Roi-Prêtre de Mohenjo-daro

Le Roi-Prêtre de Mohenjo-daro est une figurine de stéatite sculptée vers 2000-1900 avant notre ère. Elle date de la période tardive de Mohenjo-daro, site archéologique de la civilisation de la vallée de l'Indus, dans l'actuel Pakistan. Découverte lors des fouilles de 1925-1927, la statuette fait désormais partie des collections du Musée national du Pakistan, à Karachi, sous le numéro NMP 50-852. L'œuvre exposée au public est une copie, le musée préférant conserver l'original en lieu sûr.

Roi-Prêtre de Mohenjo-daro
Image illustrative de l’article Roi-Prêtre de Mohenjo-daro
Type Statuette
Dimensions haut. : 17,5 cm
larg. : 11 cm
Inventaire NMP 50-852
Matériau stéatite
Période Âge du bronze
Culture Civilisation de la vallée de l'Indus
Date de découverte 1925-1927
Lieu de découverte Mohenjo-daro
Coordonnées 27° 19′ 45″ nord, 68° 08′ 20″ est
Conservation Musée national du Pakistan (Karachi)
Géolocalisation sur la carte : Pakistan
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Géolocalisation sur la carte : Sind
(Voir situation sur carte : Sind)
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Description

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La statuette mesure 17,5 cm de haut et environ 11 cm de large. La partie inférieure du corps est manquante : seul ce buste a été trouvé.

Le personnage représenté est un homme barbu dont la lèvre supérieure est rasée. Le nez est long et partiellement endommagé. Le front porte un bandeau dont les deux pans retombent à l'arrière de la tête. Le personnage est vêtu d'un manteau orné d’un motif en forme de trèfle. Les creux du vêtement gardent les traces d’une pâte rouge. Les yeux, aujourd'hui vides, ont été incrustés de coquillages, comme le montrait encore l'état d'un œil lors de la découverte[1]. Le sommet de la tête est poli et biseauté, peut-être pour recevoir un couvre-chef dans un autre matériau[2].

Interprétation

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Comme le motif trifolié avait traditionnellement une signification religieuse dans le Proche-Orient ancien, Mortimer Wheeler en a conclu que le personnage pouvait être un roi-prêtre ou un dieu[1].

Le « roi-prêtre » est un type de personnage récurrent dans la glyptique du Proche-Orient ancien, notamment pendant la période d'Uruk[3]. Il se distingue par un bonnet à large bandeau, une barbe arrondie et un chignon[3]. Il a une posture de guerrier ou de chasseur, mais aussi de donateur ou de dispensateur de bienfaits[3]. L'appellation de « roi-prêtre », proposée par Pierre Amiet en 1961[3], est aujourd'hui contestée.

Pour cette catégorie de sculptures, d'autres interprétations sont envisageables : par exemple, il pourrait s’agir d'orants, de figurines liées au culte des ancêtres[4] ou encore de représentations stylisées de chefs de clan[5].

Galerie

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Notes et références

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  1. a et b Mortimer Wheeler, The Indus Civilization, 3rd Edition. Cambridge 1968, p. 86–87.
  2. Alexandra Ardeleanu-Jansen, « Aspekte der platischen Kunst der Harappa-Kultur », in Günter Urban (dir.), Vergessene Städte am Indus. Frühe Kulturen in Pakistan vom 8. bis 2. Jahrtausend v. Chr., éd. von Zabern, Mainz-am-Rhein, 1987 (ISBN 3-8053-0957-0), p.177.
  3. a b c et d « Roi-prêtre », CNRS / Université d'Oxford.
  4. Massimo Vidale, « A “Priest King” at Shahr-i-Sokhta ? », Archaeological Research in Asia 15 (2018), p.112.
  5. Joan Aruz (dir.), Art of the First Cities: The Third Millennium B.C. from the Mediterranean to the Indus, Metropolitan Museum of Art, New York, 2003, p.385.

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Articles connexes

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