Rebound (jeu vidéo)

jeu vidéo de 1974
Rebound
Logo de Rebound

Développeur
Éditeur
Distributeur
Réalisateur
Scénariste

Date de sortie

USA : février 1974

Genre
Mode de jeu
Plate-forme

Langue

Rebound est un jeu vidéo de volley-ball, jouable à 2 joueurs sur borne d'arcade, conçu par Steve Bristow[1], développé et édité par Atari Inc. et mis sur le marché en février 1974. Ce jeu est la première simulation de volley-ball. Le terrain étant vu du côté, les joueurs se renvoient le ballon de part et d'autre du filet grâce à leurs paddles. Rebound est aussi le premier jeu à avoir été cloné et distribué par Kee Games, une filiale cachée d'Atari, sous le nom Spike[GM 1],[2],[3].

Système de jeu modifier

Le concept de Rebound est une simulation simpliste de volley-ball dans la même veine que Pong, la célèbre simulation de tennis de table (ping-pong) sortie deux ans plus tôt. Son interface se décompose en deux parties : le haut de l'écran où s'affiche le score et le reste de l'écran consacré au jeu proprement dit. L'action est vue du côté du terrain. Au milieu, le filet est représenté par une ligne verticale pointillée partant du bas de l'écran. Deux barres horizontales, communément appelées raquettes depuis Pong, symbolisent chacun des deux joueurs de volley-ball de part et d'autre du filet.

À chaque engagement, la balle part depuis le centre-haut de l'écran. Elle est envoyée successivement vers chacun des joueurs.

Grâce à son paddle, chaque joueur contrôle une des raquettes et tente de réceptionner la balle. Selon l'endroit de la raquette où est réceptionnée la balle, celle-ci rebondit soit vers l'avant soit vers l'arrière soit même partir à la verticale si la balle touche le milieu de la raquette[CSM 1],[4]. Le joueur doit tenter de renvoyer la balle vers son adversaire et essayer de le mettre en difficulté pour marquer un point.

L'adversaire gagne si la balle n'est pas réceptionnée sur la raquette, si elle rebondit quatre fois sur celle-ci, si elle touche le filet ou si elle sort en dehors du terrain[CSM 2],[4].

La taille du filet augmente également tous les deux échanges. Cette taille peut être augmentée jusqu'à dix fois, mais si une nouvelle balle est servie, le filet retrouve sa taille initiale[CSM 2].

Le possesseur de la borne d'arcade peut choisir si un match est joué en 11 ou 15 points[GSP 1]. Il peut également déterminer le nombre de match joué pour chaque pièce de 25¢ insérée : un ou deux[GSP 2],[Note 1].

Technologie modifier

Rebound prend place dans une borne d'arcade spécifique qui inclut deux paddles et un bouton Start lumineux. Trois bornes d'arcades peuvent être livrées, selon la couleur du cadre plastique : jaune, blanc ou orange. Par ailleurs, la vitre de l'écran est teintée en bleu pour la borne jaune ou en orange pour les bornes blanche et orange[5]. Tout le circuit imprimé du jeu est réalisé à partir de circuits et composants discrets.

Le nom de projet de Rebound était Volleyball[CSM 3],[6],[7] . Le 9 janvier 1974, Steve Jobs en signe le schéma électrique fourni avec les bornes d'arcade[6],[4].[réf. à confirmer]

Rebound est aussi disponible comme une mise à niveau de Pong. Tout comme une partie de Pong commence immédiatement dès qu'une pièce est insérée, une partie de Rebound commencera immédiatement : le câblage du bouton Start est inexistant[4].

Accueil modifier

Le terme de volley-ball peut apparaître galvaudé, le jeu étant plus une simulation de rebonds de balles[8].

Clone modifier

Un mois plus tard, en [9], sort Spike, un clone de Rebound distribué par Kee Games, une filiale nouvellement créée et présentée à l'époque comme un concurrent d'Atari afin de lui permettre d'avoir de plus grandes parts de marché[GM 1],[2],[AM 1]. Outre un design différent de la borne d'arcade, la principale différence entre ces deux jeux consistait en l'ajout d'un bouton d'attaque, "Spike"[3]. Celui-ci appuyé, une autre raquette, verticale et proche du filet, saute pour bloquer la balle et contre-attaquer l'adversaire[10]. Selon Steve Bristow, le concepteur, "Si vous étiez synchro, vous pouviez devenir un joueur sans pitié[AM 2],[11]."

Postérité modifier

Le concept de Rebound est repris en septembre 1977 dans le jeu Video Olympics sur la console Atari 2600. Ce jeu regroupe également une reprise de Pong ainsi que d'autres variations[GM 2].

Émulation modifier

Contrairement à la majorité des jeux d'arcade, à la date du , Rebound n'est pas émulé par MAME dans sa version 0.164. En effet, étant composé de circuits et composants discrets, l'émulation de tels jeux devient plus délicate qu'avec un processeur[12]. Néanmoins, depuis le , un pilote spécifique aux jeux Atari basé sur ces circuits discrets est en développement[13]. Rebound pourrait donc être un jour émulé par MAME.

À partir de ce constat a été développé un autre émulateur, DICE[14]. Le projet, commencé en , émule Rebound dès la deuxième version du programme (v0.2) en [15].

Voir aussi modifier

Article connexe modifier

Médias externes modifier

Lien externe modifier

Notes et références modifier

Note modifier

  1. Ces deux options sont également paramétrables dans l'émulateur DICE.

Références modifier

  • (en) Atari Inc., Rebound : computer service manual (documentation technique), 14600 Winchester Boulevard, Los Gatos, California 95030, Atari Inc., (lire en ligne [PDF])
  1. Partie 1, « General Maintenance Information », § 1-17
  2. a et b Partie 1, « General Maintenance Information », § 1-18
  3. Partie 2, « Circuit Description », fig. 2-21


  • (en) Dan Corona (Customer Service), Atari Inc., Rebound : Game set-up procedure / Check list (Mode d'emploi), (lire en ligne [PDF]), partie 1, « Game set-up procedure »
  1. § B
  2. § D


  1. a et b (en) Steve Fulton (Author), « Gamasutra - The History of Atari: 1971-1977 : 1974: More Of The Same », sur Gamasutra, UBM Tech, (consulté le )
  2. (en) Steve Fulton (Author), « Gamasutra - The History of Atari: 1971-1977 : 1977 Video Computer System », sur Gamasutra, UBM Tech, (consulté le )
  1. (en) Steve Bloom (Editor of Video Games Magazine), « The 30 secrets of Atari : The REAL story of ASTEROIDS, SPACE INVADERS, PAC-MAN, PONG, and POLE POSITION », sur Atari Museum, US (consulté le )
  2. (en) Curt Vendel, « ATARI Coin-Op/Arcade Systems 1970 - 1974 », sur Atari Museum (consulté le )


  • Autres références
  1. a et b (en) Retro Gamer, « Steve Bristow : What cherished games would you take to the island? », Retro Gamer, Richmond House, 33 Richmond Hill, Bournemouth, Dorset, BH2 6EZ, Imagine Publishing Ltd, no 75,‎ , p. 70 (ISSN 1742-3155, lire en ligne [html], consulté le )
  2. a et b Daniel Ichbiah, La Saga des jeux vidéo, Éditions Pix'n Love, , 5e éd. (ISBN 978-2-37188-004-7, lire en ligne)[réf. incomplète]
  3. a et b (en) Earl Green, « Rebound », sur Phosphor Dot Fossils (consulté le )
  4. a b c et d (en) Andy Welburn, « Andy's Arcade Bronzeage Info Resource: Atari rebound resource page », sur Andys-Arcade (consulté le )
  5. (en) Sean F Everard (photogr. Gregory McGill, gregf), « Discrete Logistics - Atari : Rebound/Vollyball », sur Discrete Logistics, (consulté le )
  6. a et b (en) Thierry Schembri (Programmeur du site OLD-COMPUTERS.COM), Olivier Boisseau (Designer du site OLD-COMPUTERS.COM) et al., « OLD-COMPUTERS.COM : The Museum : Rebound », sur OLD-COMPUTERS.COM, France (consulté le )
  7. (en) Alexis Bousiges (Maintainer/HTML5/CSS3), Bruno 'Kukulcan' Broult (HTML/CSS + 99% of the PHP/Mysqli/Javascript code) et al., « rebound [coin-op] arcade video game, atari, inc. (1974) », sur Gaming History, (consulté le )
  8. (en) Mark I. West, The Japanification of Children's Popular Culture : From Godzilla to Miyazaki, Lanham (Md.), Scarecrow Press, , 294 p. (ISBN 978-0-8108-5121-4 et 0-8108-5121-0, lire en ligne), p. 93-94
  9. (en) Michael D. Current (Library Department, University of Wisconsin-La Crosse), « Atari History Timelines by Michael Current : A History of Syzygy / Atari », sur Michael Current webpage, (consulté le ) : « March: Kee Games released Spike (the same game as Rebound by Atari) »
  10. (en) Kee Games (Flyer descriptif du jeu), « New from Kee Games: Spike » [image], sur The Arcade Flyer Archive, 330 Mathew Street, Santa Clara, Ca. 95050, Kee Games, (consulté le )
  11. (en) Atari Inc., « Atari - Arcade/Coin-op », sur Atari, Inc. (US) (consulté le )
  12. (en) MAME Team, « FAQ:About - MAMEDEV Wiki », sur MAME Multiple Arcade Machine Emulator, MAME (consulté le ) : « Simulation at the signal level would be required to produce a truly accurate emulation of microprocessor-less games such as Pong and Monaco GP. »
  13. (en) Fabio Priuli, Scott Stone et al. (Source de pilotes), « History for src/mame/drivers/atarittl.c - mamedev/mame · GitHub », sur GitHub, (consulté le )
  14. (en) Shoegazer, « NonMAME : Discrete Circuitry-Based Hardware: Miscellaneous (Arcade) », sur NonMAME, Retrogames Internet, (consulté le )
  15. (en) adam, « adam's emulation wip », 1600 Amphitheatre Parkway, Mountain View, CA 94043, États-Unis, Google Inc., (consulté le )