Rue Nicolo

rue de Paris, France

16e arrt
Rue Nicolo
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Rue Nicolo vue depuis la rue de Passy.
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Situation
Arrondissement 16e
Quartier Muette
Début 36, rue de Passy
Fin 36, rue de la Pompe
Morphologie
Longueur 540 m
Largeur 15 m
Historique
Création Avant 1823
Dénomination 1865
Ancien nom Rue des Carrières
Rue Saint-Pierre
Géocodification
Ville de Paris 6711
DGI 6771
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Nicolo
Géolocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 16e arrondissement de Paris)
Rue Nicolo
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La rue Nicolo est une rue du 16e arrondissement de Paris, en France.

Situation et accès modifier

 
Au croisement avec la rue Cortambert.

Elle relie la rue de Passy à la rue de la Pompe[1].

La rue Nicolo est desservie par :

Origine du nom modifier

 
Le compositeur Nicolas Isouard.

Elle tire son nom du compositeur français Nicolas Isouard dit Nicolo (1773-1818).

Historique modifier

La rue est un ancien chemin, indiqué sur le plan de Roussel de 1748, qui reliait la rue de Passy à la rue de la Pompe. Sa partie ouest comprise entre les actuelles rues Vital et de la Pompe fut englobée vers 1760 dans le parc de l'hôtel particulier de l'amiral d'Estaing. À cette époque, un chemin fut créé le long du parc jusqu'à la rue de la Tour, à l'emplacement du tronçon de la rue Guichard, entre la rue Nicolo et la rue de la Tour, afin de maintenir une liaison avec les hauteurs de Passy.

Cette rue est indiquée sur le plan cadastral de 1823, sous le nom de « rue des Carrières » entre les actuelles rues de Passy et Vital, parce qu'elle menait aux carrières de calcaire de Passy, et « rue Saint-Pierre » entre la rue Vital et la rue de la Pompe.

La partie de la rue des Carrières située dans le parc de l'Amiral d'Estaing vendu en 1854 à une société immobilière par les héritiers de son dernier propriétaire, M. Guichard, est reconstituée dans le lotissement du domaine[2].

Cette ancienne voie de l'ancienne commune de Passy est classée dans la voirie parisienne par décret du et prend sa dénomination actuelle par un autre décret du .

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire modifier

  • No 3 : l'hôtel Nicolo y est situé depuis les années 1970, au fond de la cour. À ce numéro, Alexandra David-Néel vivra avec le pianiste et compositeur belge Jean Hautstont de 1897 à 1899 ou 1900 (ensemble ils écriront l'opéra Lidia, créé en 1904 à Bruxelles).
  • No 9 : immeuble construit en 1895[3] par l'architecte Louis Salvan, non signé et ne ressemblant pas aux réalisations habituelles de l'architecte.
  • No 13 : Toshio Bando, artiste peintre, y vécut de 1940 à 1973.
  • No 23 : atelier parisien du peintre animalier Jacques Nam, construit pour lui par Louis-Raymond Fischer en 1923.
  • No 25 : Louise Cortambert[4] y habita et y rédigea, en 1819, le Langage des fleurs, sous le pseudonyme de Charlotte de Latour.
  • No 38 : le dramaturge Paul Milliet (1855-1924) y vécut avec sa mère. Il reconstruisit la maison à la suite du succès obtenu par l'Hérodiade de Jules Massenet (1881) ; Milliet en avait fait le livret[5]. Elle a appartenu jusqu'en 1899 au millionaire Jean-Hubert Debrousse, il lègue la propriété à l'Assistance publique. La cantatrice belge Pauline Lauters y vécut jusqu’à son décès en 1918.
  • No 64 : l'écrivain allemand Heinrich Heine (1797-1856) y vécut vers 1848.

En 1857, le couple formé par la comédienne Rose Chéri et le directeur de théâtre Adolphe Lemoine, dit Montigny, s'installent dans ce qui est alors la rue Saint-Pierre, avant de déménager dans le même quartier, au no 73 rue de la Tour[6].

Notes et références modifier

  1. « Rue Nicolo », www.v2asp.paris.fr.
  2. Robert Pick, Du village de Passy à la rue de Passy Cent cinquante ans d'histoire commerciale, L'Harmattan, .
  3. Demandes de permis de construire parisiens, volume 6, Archives départementales de Paris.
  4. Louise Cortambert sur data.bnf.fr.
  5. Auguste Doniol, Histoire du XVIe arrondissement de Paris, Hachette, 1902, p. 110.
  6. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 2 (« L-Z »), « Rue de la Tour », p. 563-564.

Article connexe modifier