Projet:Vigne et vin/Tableau suivi/Autres


Syntaxe modifier

On nomme généralement une appellation d'origine sur le mode :

[type de produit] de (ou du, des…) [nom du lieu]

Ce qui donne : un vin de Champagne.

Mais on utilise souvent une contraction, où le nom du lieu devient le nom du produit même par antonomase : du champagne.

Typographie modifier

Majuscule et minuscule modifier

Lorsque le nom désigne l'objet (le produit, le fromage, le vin, etc.), il devient un nom commun et s'écrit avec une minuscule[1],[2],[3] :

  • une coupe de champagne, du saint-émilion, un morceau de saint-nectaire, un havane, du très beau sèvres, une stout aux bulles fines

On garde la majuscule si le lieu est cité en tant que tel :

  • les vins de Bordeaux, le vignoble de Saint-Émilion, la tomme de Savoie, la porcelaine de Limoges

Ce qui fait que pour certaines appellations, ces deux règles s'appliquent simultanément :

  • un camembert de Normandie, du brie de Meaux

En revanche, le nom de l'appellation, lui, reste en majuscule :

  • L'appellation Côtes du Rhône produite par ce vigneron donne un côtes-du-rhône blanc excellent.

Pour les références à un nom de marque, la majuscule est conservée :

  • Je prendrais plutôt un verre de Château Yquem que deux de Veuve-Cliquot.

Trait d'union modifier

On y ajoute des traits d'union le cas échéant : un vin des coteaux du Languedoc devient un coteaux-du-languedoc.

Genre et accord modifier

Sous la forme contractée, l'appellation prend le genre du produit, et non du lieu :

  • Masculin pour un vin, un fromage, un jambon, un cigare, un couteau, un vase…
    • un champagne, un côtes-du-rhône, un graves-supérieures, un havane, un chine
  • Féminin pour une saucisse…
    • une francfort, une morteau, une montbéliard

Ces noms communs s'accordent normalement au pluriel :

  • des champagnes, des alsaces, des roqueforts

Cependant, certains ouvrages ne font pas l’accord ou seulement pour certains produits (Girodet 1988, Impr. nat. 1990, Larousse 1992, Lexis 1989, Robert 1985, Robert 1993, Grevisse 1986, Hanse 1987, Thomas 1971)[2].

Dans La majuscule, c'est capital !, Jean-Pierre Colignon indique : « L'usage est très flottant dès qu'il s'agit de noms composés. [Leur] complexité […] fait souvent opter en faveur de l'invariabilité : des saint-pourçain, des pouilly-fuisséetc. »[4].

Références modifier

  1. Grevisse, Maurice, 1895-1980, Le bon usage : grammaire française : Grevisse langue française, Bruxelles, Louvain-la-Neuve, 2007, ©2008, 1600 p. (ISBN 978-2-8011-1404-9 et 2-8011-1404-9, OCLC 300396558, lire en ligne), p. 95, §99, 4°.
  2. a et b Entrée Saint de l’Orthotypographie de Jean-Pierre Lacroux.
  3. « Banque de dépannage linguistique - Vins, spiritueux, bières et cocktails », sur bdl.oqlf.gouv.qc.ca (consulté le ).
  4. Jean-Pierre Colignon, La majuscule, c'est capital !, p. 120 et 121, Albin Michel.