Polypyrrole

polymère

Le polypyrrole (PPy) est un polymère organique constitué de noyaux de pyrrole connectés les uns aux autres. On appelle en particulier tétrapyrrole le composé constitué de quatre noyaux pyrrole connectés et porphyrines les tétrapyrroles cyclisés par des ponts méthine. Les polypyrroles sont des polymères conducteurs de la même famille que les polythiophènes et polyanilines. Le polypyrrole a été le premier dérivé de polyacétylène à montrer une haute conductivité.

Polypyrrole
Le pyrrole peut être polymérisé électrochimiquement[1].

Dans une série d'articles en 1963, DE Weiss et ses collègues[2] ont rapporté la haute conductivité (jusqu'à 1 S.cm-1) du polypyrrole oxydé dopé à l'iode. Ces résultats arrivés trop tôt et finalement « perdus » ont anticipé de plusieurs années la découverte de la haute conductivité de dérivés similaires du polyacétylène oxydés et dopés à l'iode et qui valut à Alan Heeger, Alan MacDiarmid et Hideki Shirakawa le prix Nobel de chimie en 2000, ainsi que celle de John McGinness (en) et al. sur la haute conductivité en état « ON » des premiers composés électroniques organiques[3].

Le polypyrrole est un matériau qui peut être utilisé pour invisibiliser certains appareils auprès des radars, puisqu'il absorbe les ondes de ceux-ci[4].

Notes et références

modifier
  1. (en) E. H. Yu et K. Sundmacher, « Enzyme Electrodes for Glucose Oxidation Prepared by Electropolymerization of Pyrrole », Process Safety and Environmental Protection, vol. 85, no 5,‎ , p. 489–493 (ISSN 0957-5820, DOI 10.1205/psep07031, lire en ligne, consulté le )
  2. High Conductivity in Polypyrroles. Drproctor.com. Retrieved on 2011-02-07.
  3. (en) J McGinness, P Corry et P Proctor, « Amorphous semiconductor switching in melanins », Science, vol. 183, no 4127,‎ , p. 853–5 (PMID 4359339, DOI 10.1126/science.183.4127.853, lire en ligne)
  4. (en) Debajyoti Biswas, « Polypyrrole as radar absorbent material(RAM) », sur slideshare.net, (consulté le )