Principe du moindre intérêt

principe de sociologie de couple

Le principe du moindre intérêt est l'un des indicateurs de pouvoir dans les relations humaines.[réf. nécessaire] Il suggère que le pouvoir est entre les mains de la personne qui se soucie le moins de la relation[1].

Origine modifier

Ce terme a été inventé en 1938 par le sociologue Willard Waller (en)[1], qui a fait valoir qu'une façon de prendre le pouvoir dans une relation était de retenir son amour[2].

Etudes modifier

Une étude de 1984 sur 77 lesbiennes engagées dans une relation a découvert que près de 40 % ont déclaré un rapport de force inégal, la personne jugée la moins dépendante de la relation étant considérée comme ayant davantage de pouvoir[3]. Une étude de 1994 menée sur 413 adultes américains hétérosexuels dans les relations amoureuses a montré une corrélation négative entre l'implication émotionnelle et le pouvoir, la perception d'impuissance augmentant avec l'implication émotionnelle. 39 % des répondants ont indiqué que dans leur relation la femme était plus impliquée émotionnellement, seuls 21 % ayant déclaré que c'était l'homme[4]. De même, dans une étude sur 101 hétérosexuels américains datant de 2006, les sociologues Susan Sprecher et Diane Felmlee ont constaté que les partenaires qui se percevaient comme plus investis émotionnellement dans leur relation se percevaient aussi comme ayant moins de pouvoir. Cela était vrai pour les femmes et les hommes, mais les hommes étaient significativement plus susceptibles de se sentir moins investi émotionnellement et plus puissants que leurs partenaires[5],[6]. Une étude de 2012, menée par trente entretiens approfondis avec 15 couples afro-américains non-mariés, a découvert que le partenaire le moins investi émotionnellement dans chaque relation tendait à prendre les décisions du couple sur la façon de gérer le contrôle des naissances[7].

Notes et références modifier

  1. a et b (en) Bryan Strong, Christine DeVault et Theodore F. Cohen, The Marriage and Family Experience : Intimate Relationship in a Changing Society, Cengage Learning, , 239– (ISBN 978-0-534-62425-5, lire en ligne)
  2. (en) Tony Campolo, Choose love, not power : how to right the world's wrongs from a place of weakness, Ventura, Calif., Regal Books, , 26 p. (ISBN 978-0-8307-5124-2 et 0-8307-5124-6)
  3. (en) Mayta A. Caldwell and Letitia Anne Peplau, « The Balance of Power in Lesbian Relationships », Sex Roles, vol. 10, nos 7/8,‎ (DOI 10.1007/bf00287267)
  4. (en) Diane H. Femlee, « Who's On Top? Power in Romantic Relationships », Sex Roles, vol. 31, nos 5/6,‎ (DOI 10.1007/BF01544589)
  5. (en) Bryan Strong, Christine DeVault, Theodore F. Cohen, The marriage and family experience : intimate relationships in a changing society, Belmont, CA, Wadsworth/Cengage Learning, , 11e éd., 239 p. (ISBN 978-0-534-62425-5 et 0-534-62425-1, lire en ligne)
  6. (en) Sprecher, Susan, Maria Schmeeckle, et Diane Felmlee, « The Principle of Least Interest: Consequences of Inequality in Emotional Involvement for Young Adult Romantic Relationships », Journal of Family Issues, vol. 27, no 9,‎ , p. 1255–1280 (DOI 10.1177/0192513x06289215)
  7. (en) Selma Caal, Kristen Peterson, Lina Guzman, Child Trends, « Relationship Dynamics and Pregnancy Intentions in Couples’ Birth Control Use », 2012 Population Association of America Annual Meeting, San Francisco,‎

Voir aussi modifier