crée en 2009, à vingt-trois ans, sa propre société : ARCA (Atelier de recherche et de création en ameublement), située dans la zone industrielle de Bussy Saint Georges.

Travaux et reconnaissance modifier

Professeur à l'École Boulle depuis 2011, il obtient la même année le grand prix de la création de la ville de Paris[1]. L'année suivante, il est également lauréat de la fondation Ernst & Young. En 2015, il reçoit une bourse de la fondation Banque populaire[4] et expose au palais de Tokyo.

Il développe tout d'abord avec son associé de l'époque puis seul le « bois gonflant », baptisé "Airwood®", qui « consiste à apposer de la marqueterie sur une matière souple, permettant ainsi de déformer le bois grâce à l'injection d'air »[3]. Par la suite, il met au point un nouveau procédé, le « WooWood® », qui permet de remplacer les tiroirs par des poches élastiques, pour lequel il est lauréat en 2017 du prix Liliane-Bettencourt pour l'intelligence de la main de la Fondation Bettencourt-Schueller dans la catégorie «Talents d'exception»[2]. La même année, il reçoit l'Étoile de l'artisanat de l'Observeur du design.

Il reçoit en 2018 le grand prix de l’innovation par le jury Stars et Métiers pour plusieurs inventions dont le « bois gonflant »[3].

Engagements modifier

En 2020-2021, il s'engage dans le collectif Sauvons les métiers d'art, mouvement dont il est un porte-parole[5], afin de dénoncer la réforme qui a abouti au nouveau diplôme des métiers d'art et du design, né de la fusion de ces deux matières, davantage destiné à satisfaire à l'industrie du luxe qu'à former de véritables artisans d'art : « La vision gouvernementale des métiers d'art, c'est l'industrie du luxe, dont les groupes sont présents parmi les commissions qui établissent les diplômes. On a l'impression qu'on veut tuer les métiers d'art parce qu'ils coûtent trop cher. Les entreprises du luxe préfèrent des formations simplifiées : dans leurs chaînes de productions, elles ont besoin d'ouvriers spécialisés avec une étiquette « métier d'art », employables à bas coût[6]. »

Références modifier

  1. a et b Connaissance des arts, novembre 2017, n°764, page 114
  2. a et b Aude Lavigne, « Explorer une matière : le bois, par Steven Leprizé », sur France culture, (consulté le )
  3. a b et c Armelle Levy, « https://www.rtl.fr/actu/economie-consommation/steven-leprize-un-ebeniste-prime-pour-son-systeme-de-bois-gonflable-7792942292 », sur RTL,
  4. « Steven Leprizé », sur Fondation Banque populaire (consulté le )
  5. Xavier de Jarcy, « Au ministère de la Culture, les écoles des métiers d’art se rebiffent », sur Télérama,
  6. Mikaël Faujour, « Steven Leprizé : "On veut tuer les métiers d'art parce que la formation coûte trop cher !" », sur Marianne,

Liens externes modifier