Le sigma est un type de divan en forme de demi-lune, variante du plus classique triclinium[1]. Son nom vient d'une des variantes de la graphie du sigma, la forme « lunaire » С с issue de l'alphabet grec oriental et qui se retrouve dans l'écriture onciale dont est issu le С de l’alphabet cyrillique. Ce lit de banquet accueillait six à sept convives[2], les extrémités (cornua) étant les places d'honneur.

Sigma de banquet, fresque des catacombes des saints Marcelin et Pierre.

On trouve l'emploi de ce mot chez Sidoine Apollinaire dans ses poèmes[3] et dans la description d'un festin avec l'empereur Majorien[4] ; Paulin de Périgueux nous fait aussi la description d'un festin autour d'un sigma présidé par l'empereur Maxime et en présence de Martin de Tours[5].

Notes et références modifier

  1. Katherine Dunbabin, The Roman Banquet: images of conviviality, 2003, p. 166.
  2. Septem sigma capit, dit Martial, IX, 48.
  3. Sidoine Apollinaire, Carmen, XVII, 6 ; carmen 22.
  4. Sidoine Apollinaire, lettre IX.
  5. Paulin de Périgueux, De Vita S. Martini, p. 114.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • K. M. D. Dunbabin, « Triclinium and Stibadium », W. J. Slater (éd.), Dining in a Classical Context, University Michigan Press, 1991, p. 121-147.
  • S. Malmberg, « Visualising Hierarchy at Imperial Banquets », W. Mayer et S. Trzcionka (éd.), Feast, Fast or Famine: Food and Drink in Byzantium, Byzantina Australiensia, 15, Brisbane, 2005, p. 11-24.