Pierre Quesnel

peintre français

Pierre Quesnel, né vers 1502 et mort après 1574, est un peintre et dessinateur français, actif en Écosse puis en France à Paris.

Pierre Quesnel
Portrait de Pierre Quesnel par son fils Nicolas Quesnel, 1574
Biographie
Naissance
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
RouenVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Après Voir et modifier les données sur Wikidata
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Enfant
Autres informations
Genre artistique

Biographie

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Pierre Quesnel est né à Rouen[1]. Il est au service de Marie de Guise qui a épousé en 1538 le roi d'Écosse Jacques V, et s'installe à la cour d'Écosse, au palais de Holyrood. Il est indiqué comme « usher of the chamber » (huissier) de la maison de Guise et identifié comme peintre de la reine dans les comptes du trésorier écossais[2],[3],[4], et reçoit, sous le nom de « Perys the uscher » 10 livres lors du couronnement de Marie de Guise[5].

Quesnel peint en 1545 le portrait de la reine, conservé à la Scottish National Portrait Gallery, avec l'inscription « aetatis suae 35 / anno Domini 45 »[6].

D'après l'inscription figurant au dos d'un portrait de son fils Nicolas, Pierre Quesnel épouse en Écosse Madeleine Digby[7] ou Ideby[1], identifiée comme la fille d’un tapissier au service de Jacques V[1] ; leur fils aîné François Quesnel naît à Edimbourg en 1543 ou 1544[8].

Quesnel rentre en France avec sa famille après 1545 et s'installe à Paris[1]. Ses fils François, Nicolas et Jacques sont également peintres et dessinateurs[9] ; plusieurs portraits à la craie de François et Nicolas sont conservés[10].

L'œuvre de Pierre Quesnel est en grande partie perdue. Trois dessins, conservés à l'École nationale supérieure des beaux-arts (ENSBA) de Paris, lui sont attribués :

  • une étude d'architecture en perspective[11] ;
  • un dessin représentant un château, désigné comme le Château de Sées[10] ;
  • La naissance, le baptême, et l'éducation d'un prince[12],[13].

Michel de Marolles attribue à Quesnel un vitrail réalisé en 1557, représentant l'Ascension du Christ avec les portraits d'Henri II et de Catherine de Médicis pour l'église du couvent des Grands-Augustins à Paris, détruite pendant la Révolution, ainsi que des cartons de tapisseries[14] ; il a notamment réalisé en 1555 un carton consacré à la vie de saint Vincent pour la fabrique de l'église Saint-Germain-l’Auxerrois, et pour l’église Saint-Nicolas-des-Champs un carton consacré à la vie de saint Nicolas : le marché a été passé au peintre par les marguilliers le 18 août 1561[1].

Un portrait de Pierre Quesnel (dessin à la pierre noire et sanguine), daté de 1574, œuvre de son fils Nicolas Quesnel, est conservé à la Bibliothèque nationale de France à Paris[15] ; il porte l'annotation manuscrite : « 1574. Pierre Quesnel, père de Nicolas à qui est ce livre qui a faict ledict crayon »[16].

Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Pierre Quesnel » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c d et e Audrey Nassieu Maupas, « Sources et méthodes de l’histoire des métiers artistiques en France (xvie-xviie siècles) », Annuaire de l'École pratique des hautes études (EPHE), Section des sciences historiques et philologiques, n° 144, 2013, p. 184-185 Lire en ligne.
  2. (en) Michael R. Apted et Susan Hannabuss, Painters in Scotland, 1301-1701 : a Biographical Dictionary, Édimbourg, Scottish Record Society, 1978, p. 77.
  3. Andrea Thomas, Princelie majestie : the court of James V of Scotland, 1528-1542, Édimbourg, John Donald, 2005, p. 85.
  4. Accounts of the Lord High Treasurer of Scotland, Édimbourg, H. M. General Register House, 1908, vol. 8 (1541-1546), p. 59, 77, 84 et 92.
  5. Accounts of the Lord High Treasurer of Scotland, Édimbourg, H. M. General Register House, 1907, vol. 7 (1538-1541), p. 296.
  6. Jean Berton, « Mise à jour de la fiche signalétique de l’Écosse », dans Revue Française de Civilisation Britannique, vol. XXIV, n° 4, 2019 Lire en ligne.
  7. Frédéric Reiset, Notice des dessins, cartons, pastels miniatures et émaux exposés dans les salles du 1er et au 2e étage au Musée imperial du Louvre : École française, Paris, Charles de Mourgues frères, 1869, p. 411-413.
  8. (en) Duncan Macmillan, Scottish Art 1460-1990, Édimbourg, Mainstream Publications, 1990, p. 35.
  9. « François Quesnel », sur Le Portrait de la Renaissance française (consulté le ).
  10. a et b Emmanuelle Brugerolles et David Guillet, The Renaissance in France : drawings from the Ecole des beaux-arts, Paris, catalogue d'exposition, Cambridge, Harvard university art museums, 1995, p. 210-211 (ISBN 0-295-97459-1).
  11. Notice no 50510023282, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  12. Notice no 50510021260, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  13. Pierre Lavallée, « Manuscrits et dessins français, la donation Masson à l'École des Beaux-Arts », dans La Revue de l'art, tome LII, n° 289, septembre-octobre 1927, p. 163-171.
  14. Michel de Marolles, Le livre des peintres et graveurs, nouvelle édition revue par Georges Duplessis, Paris, Pierre Jannet, 1855, p. 49-51 En ligne sur Gallica.
  15. « Notice », sur Bibliothèque nationale de France (consulté le ).
  16. Henri Bouchot, Les portraits aux crayons des XVIe et XVIIe siècles conservés à la Bibliothèque nationale : 1525-1646, 1884, p. 227.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • « Les Quesnel », Encyclopédie Larousse, Lire en ligne.
  • Audrey Nassieu Maupas, « Pierre Quesnel, un peintre à Paris dans la seconde moitié du XVIe siècle », dans : Frédéric Elsig (dir.), Peindre en France à la Renaissance (II. Fontainebleau et son rayonnement), Milan, Silvana Editoriale, 2012, p. 184-193.

Liens externes

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