Projet:Les Mille Pages/Giuliana Tesoro

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Les Mille Pages/Giuliana Tesoro
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Giuliana Tesoro (née Cavaglieri) (1er juin 1921 - 29 septembre 2002) est une chimiste organique américaine d'origine italienne ayant déposé plus de 125 brevets américains. Elle a apporté de nombreuses contributions à l'industrie des fibres et du textile, notamment en développant des tissus ignifuges.

Biographie modifier

Cavaglieri est née en 1921 à Venise dans une famille juive. Son père, Gino Cavaglieri, dirigeait une société d'assurance ; il décède alors que Giuliana n'avait que douze ans. En 1938, après avoir terminé ses études secondaires, elle se voit refuser l'accès au système universitaire italien en raison de la promulgation des lois raciales fascistes. Elle s'installe d'abord en Suisse, puis en 1939 aux Etats-Unis[1].

Aux États-Unis, elle est autorisée à entrer dans le programme d'études supérieures de l'université de Yale et le termine en un temps record. En 1943, à l'âge de 21 ans[2], Cavaglieri obtient son doctorat en chimie organique. La même année, elle épouse Victor Tesoro, avec qui elle a deux enfants[1].

Après son mariage, Giuliana Cavaglieri Giuliana Tesoro travaille l'été pour la Calico Chemical Company avant d'accepter un poste de chimiste de recherche à la Onyx Oil and Chemical Company en 1944. Elle y est promue chef du département de synthèse organique en 1946, directrice adjointe de la recherche en 1955 et directrice associée en 1957. Elle est ensuite nommée directrice adjointe de la recherche organique chez J.P. Stevens & Company. Elle passe ensuite à l'Institut de recherche sur les textiles pendant deux ans. En 1969, elle accepte un poste de chimiste principal chez Burlington Industries et est nommée directrice de la recherche chimique en 1971.

En 1972, elle accepte un poste de professeure invité au Massachusetts Institute of Technology, où elle enseigne jusqu'en 1976, restant au sein de la faculté en tant que professeure auxiliaire et chercheuse principal jusqu'en 1982[3]. Elle est ensuite nommée professeure de recherche à l'Institut polytechnique de l'université de New York à Brooklyn, New York, en 1982 et y prend sa retraite en 1996[4],[5].

Elle décède le 29 septembre 2002 à Dobbs Ferry, New York, à l'âge de 81 ans[4].

Contributions à la chimie et aux textiles modifier

Giuliana Tesoro réalise un certain nombre d'avancées dans le traitement des textiles et des composés organiques qui ont amélioré les performances des textiles pour les consommateurs quotidiens ainsi que l'efficacité des systèmes de fabrication. Elle développe des fibres résistantes aux flammes, conçu des moyens d'empêcher l'accumulation d'électricité statique dans les fibres synthétiques et créé des propriétés de pressage permanent améliorées pour les textiles[4].

Liste des comités et des prix modifier

Giuliana Tesoro est membre de plusieurs comités de la National Academy of Sciences et du National Research Council concernant les matériaux toxiques et la sécurité incendie. Parmi les autres comités dont elle fait partie, citons : la Fiber Society, fondatrice/présidente en 1974, l'American Chemical Society, l'American Association of Textile Chemists and Colorists, l'American Institute of Chemists et l'Association américaine pour l'avancement des sciences[5]. En 1963, Tesoro reçoit la médaille Olney de l'American Association of Textile Chemists and Colorists. En 1978, elle reçoit le prix de l'accomplissement de la Society of Women Engineers[2].

Notes et références modifier

  1. a et b George Carpetto, "Giuliana Cavaglieri Tesoro." In Italian Americans on the Twentieth Century, ed. George Carpetto and Diane M. Evanac. Tampa, FL: Loggia Press, 1999, p.372.
  2. a et b (en) « Women's History Month - Giuliana Tesoro », Smithtown Matters (consulté le )
  3. George Carpetto, "Giuliana Cavaglieri Tesoro." In Italian Americans on the Twentieth Century, ed. George Carpetto and Diane M. Evanac. Tampa, FL: Loggia Press, 1999, p.373.
  4. a b et c (en) « Giuliana Tesoro » [archive du ], Inventor of the Week Archive, MIT (consulté le )
  5. a et b (en) Tiffany K. Wayne, American Women of Science Since 1900, Greenwood Publishing Group, , 912–913 p. (ISBN 978-1-59884-158-9, lire en ligne)

Voir aussi modifier

Liens externes modifier