Raoul Pighetti de Rivasso

Raoul Pighetti de Rivasso, né à Marseille le et mort à Amiens le , officier et écrivain.

Raoul Pighetti de Rivasso
Titres de noblesse
Comte
Biographie
Naissance

Marseille
Décès
(à 42 ans)
Amiens
Nom de naissance
Raoul Pighetti de Rivasso
Conjoint
Pauline de Lambert des Champs de Morel (1878 - 1968)
Autres informations
Religion
catholique
Arme
infanterie
Unité
2ème bataillon de chasseurs à pied
Grade militaire
commandant
Conflit
1914 - 1918
Distinction

Légion d'honneur

croix de guerre 1914 - 1918
Œuvres principales
L'Unite

Biographie

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Origines

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Jules, Edoaurd Marie Raoul est le fils d’Adolphe Pighetti, comte de Rivasso et de Blanche Bernex, marié le 5 octobre 1903 à Versailles (Yvelines), avec Pauline de Lambert des Champs de Morel d'où notamment Stéphane Pighetti de Rivasso. Il est le neveu de Jules Pighetti, comte de Rivasso et le cousin germain de Henri Berlier de Vauplane.

La famille Pighetti de Rivasso est une famille d’origine italienne naturalisée française en 1830[1]. Créés comte d’Empire par Charles-Quint par lettre patentes de 1533[1]. Sous le règne de Louis XIV, Barthélémy Edouard Pighetti est accrédité à la cour de Versailles en qualité d’ambassadeur du duc de Parme[2]. Ce dernier reçoit le titre de « comte militaire du sacré Palais du Latran et chevalier d’Or » de Rivasso tiré du fief situé dans le duché de Plaisance par Ranuccio Farnèse, duc de Parme en 1686. C’est à partir de ce moment que la famille s’installe en France.

Par un jugement du tribunal civil de Toulon du 22 mars 1860, la famille Pighetti est autorisé à inscrire sur l’état civil le titre de comte[1].

Carrière

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Après Saint-Cyr (1891 – 1893), il est nommé sous-lieutenant au 27e bataillon de chasseurs alpins.

En même temps que sa carrière militaire, Pighetti est aussi critique littéraire au Soleil, mais il rédige aussi de nombreux articles sur l’armée et la politique extérieure au Figaro[3].

Son séjour en Algérie lui inspire son roman Nedjma, décrivant les coutumes arabes sur fond de drame. Il écrit surtout des pièces de théâtre comme Viliers aux bois, autour de la guerre de 1870, ou encore le Petit vitrier, ainsi que Le mur, où il met en scène le drame social et le drame intime et Sidi Brahim qui relate l’épopée d’Abdelkader.

Essayiste, il rédige un essai sur Paul Bourget, L’unité d’une pensée, où il analyse l’œuvre entière de Bourget et son influence sur ses contemporains, préfacé par Maurice Barrès.

Son œuvre littéraire a été primée par l’Académie française par le Prix Marcelin-Guérin.

Le 2ème bataillon de chasseurs était surnommé par le général de Castelnau « ma vieille garde »[3].

Blessé une première fois en août 14, il est nommé commandant de bataillon le 3 septembre 1914. Blessé une deuxième fois au début octobre 14, puis une troisième fois, il revient sur le front sans attendre sa guérison, et est blessé mortellement une quatrième fois à Monchy le 23 octobre, touché par un schnarpel. Il est évacué à l’arrière où sa femme et son jeune fils le retrouvent ainsi que les officiers de son unité avant qu’il ne décède le 30 octobre 1914 à l’hôpital d’Amiens[3]. La scène est racontée dans Le Mémorial, décrivant ces derniers instants et paroles. Il est enterré à Versailles[4].

Chevalier de la légion d’honneur et cité trois fois à l’ordre du jour pour actions d’éclat[5], croix de guerre 14 – 18.

Il reçoit la médaille Barrès des écrivains morts pour la patrie (Journal des débats politiques et littéraires, 10 juillet 1916, n° 192, p. 2).

Une stèle le concernant a été dressée à la forêt des écrivains combattants.

  • L’unité de la pensée, essai ;
  • Viliers aux bois, théatre
  • Nedjma, roman ;
  • Le petit vitrier, théâtre
  • Sidi Brahim, théâtre

Références

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  1. a b et c Hubert de Vauplane, Famille Berlier, une histoire provençale, Paris, Jourdan, , 402 p. (ISBN 9782874667213), p. 251 - 252
  2. Yvan Loskoutoff (sous la dir.), Les médailles de Louis XIV et leur livre, Rouen, Presses universitaires de Rouen et du Havre, , 9791024005942 p. (ISBN 9791024005942), p. 280
  3. a b et c René Jaudon, « Comment meurt un officier français », L'Eclair, no 9489,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  4. « L'Inhumation du commandant Pighetti », L'Action française,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  5. Maurice Barrès, « Histoire d'un domestique », L'Echo de Paris,‎ , p. 1 (lire en ligne)

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Maurice Barrès, Anthologie des écrivains morts à la guerre, 1914-1918, Amiens, Malfère, 1924, "Le commandant comte de Pighetti de Rivasso, 1873-1914", p. 543 et suiv.
  • Association des écrivains combattants, Anthologie des écrivains morts à la guerre, 1914-1918, vol. 1, p. 541- 543.
  • Carlos Larronde, Anthologie des écrivains français morts pour la patrie, vol. 3 – 4, Larousse, 1916, p. 44 et suv.
  • Capitaine E. Chaton, Campagne 1914 – 1918 - Historique du 2e Bataillon de Chasseurs à Pied, Berger-Levrault – Paris - 1922 : http://tableaudhonneur.free.fr/2eBCP-Berger-Levrault.pdf
  • René Jaudon, Le commandant Pighetti de Rivasso, Le Mémorial, p. 625.
  • Hubert de Vauplane, Famille Berlier, une histoire provençale, Jourdan éd., 2020, p. 251 - 252.

Liens externes

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