Réseau mondial des Géoparcs

Réseau mondial des Géoparcs

Le Réseau mondial des Géoparcs (GGN) (aussi connu sous le nom de Réseau mondial de Géoparcs nationaux) est un réseau soutenu par l’UNESCO créé en 1998. Géré par la division des sciences écologiques et sciences de la Terre, le GGN s’engage à promouvoir et à conserver le patrimoine géologique de la planète tout en encourageant la recherche et le développement durable par les communautés concernées[1],[2],[3].

Historique modifier

En 1991, le premier colloque international sur le patrimoine géologique et le géotourisme est organisé à Digne-les-Bains par l'European Working Group on Earth Science Conservation (EWGESC fondé aux Pays-Bas en 1998)[4]. Il se tient dans la Réserve naturelle géologique de Haute-Provence. À la suite de ce colloque est publiée la « Déclaration internationale des droits de la mémoire de la Terre » (actes du symposium en 1991) et quatre espaces naturels protégés européens – la Réserve géologique de Haute-Provence, la Forêt pétrifiée de l’île de Lesbos en Grèce, le Parc naturel régional de Vulkaneifel en Allemagne et le Parc de Maestrazgo-Teruel en Espagne – décident d’établir une coopération transnationale sur le géotourisme[5].

Le Réseau européen des Géoparcs est créé en par les quatre territoires fondateurs. En , il comprenait cinquante-huit géoparcs dans vingt-et-un pays européens, dont quatre en France[6].

Les 17 géoparcs européens et 8 géoparcs chinois fusionnent en 2004 avec la formation du Global Geopark Network (GGN, Réseau mondial des géoparcs)[7].

En , 100 géoparcs mondiaux sont recensés[8].

Le , 195 États-membres de l'UNESCO ratifient la création d'un label, les géoparcs mondiaux UNESCO. Le Réseau mondial des géoparcs intègre ce label et accède ainsi à la plus haute reconnaissance internationale[9].

Le réseau modifier

Le réseau international sollicite les Géoparcs membres, c’est-à-dire les zones géographiques dans lesquelles le patrimoine géologique est au cœur de la protection, de l’éducation et du développement de cette zone.

Pour faire partie du Réseau national de Géoparcs, sur demande de l’État auquel il appartient, un Géoparc doit répondre à un certain nombre de critères définis par l’UNESCO :

 
Distribution mondiale des Géoparcs en 2014.
  • l’existence d’un plan de gestion dans l’objectif de promouvoir un développement socio-économique durable (très certainement basé sur l’agritourisme et le géotourisme) ;
  • disposer de méthodes de conservation et de mise en valeur de l’héritage géologique, fournir des ressources pour l’enseignement de disciplines géo-scientifiques et apporter des solutions aux problèmes environnementaux de grande envergure ;
  • des propositions conjointement soumises par les autorités publiques, les communautés locales et les intérêts publics, qui démontrent les meilleures pratiques quant à la conservation du patrimoine de la planète et de son intégration aux stratégies de développement durable.

La satisfaction aux critères demandés est évaluée lors de conférences biannuelles (toutes les années paires) par le comité des Géoparcs, connues sous le nom de ‘« Conférence Internationale sur les Géoparcs mondiaux »’, qui sont aussi chargées de contrôler périodiquement des projets visant à faire connaître la géologie. Les premiers membres du GGN ont été nommés lors de la conférence inaugurale de 2004, et le réseau a continué de grandir. D'autres conférences ont régulièrement eu lieu depuis :

Session Année Site Date
1er 2004 Pékin, Chine
2e 2006 Belfast, Royaume-Uni 17–
3e 2008 Osnabrück, Allemagne 22–
4e 2010 Langkawi, Malaisie 12–
5e 2012 Nagasaki, Japon 12–
6e 2014 Saint-Jean (NB), Canada 19-
7e 2016 Torquay, Royaume-Uni 19-
8e 2018 Madonna di Campiglio, Italie 8-
9e 2021 Île de Jeju, Corée du Sud 11-
10e 2023 Marrakech, Maroc 5-

Le GGN travaille en synergie avec un autre projet sous l'égide de la division des sciences de la terre de l’UNESCO : l’Homme et la biosphère (MAB) Réseau mondial des réserves de biosphère. Cela permet de trouver et d’établir différentes méthodes de développement durable en promouvant la relation entre les communautés locales et l’environnement naturel.

Depuis la fin de l’été 2012, 91 Géoparcs de 27 pays ont été inclus dans le GGN[10],[11].

Références modifier

  1. « 11 nouveaux sites rejoignent le Réseau mondial des géoparcs », sur www.unesco.org (consulté le )
  2. « Réseau mondial de Géoparcs », sur unesdoc.unesco.org (consulté le )
  3. UNESCO - Instructions pour poser sa candidature (en anglais)
  4. (fr) Actes du premier symposium international du patrimoine géologique. (1994). Digne-les-Bains, 11-16 juin 1991, Mémoire de la Société Géologique de France, 165, 276 pages.
  5. (en) Patrick Mc Keever, Nikolas Zouros, « Geoparks: Celebrating Earth heritage, sustaining local communities », Episodes, vol. 28, no 4,‎ , p. 274-278 (DOI 10.18814/epiiugs/2005/v28i4/006).
  6. (en) « Meet our Geoparks », sur European Geoparks, European Geoparks Network, (consulté le ).
  7. Yves Girault, Les géoparcs mondiaux UNESCO: Une mise en tension entre développement des territoires et mise en valeur du patrimoine, ISTE Group, (lire en ligne), p. 2
  8. (en) P. J. McKeever et al., « Global Geopark and geological World Heritage.AZ cases study from Germany », World Heritage, vol. 70,‎ , p. 30-34
  9. Yves Girault, op. cit., p. 6-7 et 45
  10. Membres du Réseau mondial des Géoparcs en 2014
  11. UNESCO - quatre nouveaux Géoparcs voient le jour

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier