Pierre Baranger

polytechnicien, scientifique et chercheur français

Pierre Baranger (Neuville-de-Poitou, - Finedon (Angleterre), [1]) est un polytechnicien, scientifique et chercheur français.

Pierre Baranger
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Biographie
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Biographie modifier

Il fait ses études à Paris, à Sainte Geneviève. En 1931, il est docteur en sciences physiques. Il travaille d’abord à la poudrerie militaire du Bouchet de 1931 à 1936 comme ingénieur militaire principal. En 1936, il est répétiteur adjoint à l’École polytechnique. Il y sera ensuite maître de conférence, puis professeur. Il y rencontrera Louis Leprince-Ringuet : tous deux sont également membres des « Équipes Sociales » fondées par le Père Garnier et Robert Garric en 1920. Il sera aussi affecté au laboratoire de chimiothérapie de l’Institut Pasteur. De fait, il s’intéresse plus particulièrement à certaines maladies tropicales (malaria appelée aussi paludisme, lèpre).

En 1934, il crée avec sa sœur Marie, artiste peintre et fresquiste, une association missionnaire dénommée « Art et Louange ». Pierre Baranger est d’ailleurs lui aussi artiste (piano, peinture).

Quand la guerre survient, il poursuit ses études sur les maladies tropicales. Il part à Bordeaux et, à la suite de l’appel du général de Gaulle du 18 juin 1940, décide de prendre un des derniers bateaux en partance pour l’Angleterre.

Il semble[réf. nécessaire] qu’il ait d’abord poursuivi ces recherches sur les maladies tropicales dès au Centre de Porton près de Salisbury. En 1941, il part à Finedon Hall (1941) dans le Northamptonshire où, avec le peintre Joseph Lacasse qui l’a suivi en Angleterre, et à la demande du général de Gaulle, il crée un centre de rééducation pour soldats blessés. Il y crée également le « Centre de technologie scientifique et colonial ». Il participe aussi à X-Libre[2]. Il fournira dès son premier compte-rendu sur ses résultats.

En 1949, il devient titulaire de la chaire de chimie de l’École polytechnique. Il est envoyé en mission à Madagascar avec son adjoint, M. Finiger, pour étudier l’effet du quinquina de Madagascar sur le paludisme. Il continuera jusqu’à la fin ses divers travaux. Ultérieurement, il achètera la propriété de Finedon Hall. Il y décède quelques mois après son mariage avec une anglaise qu’il avait connu pendant la guerre.

Études sur la lèpre et autres maladies modifier

Chargé par l’état-major français de recherches sur les gaz toxiques, particulièrement les gaz vésicants, il constate en étudiant ceux-ci qu’ils ont une vertu curative sur la lèpre. De même en 1936, préparant une thèse sur l’huile de chaulmoogra, il découvre que cette huile aurait une efficacité cinquante fois supérieure une fois mélangée à du cholestérol. Dans les années 1950-60 il constate que ses vertus thérapeutiques sont améliorées par la peroxydation en remarquant que les Hindous laissaient leurs jarres d’huile exposées au soleil ce qui entraînait une peroxydation naturelle : le peroxyde de chaulmoogra (huile totale) est alors enrichi en stérols par addition de cholestérol, et cela permettrait aussi de traiter le cancer.

Paludisme modifier

C’est à Finedon et, après-guerre, à son laboratoire parisien que le professeur Baranger a travaillé à un traitement pour guérir la malaria. À cette époque, il espérait voir aussi construire des usines en Afrique de l’Ouest francophone et à Madagascar. Ses médicaments pour traiter la malaria y seraient produits rapidement et à bas coûts, tout en fournissant du travail aux autochtones. Déjà le Comité du Quinquina créé en 1937 à Tatanarive avait décidé de créer des plantations expérimentales et à la demande des autorités françaises, de porter l’effort sur la préparation des poudres d’écorce de quinquina et de totaquina. Ainsi par lettre du , P. Baranger fournit un premier compte-rendu de ses travaux sur l’efficacité des totaquinas malgaches. Aussi est-il décidé en 1944 de reprendre le programme de plantations et de préparation de poudre d’écorce de quinquina et totaquina. Mais ensuite très vite après la guerre, il est décidé de favoriser les médicaments synthétiques et la quinine dans la prophylaxie du paludisme. C’est pourquoi, le , le Comité du quinquina décide d’abandonner définitivement la construction de l’usine destinée à l’extraction des principes actifs. Dès lors, les plantations existantes furent laissées à l’abandon.

Autres études modifier

À l'occasion de ses cours magistraux de chimie donnés à l'École Polytechnique, il est arrivé (notamment en 1963) qu'il évoque devant ses élèves, avec beaucoup de prudence et de modestie, ses recherches sur une possible transmutation lors de la germination de graines de vesce. Dans ses divers ouvrages, Corentin Louis Kervran fait état de ces travaux[3] faits en 1959 et qui viendraient à l'appui de ses proches recherches sur les transmutations biologiques à faible énergie.[réf. nécessaire]

Notes et références modifier

  1. « La Jaune et la Rouge », (consulté le )
  2. Bernard Lévi, « Une racine d'X-Résistance : le groupe X-Libre (1941-1944) », La Jaune et la Rouge, no 601,‎ , p. 52-53 (lire en ligne).
  3. Voir aussi : Une histoire des transmutations biologiques/Louis Corentin Kervran et son époque sur Wikibooks

Bibliographie modifier

  • Baranger P., Peroxides and polyphenol derivatives in the treatment of cancer, Préparation et constitution des peroxydes chaulmoogriques, L'altération de chaulmoogriques, Chimiothérapie anti-cancéreuse ; Flandin Charles, Baranger Pierre et Ragu Jean. Essai de traitement de la lèpre par un complexe nouveau de chaulmoogra et de cholestérol, permettant l'injection intraveineuse à haute dose de dérivés, 1937.
  • Revue des capucins, Mission message, 1971. P. Désiré.
  • Nouvelle république de Niort. (à l’occasion du jumelage Niort/Wellingborough).
  • Catholic Herald, et The Picture Post, .
  • Procès-verbaux des séances du Comité du Quinquina (Tananarive) 1937-1954.
  • Action des alcaloïdes totaux extraits des quinquinas de Madagascar. Annales Institut Pasteur (Paris 1947, p. 764-776).
  • De Gaulle à Londres, par Jean Pierre Guèno et Jérôme Pecnard. Édition Perrin, 2010.

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