Rachida (film)

film sorti en 2002
Rachida

Réalisation Yamina Bachir-Chouikh
Scénario Yamina Bachir-Chouikh
Acteurs principaux
Sociétés de production Canal+
Ciel Production
Ciné-Sud Promotion
GAN Cinema Foundation
Ministère de la Culture de la République Française
Arte France Cinéma
Pays de production Drapeau de l'Algérie Algérie
Drapeau de la France France
Genre Drame
Durée 100 minutes
Sortie 2002

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Rachida est un film algéro-français réalisé par Yamina Bachir-Chouikh, sorti en 2002. Il s'agit du premier long-métrage de la réalisatrice.

Synopsis modifier

Pendant la décennie noire en Algérie, Rachida, une jeune institutrice d’Alger est violemment prise à partie par une bande de terroristes, dans laquelle se trouve un de ses anciens élèves. Il lui demande de placer une bombe dans son école, mais elle refuse d'obtempérer et on l'abat sur place. Elle survit et se réfugie avec sa mère, dans un petit village, mais la violence règne partout[1]...

Fiche technique modifier

Distribution modifier

Autour du film modifier

« Une thérapie. C'est ainsi que Yamina Bachir-Chouikh parle de l'écriture, douloureuse de Rachida. Cinq ans pour raconter de l'intérieur cette "guerre sans nom" »[2] qui déchirera l'Algérie au cours des années 1990.

  • « Je vivais dans un climat de peur, de terreur, j'avais envie de l'exprimer. Il ne s'agissait pas de privilégier ma douleur personnelle (la réalisatrice évoque son frère, Mohamed, tué à cette époque-là et à qui est dédié son film). Je voulais aussi raconter le désarroi de citoyens ordinaires. Je n'ai pas le droit de m'accaparer cette souffrance... »[3] déclare Yamina Bachir-Chouikh. Elle avoue ensuite : « L'écriture fut difficile, car en règle générale la douleur obscurcit le jugement. [...] Il faut essayer de prendre du recul. [...] La douleur est humaine, elle n'est ni politique, ni militaire. »
  • De surcroît, le cinéma algérien « fut brutalement stoppé par l'État algérien au moment où la population était en proie au terrible drame qui la martyrisait. Les écrans sans images et l'étouffement firent germer en moi la folle idée de réaliser, à contre-courant, un film. [...] J'ai choisi comme personnage principal une des victimes "préférées" : une femme, une enseignante. Ce choix me permet de souligner aussi la dégradation d'un système éducatif devenu un vivier de violence [...] », indique encore la réalisatrice. Si Rachida est une institutrice, elle n'est pas non plus « une militante. Elle aspirait à une vie normale. Elle se révèle forte au moment où la tragédie lui tombe dessus. En vérité, elle ne demandait, comme elle dit, qu'à "s'épanouir au milieu de ce p****n de fumier, de cette poubelle qu'est devenue l'Algérie" », poursuit Yamina Bachir-Chouikh.
  • « Le film est une fiction inspirée de situations de violences vécues au quotidien. Rien n'a été inventé. Ce ne sont pas des faits-divers mais un drame. Dans la réalité, la jeune institutrice qui a inspiré le personnage de Rachida est morte lorsque la bombe a explosé », indique la réalisatrice. Là, peut s'expliquer, sans doute, « l'énorme solidarité autour du film. Les comédiens professionnels se sont mêlés aux villageois qui participaient au film. Les gens ont accepté de jouer leur propre rôle, anonymes, docteurs, brancardiers, policiers... »[4]

Distinctions modifier

Récompenses modifier

Nominations modifier

Notes et références modifier

  1. Rachida de Yamina Bachir-Chouikh par Olivier Barlet sur le site d'Africultures.
  2. Thierry Leclère in : Télérama, 8/01/2003.
  3. Entretien avec Y. Bachir-Chouikh, Paris, octobre 2002. in DVD Les Films du Paradoxe, 2004.
  4. Entretien avec Yamina Bachir-Chouikh, op. cité.
  5. Prix spécial du jury au film “Rachida”, Liberté du 09/12/2002

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier