Ruth von Wild

enseignante suisse
Ruth von Wild
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 70 ans)
ThouneVoir et modifier les données sur Wikidata
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Escuela Suiza de Barcelona (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Ruth von Wild, née le à Barcelone et morte en 1983 à Thoune, est une enseignante suisse qui s'est consacrée à l'accompagnement des enfants réfugiés.

Évacuation d'enfants espagnols en 1937
Évacuation d'enfants espagnols par l'Aide suisse en 1937

Biographie et activités modifier

Ruth von Wild est une Suissesse qui est née et a grandi à Barcelone. Ses parents sont originaires de Glockenthal dans le canton de Berne. Elle a obtenu le diplôme de professeur de français à l'Université de Neuchâtel et a enseigné à l'école suisse de Barcelone de 1933 à 1936. Après le déclenchement de la guerre civile espagnole, l'école a été fermée et Ruth von Wild s'est rendue en Angleterre pour obtenir un diplôme d'anglais.

En août 1938, elle retourna à Barcelone pour s'impliquer dans le Groupe de travail suisse pour les enfants espagnols (SAS, Comité neutre de secours aux enfants d'Espagne[1]). Elle était responsable de toute l'action de secours en Catalogne.

En 1939, compte tenu de l'avancée des troupes franquistes, le comité fut contraint de délocaliser ses activités dans le sud de la France. En janvier 1939, Ruth von Wild, Karl et Rodolfo Olgiati quittèrent Barcelone avec les enfants des colonies et leurs deux camions « Dufour » et « Dunant » au milieu du bombardement. Fin janvier, le convoi arriva sain et sauf à Perpignan.

En juin 1939, le comité fonda la colonie suisse Le Lac dans le château abandonné du Hameau-du-Lac près de Sigean. Ruth von Wild organisa la vie dans le château et fut nommée directrice d'environ 150 enfants réfugiés. Au fil du temps, 25 enfants de la colonie Pasionaria de Barcelone, 47 enfants des colonies Rosa Luxemburg de Barcelone et Pau Casals de Bagur (Catalogne), 12 enfants de l'hôpital Saint-Jean à Perpignan et d'autres de la colonie de Saint-Cergues-les-Voirons arrivèrent.

Le désastre de la guerre en Finlande, en Pologne et finalement en France rendit nécessaire une réorganisation de l'aide humanitaire suisse. En janvier 1940, 17 organisations se sont réunies pour former le Groupe de travail suisse pour les enfants victimes de la guerre (SAK, Cartel suisse de secours aux enfants victimes de la guerre) et à partir de 1942, l'Aide à l'enfance de la Croix-Rouge suisse. À l'été 1940, Ruth von Wild prend la direction de la colonie SAK de Talloires, financée par les Quakers américains, et de novembre 1940 jusqu'à sa fermeture en juin 1946 la colonie de Pringy (Haute-Savoie). La grande majorité des enfants de Pringy venaient de France, à l'exception de quelques enfants de Pologne, de Russie et d'Espagne. En outre, trois familles juives ont été maintenues dans la clandestinité, dont Margot Wicki-Schwarzschild, qui est venue avec sa mère et sa sœur des camps d'internement de Gurs et de Rivesaltes et y a été sauvée par Friedel Bohny-Reiter.

Après la fin de la guerre, de 1946 à 1959, Ruth von Wild a dirigé le foyer pour enfants de Brüngsberg en Allemagne pour l'organisation humanitaire des Églises évangéliques de Suisse (HEKS), qui a accueilli plus de 5 000 enfants de la région de la Ruhr et des grands villes allemandes pendant cette période. De retour en Suisse, elle a été responsable du foyer de réfugiés Pelikan à Weesen pour l'Entraide protestante suisse (EPER) de 1961 à 1974.

Publications modifier

  • Les célébrations à la maison illustrées à l'aide de l'exemple de la colonie de la Croix-Rouge « Pringy » en France 1940–1946, 1948.

Bibliographie modifier

  • José Jornet (éditeur scientifique), Républicains espagnols en Midi-Pyrénées : exil, histoire et mémoire, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, (ISBN 2-85816-809-1).
  • (de) August Bohny, Unvergessene Geschichten, Zivildienst, Schweizer Kinderhilfe und das Rote Kreuz in Südfrankreich 1941–1945, Constance, Hartung-Gorre Verlag, (ISBN 3-86628-278-8).
  • Michel Puéchavy, « Ruth von Wild. L'expérience de la guerre civile espagnole », dans Helena Kanyar Becker (dir.), Femmes oubliées. Aide humanitaire aux enfants et politique officielle des réfugiés 1917–1948, Bâle, Verlag Schwabe, (ISBN 3-7965-2695-0).
  • (de) Margot Wicki-Schwarzschild, et Hannelore Wicki-Schwarzschild, Als Kinder Auschwitz entkommen, unsere Deportation von Kaiserslautern in die französischen Lager Gurs und Rivesaltes 1940/42 und das Leben danach in Deutschland und der Schweiz, Constance, Hartung-Gorre Verlag, (ISBN 3-86628-339-3).
  • (ca) Maria Ojuel, « Ruth von Wild i l’ajuda suïssa als infants de la guerra », L'Avenç, no 366,‎ (lire en ligne).
  • (es) María Ojuel Solsona, « La evacuación de niños a Francia al final de la guerra civil española : el caso de la colonia suiza del Château du Lac en Sigean (1939-1940) », Migraciones & Exilios,‎ , p. 175-198 (lire en ligne).

Liens externes modifier

Références modifier

  1. Die National-Zeitung vom 27. November 1938 erwähnte vier junge Schweizerinnen, die unter ständiger Todesgefahr und unter grossen persönlichen Opfern für die Arbeit der Spanienhilfe verantwortlich waren: Elisabeth Eidenbenz, Elsbeth Kasser, Irma Schneider und Ruth von Wild