Prix de l'Indochine

prix d'art colonial français

Le prix de l'Indochine est un prix d'art colonial français décerné en 1914 puis de 1920 à 1938.

Description modifier

Créé à l'origine comme un prix unique en 1910, et décerné en 1914, par Antony Klobukowski, Gouverneur général de l'Indochine[1], le prix de l’Indochine est, à partir de 1925, associé à l'École des beaux-arts du Viêt Nam. Charles Fouqueray obtient le premier prix Indochine en 1914[2].

Les lauréats ne sont pas tenus de peindre des scènes d'Asie qu'ils n'avaient généralement pas visitées avant de remporter le prix. Par exemple, Henri Dabadie, ayant voyagé à ses frais en Algérie, sans avoir remporté le très convoité Prix Abd-el-Tif pour une résidence à la Villa Abd-el-Tif, a inscrit un tableau de la baie de Tunis en concours au Salon de la Société coloniale des Artistes français en 1928, qui lui vaut le Prix de l'Indochine, dont passage gratuit en Indochine, et une période d'emploi à l'EBAI à Hanoï[2],[Note 1]. Beaucoup de ces artistes ne sont pas d'abord associés à l'Indochine, ayant également remporté le Prix Abd-el-Tif, avec une résidence à Alger, auquel cas classés « peintres africanistes », ou une bourse à la Villa Vélasquez, Madrid.

Lauréats modifier

Les lauréats sont : Victor Tardieu (1920), Paul Jouve (1921), Antoine Ponchin (1922), Jean Bouchaud (1924), Jules Besson (1925)[2],[Note 2], Paul-Émile Legouez (1926)[3], Raymond Virac (1927), Henri Dabadie (1928), Lucien Lièvre (1929), Louis Rollet (1930), Évariste Jonchère (1932), Jean Despujols (1936) et Louis Bate (1938). Certaines années, comme 1935 et 1937, aucun prix n'a été décerné[4].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. "Il participe à l'exposition coloniale de Marseille en 1922 au sein de la Société des Peintres orientalistes. La Baie de Tunis, exposé au Salon de la Société coloniale des Artistes français en 1928, lui vaut le prix Indochine. Il s'embarque donc pour de nouveaux horizons. Tout en enseignant à l’École des Beaux-Arts de l'Indochine à Hanoï, il voyage à travers tout le pays pendant ses moments de loisir et envoie ses toiles à la Société coloniale des Artistes français"
  2. "Il obtient le prix Indochine à l'âge de 57 ans (1925), année où pour la première fois le titulaire du prix doit assurer une année d'enseignement à la nouvelle École des Beaux-Arts de l'Indochine. Son séjour en Indochine se prolonge…"

Références modifier


  1. Les salons des artistes coloniaux Stéphane Richemond - 2003 Le Prix de l'Indochine Sous la même forme que le Prix de l'AOF, le Prix de l'Indochine fut fondé en 1910, par Klobukowski, Gouverneur général de l'Indochine. Son montant était à l'origine de 1 200 piastres soit 3 000 francs environ selon le …
  2. a b et c André-Pallois, Nadine. (1997). L'Indochine: un lieu d'échange culturel?: les peintres français. École française d'Extrême-Orient. pp. 221-226. (ISBN 2855397847)
  3. L'Indochine: un lieu d'échange culturel? Nadine André-Pallois, École française d'Extrême-Orient - 1997 "Paul-Emile Legouez (1882-1954) naît à Elbeuf le 30 avril 1882. A Paris, il travaille dans l'atelier Cormon. Il est prix Indochine en 1926. Par la suite il expose à l'Agence économique de l'Indochine269 (1930), à la Société".
  4. Les salons des artistes coloniaux: suivi d'un dictionnaire des sculpteurs Stéphane Richemond Éditions de l'Amateur, 2003