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Premier maire de sa ville natale, proclamé le 10 février 1790 au soir avec 663 voix sur 858 votants, contre le président de la chambre des Comptes, Aides et Finances d'Aix, M. d'Albert de Bormes, Jean Espariat est rapidement confronté aux débordements révolutionnaires.

Au printemps 1790, le maire Espariat se rend célèbre en s’interposant courageusement entre un régiment patriote, le Royal-Vexin et un régiment royaliste, le Royal-Marine, alors que ceux-ci allaient s'entre-massacrer. Des gravures restituent cet acte héroïque. De cette manière, Espariat prouve à ses administrés qu'il ne laisse pas l'anarchie s'installer et sauvegarde la paix civile à Aix durant quelques mois encore.

Espariat administre Aix dans un contexte agité et doit endurer les attaques répétées des Antipolitiques (menés par l'abbé Rive, révolutionnaire forcené) qui forment la faction la plus avancée de la Gauche. Il est élu juge du Tribunal civil d'Aix à l'automne 1790 et se démet de ses fonctions de maire alors que des massacres se préparent à Aix. À l’époque de ces massacres qui emportèrent notamment son collègue l’avocat Pascalis, Espariat avait déjà remis ses pouvoirs au vice-maire Toussaint-Bernard Émeric-David qui eut certaines difficultés à justifier ces débordements tant le corps municipal d'Aix sembla passif en cette occasion.

Jean Espariat fut également, au printemps 1790, l’un des trois commissaires du Roi délégués à la formation du département des Bouches-du-Rhône avec l'abbé de Quinson, prévôt de l’église d’Arles, et d'Antoine Balthazar Joachim d'André, député à la Constituante.

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