Ricardo Achiles Rangel, né le à Lourenço Marques (auj. Maputo) et mort le dans la même ville, est un photojournaliste et photographe mozambicain. Militant, il dénonça la dictature coloniale et fut le premier photographe non blanc ayant travaillé dès 1952 pour un journal portugais, avant l'indépendance du pays intervenue en 1975[1].
Il participa à des dizaines d'expositions en Afrique, en Europe, en Amérique[2].

Ricardo Achiles Rangel
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Fonction
Directeur
Centro de Documentação e Formação Fotográfica (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
MaputoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
Rédacteur à
A Tribuna (d), TempoVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Associação Moçambicana de Fotografia (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Représenté par
Afronova (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie modifier

Métis né d'un père biologique grec, d'une grand-mère maternelle mozambicaine d’Inhanbane, d'un grand-père maternel chinois de Macao, il porte le patronyme de son beau-père mozambicain, Rangel[1].

En 1941, à l'âge de 17 ans, il commence à travailler dans un laboratoire photographique, comme apprenti du photographe Otílio Vasconcelos[2].

Il collabore ensuite à différents périodiques, tels que : Lourenço Marques Guardian, Notícias, Notícias da Tarde, A Tribuna, Diário de Moçambique, Voz Africana, Notícias da Beira et, en 1970, fait partie des fondateurs du magazine Tempo[2].

Œuvre modifier

En 1991, lors d'un entretien accordé au journal portugais Público, il affirme avoir pris conscience de l'importance de ses photos quand la censure commença à s'en mêler[2].

Ses œuvres furent exposées au Mozambique et dans de nombreux pays : Mali (Rencontres africaines de la photographie), Italie, Afrique du Sud, Portugal, Allemagne, États-Unis (exposition In/sight: African Photographers, 1940 to the Present, au musée Guggenheim de New York en 1996[3]), Zimbabwe, Pays-Bas, Suède et France[2].

Distinctions modifier

En , il est nommé officier de l'ordre des Arts et des Lettres par la France[1].

Notes et références modifier

  1. a b et c Marie Lelièvre, « La disparition du photographe Ricardo Rangel », in Grotius International, 29 juin 2009 [1]
  2. a b c d et e (pt) « Morreu Ricardo Rangel, decano do foto-jornalismo moçambicano », jazzmanbrasil.com, 12 juin 2009 [2]
  3. (en) Musée Guggenheim [3]

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • (en) Okwui Enwezor (et al.), In/Sight: African Photographers 1940 To The Present, Guggenheim Museum Publications, 1998 (nouvelle éd.), 256 p., (ISBN 978-0892072828), [lire en ligne] (catalogue d'exposition)
  • Ricardo Rangel, Karl Kugel, Saudade de l'espoir: être photographe au Mozambique, Océan éditions, 2003, 139 p. (ISBN 978-2907064767)
  • (pt) Dalila Cabrita Mateus e Álvaro Mateus, « Rangel, o fotógrafo », in Nacionalistas de Moçambique, Texto editores, 2010, p. 45-54, (ISBN 9789724743493)
  • (it + en) Ricardo Rangel, Sarenco, Ricardo Rangel : l'anima del Mozambico, Giampaolo Prearo Editore, Milan, 2001, 93 p. (ISBN 9788873480198)
  • (en) Drew Thompson, Aim, Focus, Shoot: Photographic Narratives of War, Independence, and Imagination in Mozambique, 1950 to 1993, University of Minnesota, Minneapolis, 2013, 656 p., [lire en ligne] (thèse)
  • (pt + en) Bruno Z'Graggen, Grant Lee Neuenberg, Iluminando vidas : Ricardo Rangel and the Mozambican photography / Ricardo Rangel e a fotografia Moçambicana, Christoph Merian Verlag, Zurich, 2002, 167 p. (ISBN 9783856161613)

Filmographie modifier

  • (pt) Ricardo Rangel – ferro em brasa, film documentaire portugais de Licínio Azevedo, 2006, 52 min. [4]

Articles connexes modifier

Liens externes modifier