Projet Levavasseur

parmi les premiers projets connus de char de combat, en 1903

Projet Levavasseur
Image illustrative de l’article Projet Levavasseur
Caractéristiques de service
Type char
Production
Concepteur Léon René Levavasseur
Année de conception 1903
Production non produit

Le projet Levavasseur est un des premiers projets connus de char de combat.

Histoire modifier

Il est conçu en 1903 par le capitaine français Léon René Levavasseur (1860-1942) du 6e bataillon d'artillerie[1]. Levavasseur était également diplômé de l'École Polytechnique à la promotion de 1881[2].

Le projet Levavasseur décrit un « projet de canon autopropulseur » et est considéré comme la première description faite par un soldat, de ce qui allait devenir le char de combat.

Caractéristiques modifier

Le projet propose[3] :

  • d'établir une pièce de campagne automobile susceptible de parcourir tous les terrains accessibles aux voitures attelées et qui assure au personnel et aux organes de mouvement une protection complète contre le tir fusant et la balle d'Infanterie ;
  • la mobilité nécessaire à ce projet est obtenue, dans le projet dont il s'agit, par l'emploi d'un dispositif équivalent à des roues de très grand diamètre.

Ce dispositif, appelé « roues articulées », consiste en une sorte de jante composée de voussoirs réunis entre eux par des boulons autour desquels ils peuvent tourner et munis d'une liaison élastique tendant à appliquer l'une contre l'autre les faces voisines de deux voussoirs. Les faces des voussoirs qui reposent sur le sol forment la semelle de la roue, et les faces opposées un chemin de roulement. Ces deux faces sont cylindriques et concentriques. Celles qui forment la semelle ont un rayon de quatre mètres. Elles constituent deux surfaces continues quand les voussoirs sont jointifs. Une caisse repose par l'intermédiaire de galets sur les chemins de roulement de deux roues articulées identiques. Les galets sont disposés pour laisser aux roues leur forme naturelle. En dehors de ces galets de roulement, la caisse porte de chaque côté deux galets d'entrainement dont les dents engrènent avec les boulons des voussoirs. Ils sont activés par un moteur à pétrole de 80cv. La caisse en tôle d'acier à l'épreuve des balles, porte une pièce de 75 sur affût spécial. Elle transporte un chef de pièce, trois servants et des munitions.

Les « roues articulées » sont les ancêtres des chenilles. Il devait être blindé, armé d'un canon de 75 et propulsé par un moteur de 80 chevaux[4].

Notes et références modifier

  1. « L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial », sur Gallica, (consulté le ).
  2. « Base Bibliographique - Identification », sur bibli-aleph.polytechnique.fr (consulté le )
  3. Gougaud 1987.
  4. Gougaud 1987, p. 99.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Alain Gougaud, L'Aube de la gloire: les autos mitrailleuses et les chars français pendant la grande guerre, OCÉBUR, coll. « Guides Muller », (ISBN 978-2-904255-02-1)