Sarabande de Bonis

œuvre de Mel Bonis

La Sarabande, op. 82, est une œuvre de la compositrice Mel Bonis, datant de 1906.

Sarabande
op. 82
Image illustrative de l’article Sarabande de Bonis
Couverture de la partition, édition Demets (1909).

Genre Sarabande pour piano ou orchestre
Musique Mel Bonis
Dates de composition 1906

Composition modifier

Mel Bonis compose sa Sarabande dans deux versions, l'une pour piano[1], l'autre pour orchestre[2]. Les deux versions sont publiées aux éditions Demets en 1909, puis rééditées aux éditions Furore en 2015 pour la version piano[1] et en 2019 pour la version orchestrale[2]. L'œuvre est dédiée à Jeanne Domange.

Analyse modifier

La Sarabande fait partie d'un petit corpus d'œuvres qui regroupe des pastiches de musique du XVIIIe siècle[3].

La pièce est adjointe à la Bourrée et la Pavane dans un triptyque[4].

L'œuvre est à rapprocher de la Suite Holberg du compositeur norvégien Edvard Grieg, mais aussi de la Sarabande de Claude Debussy dans sa suite Pour le piano[4].

Dans la Sarabande de Mel Bonis comme dans celle de Grieg, la convention consistant à accentuer le deuxième temps est respectée. Le rythme et la ligne mélodique du début des deux œuvres sont similaires. Dans la version pour piano, le compositeur comme la compositrice ont harmonisé le début de leurs mélodies de la même façon : par des triades parallèles à la main droite tandis que la main gauche décrit une ligne descendante[4]. La Sarabande de Mel Bonis montre des détails de précision et de méticulosité dans le rythme et les nuances pour rendre la délicatesse de l'articulation à l'ancienne[4].

Réception modifier

L'œuvre est créée le à la Salle Berlioz, par Gabrielle Monchablon[5]. La partition est jouée en même temps que son Quatuor no 1, ses Variations, sa Barcarolle et sa Pavane. Des critiques sont parues dans le Paris musical et dramatique[6], le Guide musical, le Courrier musical et le Mercure musical[7].

La même année, la Sarabande est jouée sous sa forme orchestrale par l'Orchestre de la Société nationale de musique. Seuls le Mercure musical et le Courrier musical en rapportent des échos[8]. Louis Laloy, dans le Mercure musical dit de la Sarabande qu'elle fait partie des « œuvres sincères, correctement écrites, mais où la personnalité fait quelque peu défaut »[9]. Auguste Sérieyx précise que l'écriture en est « correcte et soignée »[10].

Edition disponible modifier

Version pour piano modifier

  • In Mel Bonis, œuvre pour piano, vol. 11, Danses C, éd. Furore.

Version pour orchestre modifier

  • in Mel Bonis, Trois danses, éd. Furore, 2019

Discographie modifier

Version pour piano modifier

Version pour orchestre modifier

  • Mel Bonis : Symphonic Works, Bucharest Symphony Orchestra, Benoît Fromanger (dir.), Le Chant de Linos CL 1287.

Références modifier

  1. a et b Jardin 2020, p. 62.
  2. a et b Jardin 2020, p. 79.
  3. Jardin 2020, p. 306.
  4. a b c et d Jardin 2020, p. 315.
  5. Jardin 2020, p. 170.
  6. « Paris musical et dramatique : organe des nouvelles artistiques et de l'enseignement : programmes et comptes rendus des théâtres, concerts, soirées et auditions d'élèves », sur Gallica, (consulté le )
  7. « Le Mercure musical / [directeur-gérant Louis Laloy] », sur Gallica, (consulté le )
  8. Jardin 2020, p. 180-181.
  9. Louis Laloy, Le Mercure musical, 1er mai 1906.
  10. Auguste Sérieyx, Le Courrier musical, 15 mai 1906.

Sources modifier

Étienne Jardin, Mel Bonis (1858-1937) : parcours d'une compositrice de la Belle Époque, (ISBN 978-2-330-13313-9 et 2-330-13313-8, OCLC 1153996478, lire en ligne)

Liens externes modifier