Pile gallo-romaine de la Montjoie

pile à Roquebrune (Gers)

La pile gallo-romaine de la Montjoie est un monument gallo-romain en pierre situé à Roquebrune dans le département français du Gers.

Pile gallo-romaine de la Montjoie
Présentation
Destination initiale
Style
Patrimonialité
Localisation
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Département
Commune
Coordonnées
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(Voir situation sur carte : Occitanie (région administrative))
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(Voir situation sur carte : France)

Bien que ce monument soit usuellement dénommé « pile », il peut s'agir de la cella d'un temple de type fanum. Il est inscrit comme monument historique en 1925.

Localisation modifier

La pile de Roquebrune est construite dans la vallée de la Guiroue, sur la rive droite de la rivière et à 2,6 km au sud-ouest du bourg de Roquebrune, non loin de la limite communale[2].

Historique modifier

La pile de la Montjoie, près de laquelle ont été retrouvées deux monnaies des Ier et IIe siècles, a pu être ultérieurement réutilisée comme oratoire dans les premiers temps de la chrétienté[3].

L'édifice est inscrit comme monuments historique par arrêté du [1].

Description et fonction modifier

Le monument se présente comme un ensemble de trois murs et d'une couverture délimitant vers l'est une ouverture occupant toute sa largeur[4]. Il mesure 4,50 × 5,15 m extérieurement et 2,40 × 4,15 m ; les murs sont donc épais d'environ un mètre[3]. Sa hauteur est de 8,40 m[5].

Intérieurement, les parois nord et sud de la cavité sont creusées d'une alvéol à fond plat alors que la paroi occidentale abrite une niche sur plan semi-circulaire[1].

La fonction de ce monument reste à préciser[6]. S'il est généralement désigné sous le nom de « pile », certaines caractéristiques atypiques incitent plutôt à y voir la cella d'un temple de type fanum. En effet, la taille de sa cavité, la présence de niches creusées dans l'intérieur de ses parois et ayant pu abriter des autels et/ou des statues ainsi que le fait qu'elle s'ouvre à faible hauteur au-dessus du sol moderne sont des caractères inhabituels pour des piles mais que l'on rencontre dans des temples[3],[7].

Notes et références modifier

  1. a b et c Notice no PA00094903, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Lauzun 1898, p. 25.
  3. a b et c Lauzun 1898, p. 28.
  4. Lauzun 1898, p. 27.
  5. Sébastien Cabes, « Premier inventaire des sépultures et des nécropoles des villae de l’Aquitaine méridionale antique dans le cadre d’un SIG (Ier au IVe s.) », dans Necropolis and Funerary World in Rural Areas, université de Gérone, coll. « Studies on the rural world in the Roman period » (no 9), , 219 p. (ISBN 978-8-4998-4302-5), p. 165.
  6. Sillières et Soukiassian 1993, p. 301-302.
  7. Michel Labrousse, « Informations archéologiques Midi-Pyrénées », Gallia, t. XXVI, no 2,‎ , p. 545 (lire en ligne).

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Pascale Clauss-Balty (dir.), Les piles funéraires gallo-romaines du Sud-Ouest de la France, Pau, Presses Universitaires de Pau et des Pays de l'Adour, coll. « Archaia », , 231 p. (ISBN 978-2-3531-1063-6).
  • Philippe Lauzun, « Inventaire général des piles gallo-romaines du sud-ouest de la France et plus particulièrement du département du Gers », Bulletin Monumental, Caen, Henri Delesques imprimeur-éditeur, t. LXIII,‎ , p. 5-68 (DOI 10.3406/bulmo.1898.11144).  
  • Pierre Sillières et Georges Soukiassian, « Les piles funéraires gallo-romaines du sud-ouest de la France : état des recherches », Supplément à la Revue archéologique du Centre de la France, no 6 « Monde des morts, monde des vivants en Gaule rurale, Actes du Colloque ARCHEA/AGER (Orléans, 7-9 février 1992) »,‎ , p. 299-306 (lire en ligne).  

Articles connexes modifier

Liens externes modifier