Safiatou Lopez
Safiatou Lopez-Fafié Zongo, née Safiatou Zongo le à Ouagadougou, est une femme d’affaires et une militante politique burkinabée.
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Biographie
modifierElle est née Safiatou Zongo, le à Ouagadougou, fille de Mahamadi Zongo et de Minata Ouedraogo[1]. Elle s’investit dans un premier temps dans l’environnement économique. Après avoir travaillé pour différentes entreprises dans le domaine des travaux publics, elle crée en sa propre entreprise, Afrique Construction SA, spécialisée dans le bâtiment, le génie civil et les travaux publics, dont elle devient présidente directrice générale[2],[3], dans un pays où la présence de femmes à la tête d’entreprise n'est pas si courante[4].
Lorsque le président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis plus d’un quart de siècle, tente en 2014 de modifier la loi fondamentale limitant le nombre de mandats présidentiels, afin de se représenter à nouveau en 2015, la contestation monte dans le pays. Elle décide alors de s’associer à ce mouvement et de militer, s’engageant notamment au sein de l’APDC (Association pour la promotion de la démocratie et participation citoyenne), dont elle devient présidente. Elle s’impose de fait comme une des figures de cette révolution de 2014[5],[6]. Puis elle prolonge ce militantisme pour les droits humains au Burkina Faso en participant à la coordination d’OSC (Organisations de la société civile), et en devenant porte-parole adjointe de la commission chargée de la rédaction de la charte de la transition. Elle s’inquiète dès le début d’année 2015 de la place particulière du Régiment de sécurité présidentielle au sein des forces armées burkinabées[7], puis lutte contre le coup d’État manqué de [5]., où ce régiment joue un rôle clé. Elle est favorable à Roch Marc Christian Kaboré jusqu’à son élection à la présidence du pays en [5].
Mais elle prend ses distances les années suivantes et se montre attentive au maintien des libertés publiques. En , sa présence est remarquée parmi les orateurs d’une manifestation de contestation de l’action présidentielle[8]. En , alors qu’elle est chez elle avec ses enfants, sa maison est encerclée par un important dispositif des forces de l’ordre burkinabées, et elle est arrêtée, pour des raisons encore imprécises et sans qu’aucune charge ne lui soit notifiée au moment de cette intervention policière. Cette arrestation provoque un certain émoi[5],[9],[10].
Références
modifier- « Affaire Lopez : á Monsieur le Premier Président de la Cour d’Appel de Ouagadougou », Netafrique.net, (lire en ligne)
- FW e et Y.O, « Chambre de commerce Safiatou : Safiatou Lopez Zongo frappe à la porte », L’Economiste du Faso, (lire en ligne)
- « Afrique Construction », Burkina PMEPMI, (lire en ligne)
- « L’Afrique sub-saharienne. Pauvreté, éducation, santé : progrès et retards », Documentation photographique, no 8121, , p. 36-37
- Sophie Douce, « Safiatou Lopez, figure de la révolution burkinabée, brutalement arrêtée à Ouagadougou », Le Monde, (lire en ligne)
- Benjamin Roger, « Burkina : le doute s’installe autour des intentions de l’armée », Jeune Afrique, (lire en ligne)
- « Safiatou Lopez/ Zongo : Ce serait bien que le RSP et la société civile se rencontrent », Lefaso.net, (lire en ligne)
- Oui Koeta, « Meeting de protestation de l’ADP: Safiatou Lopez donne un carton rouge au pouvoir », Netafrique.net, (lire en ligne)
- « Burkina Faso: Safiatou Lopez suspectée de complot », Radio France internationale, (lire en ligne)
- Bernard Bougoum, « Burkina: l’arrestation de Safiatou Lopez qualifiée de «film mal inspiré» (internautes) », Watka Séra, (lire en ligne)