Portail:Scepticisme rationnel/Explication de certains mythes

Danse féérique, par August Malmström.
Elfes de la prairie ängsälvor, par Nils Blommér.

De nombreuses croyances populaires et mythologies anciennes, de la littérature inspirée du folklore et des contes peuvent être expliqués par des observations de phénomènes naturels, mais sans démarche scientifique, l'interprétation et l'imagination produisant leurs propres explications, comme dans le cas des paréidolies. Ainsi les formes de vie pétrifiées, en fait des fossiles, ont pu donner naissance aux mythes mettant en scène des géants, des titans, Goliath, des dragons et autres orques. Elfes, fées et spectres se sont peut-être nourris de l'observation de phénomènes naturels tels que les brumes se déplaçant rapidement selon la turbidité atmosphérique ou multipliant les faibles luminosités naturelles, les feux follets ou la bioluminescence.

Il ne faut pas sous-estimer, parmi les conditions d'émergence des mythes, le rôle des conteurs et celui des boissons alcoolisées partagées dans l'assistance : ainsi l'« hydre de Lerne », monstre mythologique à plusieurs têtes, symbolise probablement le marais de Lerne, le mot Hydre signifiant « aquatique », « humide », « mouillé » ; les « têtes renaissantes » seraient une métaphore de la résurgence des sources, très difficiles à drainer avec les moyens de l'époque, qui ont inspiré les mythes d'Amymone et de l'un des travaux d'Héraclès, catalogue de travaux agricoles diffusé dans l'Argolide préclassique avant d'être magnifié et intégré dans la mythologie grecque comme en témoignent dès l'Antiquité Palaiphatos, Histoires incroyables [détail des éditions] (lire en ligne), livre 36 et plus près de nous Paul Veyne dans Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes ? Essai sur l'imagination constituante Éd. Points 2014, (ISBN 978-2757841143).