Un polyprénol est un alcool gras isoprénoïde de formule générique H(–C5H8)n–OH, où n est supérieur à 4 et représente le nombre d'unités isoprène. Ces composés jouent un rôle physiologique important en tant que biorégulateurs et on les trouve en petite quantité dans un grand nombre de tissus chez les plantes ; les aiguilles de conifères en sont particulièrement riches[1], tandis que le champignon shiitaké[2] en présente des traces. Les dolichols, qu'on trouve chez tous les êtres vivants, leur sont apparentés et diffèrent simplement par la saturation de la liaison entre les atomes de carbone 2 et 3[3].

Structure générique d'un polyprénol.

Les polyprénols interviennent dans l'assemblage des récepteurs membranaires impliqués dans la sécrétion de l'insuline, de l'adrénaline, des œstrogènes, de la testostérone et d'autres hormones. Ils facilitent notamment la glycosylation des protéines de la membrane plasmique intervenant dans la signalisation cellulaire et le système immunitaire.

Notes et références modifier

  1. (en) B. Kazimierczak, J. Hertel, E. Swiezewska, T. Chojnacki et A. Marczewski, « On the specific pattern of long chain polyprenols in green needles of Pinus mugo Turra », Acta Biochimica Polonica, vol. 44, no 4,‎ , p. 803-808 (lire en ligne) PMID 9584863
  2. (en) Magdalena Wojtas, Tomasz Bieñkowski, Seiji Tateyama, Hiroshi Sagami, Tadeusz Chojnacki, Witold Danikiewicz et Ewa Swiezewska, « Polyisoprenoid alcohols from the mushroom Lentinus edodes », Chemistry and Physics of Lipids, vol. 130, no 2,‎ , p. 109-115 (lire en ligne) DOI 10.1016/j.chemphyslip.2004.02.007 PMID 15172827
  3. (en) Tomáš Řezanka et Jaroslav Votruba, « Chromatography of long chain alcohols (polyprenols) from animal and plant sources », Journal of Chromatography A, vol. 936, nos 1-2,‎ , p. 95-110 (lire en ligne) DOI 10.1016/S0021-9673(01)01152-9