Station de physiologie du Collège de France

Laboratoire annexe du collège de France au parc des princes

La Station de physiologie du collège de France aussi appelée Station physiologique du collège de France et Station physiologique du Parc des Princes est un laboratoire de recherche fondé par Étienne-Jules Marey, alors professeur au collège de France, pour réaliser des études de biomécanique, notamment au moyen de techniques chronophotographiques.

Station physiologique du collège de France
vue de la station avec le hangar à gauche et le pavillon (au fond à droite).
Histoire
Fondation
Dissolution
Cadre
Type
Coordonnées
Organisation
Fondateur
Organisation mère
Carte


Histoire

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Fondation et utilisation par Marey

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Étienne-Jules Marey est un médecin de formation devenu chercheur en physiologie. En 1869, il devient professeur au collège de France, titulaire de la chaire d'histoire naturelle des corps organisés.

Marey est l'inventeur de nombreux instruments de mesure scientifique. Après de premiers succès autour de la mesure de la pression sanguine, il s'oriente vers la biomécanique et l'étude du mouvement des êtres vivants. Sa méthode consiste à créer des appareils capables d'enregistrer des mouvements d'êtres vivants avec plus de rapidité et de précision que ce que peut percevoir un œil humain.

En 1881, Marey obtient du conseil municipal de Paris la concession d'un terrain de 3500 mètres carrés au Parc des Princes. Il commence à effectuer sur ce terrain ses études sur le mouvement en utilisant la photographie à grande vitesse pour pouvoir le décomposer.

Dans les premiers temps, la station consiste principalement en une piste et quelques abris temporaires, mais un pavillon en dur est rapidement construit.

Georges Demeny devient chef du laboratoire à partir de 1882. Avec Marey, ils conduisent de nombreuses expériences d'enregistrement photographique du mouvement humain et animal.

Cependant, Demenÿ est intéressé aussi par la reconstitution du mouvement et développe des méthodes dans le but de commercialiser des systèmes précurseurs de ce qui va devenir le cinéma. Il se brouille alors avec Marey, qui est à l'origine de la plupart des inventions utilisées à la station physiologique mais dont les buts sont exclusivement d'ordre scientifique. Marey renvoie Demeny de la station dont l'activité diminue alors sensiblement.

À la fin des années 1890, Marey fonde, juste à côté de la station, un institut ayant pour but de standardiser les instruments de mesure pour l'étude de la physiologie, qui sera baptisé après sa mort institut Marey.

 
Chevreau sur la piste du hangar de la Station physiologique. À gauche : Marey, sans chapeau à droite : Demenÿ[1].

En 1902, Marey crée le poste de directeur-adjoint de la station et y nomme Léonce Manouvrier.

Après la mort de Marey, la direction passe à son successeur Charles-Émile François-Franck, et est toujours assurée en pratique par le sous-directeur Léonce Manouvrier[2].

La station physiologique continue de dépendre du collège de France tandis que l'institut Marey est géré par une association savante internationale. Désormais gérés par des personnes différentes, les deux institutions ont un litige quant à la délimitation exacte de leurs droits sur les terrains concédés par la ville de Paris[3].

Travaux ultérieurs

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Le médecin Serge Voronoff, spécialiste de la technique nouvelle des greffes d'organes et notamment des greffes osseuses, devient en 1917 directeur adjoint du laboratoire de biologie de l'École pratique des hautes études[4].

Sous la tutelle d'Eugène Gley[5], il pratique à la station de physiologie ses expériences fameuses de greffes de testicules[6], en collaboration avec Albert Pézard et son élève Fernand Caridroit[7].


Ce dernier devient le nouveau directeur de la station après la mort de Pézard en 1927, et y poursuit ses travaux sur la physiologie des oiseaux et notamment leur endocrinologie[8].

Dissolution

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En 1950, Alfred Fessard, directeur de l'Institut Marey, et récemment nommé au collège de France à la chaire de Neurophysiologie générale, fusionne à nouveau les deux institutions sous le nom de Station Institut Marey[3].

Références

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  1. Photo prise le (coll. Musée Marey, Beaune).
  2. « Station physiologique. Station Institut Marey (présentation du fonds d'archive) », sur Collège de France
  3. a et b John Simon McKenzie, « Les origines de l’Institut Marey du Collège de France et son rôle dans l’essor de la neurophysiologie française », La lettre du Collège de France, no 19,‎ (lire en ligne)
  4. F. Augier, E. Salf et J.B. Nottet, « Le Docteur Samuel Serge Voronoff (1866-1951) ou "la quête de l'éternelle jeunesse" », Histoire des Sciences Médicales,‎ (lire en ligne)
  5. « La Fondation Voronoff », La lettre du Collège de France, no 5,‎ (ISSN 1628-2329)
  6. Jean-Louis Fischer, « Serge Voronoff (1866-1951) : l’ambiance parisienne biomédicale entre xénogreffes, querelle de l’interstitiel et néo-malthusianisme », Bulletin d’histoire et d’épistémologie des sciences de la vie, vol. 17,‎ , p. 77-90 (DOI 10.3917/bhesv.171.0077, lire en ligne)
  7. « Paul-Louis-Albert Pézard (1875-1927) », notice nécrologique dans le Bulletin de la Société nationale d'acclimatation de France, vol. 74, 1927
  8. Lissot 1953.

Bibliographie

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  • G. Lissot, « Fernand Caridroit et la physiologie des Oiseaux domestiques », Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France, nos 106-7,‎ , p. 366-369 (lire en ligne)

Liens externes

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