Statue de Horemheb et Amenia
La statue d'Horemheb et d'Amenia est une grande sculpture double du futur pharaon Horemheb et de son épouse Amenia (destinée à ne pas devenir reine), retrouvée sur le site de Saqqarah (Basse-Égypte) ; elle est conservée à Londres, au British Museum[1].
Statue d'Horemheb et d'Amenia | |
Statue d'Horemheb et d'Amenia | |
Type | Statue |
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Matériau | Calcaire |
Période | |
Culture | XVIIIe dynastie, Égypte antique |
Date de découverte | 1850 |
Lieu de découverte | Saqqarah |
Conservation | British Museum, Londres |
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L'identité des deux personnages est restée inconnue pendant plus d'un siècle, jusqu'à ce qu'en 1976[1], une équipe d'archéologues hollandais et britanniques découvre un fragment manquant[2] (un morceau des mains enlacées des deux époux) dans la tombe d'Horemheb (non pas celle qu'il fit construire comme pharaon dans la vallée des Rois, mais la sépulture construite alors qu'il n'était que général en chef des armées du roi[3]) à Saqqarah.
Acquisition
modifierLa statue a été acquise par le British Museum en 1839 de la collection du marchand Giovanni Anastasi[1]. On ne savait pas, initialement, si la trouvaille provenait de Thèbes, en Haute-Égypte, ou de Saqqarah ; l'avis des érudits s'est peu à peu fixé sur Saqqarah, puisqu'Anastasi était beaucoup plus actif dans la région de Memphis que celle de Thèbes, mais aussi parce qu'un groupe de statues doubles similaires (la plus célèbre est celle de Maia, le trésorier de Toutânkhamon, et de sa femme Merit, conservée à Leyde) a été découvert dans d'autres tombes à proximité du site en question.
Découvertes récentes
modifierEn 2009, des preuves concrètes ont été trouvées qui prouvaient hors de tout doute raisonnable que la statue représenterait Horemheb et sa femme Amenia et qu'elle proviendrait de la tombe qu'ils avaient préparée à Saqqarah. En 1976, une équipe internationale d'archéologues et de chercheurs des Pays-Bas et du Royaume-Uni a découvert, à l'intérieur de la tombe de Saqqarah, un fragment de taille considérable : en l'occurrence, trois mains jointes. Un moulage en plâtre du fragment réalisé en 2009 correspondait parfaitement aux deux mains d'Amenia et à la gauche d'Horemheb, tendrement entrelacées[4].
Description
modifierMari et femme sont assis côte à côte sur un grand trône à pattes de lion[4]. Ils portent tous deux de longues tuniques plissées et des perruques typiques de la fin de la XVIIIe dynastie (l'époque des successeurs d'Akhenaton : Smenkhkarê, Toutânkhamon, Aÿ et Horemheb lui-même). Il a des sandales aux pieds et ses manches sont larges et légèrement tombantes. La double statue, peinte à l'origine avec des couleurs vives aujourd'hui disparues, montre un moment d'intimité inhabituelle dans l'acte d'Amenia de serrer la main gauche d'Horemheb avec les siennes[4]. Dans l'ensemble, l'œuvre est en excellent état, hormis de légères dégradations, et donne une idée précise de l'élégance sereine de la haute aristocratie durant le Nouvel Empire[4].
Notes et références
modifier- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Horemheb e Amenia (EA36) » (voir la liste des auteurs).
- « Scheda del reperto - British Museum » [archive du ]
- Heinrich Shäfer und Walter Andrae, Die Kunst des alten Orients, Berlin, Ptopyläen Verlag, 1925
- (it) « Collezione egiziana: la tomba di Horemheb a Saqqara | Museo: Percorsi: Collezione egiziana: la tomba di Horemheb a Saqqara | Museo Civico Archeologico | Iperbole »
- « Saqqara.nl: In Horemheb's hands » [archive du 29 agosto 2012]
Bibliographie
modifier- Geoffrey Thorndike Martin, Hidden Tombs of Memphis: New Discoveries from the Time of Tutankhamun and Ramesses the Great, Thames & Hudson, (ISBN 978-0500276662, lire en ligne)