Pierre Antoine de la Corne

Pierre Antoine de la Corne, sieur de la Colombière (1708 - 1780) était un officier de la Nouvelle-France, fils de Jean-Louis de la Corne de Chaptes (né en 1666) et frère de Louis de la Corne (né en 1703) et de Luc de la Corne, sieur de Saint-Luc (né en 1711).

Pierre Antoine de la Corne
Biographie
Naissance
Décès
Activité

Biographie modifier

En 1744, il se marie, à Montréal, avec Marguerite Petit-LeVilliers[1].

En 1745, durant la Troisième Guerre intercoloniale, Pierre Antoine de la Corne et son frère Luc de la Corne, sieur de Saint-Luc, (né en 1711) font partie d'un groupe dirigé par Jacques Le Gardeur, sieur de Saint-Pierre qui a détruit la ville coloniale anglaise de Saratoga[2].

En , il participe à la bataille de Grand-Pré, lors d'une expédition faite sur les Anglais dans le pays de l'Acadie, par un détachement de Canadiens[3].

En 1751 et en 1752[4] il engage des coureurs des bois (appelés voyageurs) pour les envoyer à Michilimackinac (Michigan) et au poste de traite de la rivière Saint-Joseph.

Pendant sa mission à Détroit, il se fait adopter par les Amérindiens, et reçoit le nom de 8tachecte, c'est-à-dire « le porteur de carquois »[5]

Les Nouvelles en Canada tracent les grandes lignes des événements : « un détachement commandé par Saint-Martin a tué 50 à 60 Anglais et fait 4 prisonniers aux environs du fort George; près du même fort, un parti sous les ordres de La Colombière (Pierre Antoine de la Corne, sieur de la Colombière) a tué 20 à 25 hommes et fait 5 prisonniers »[6]. Il commanda ce détachement en tant que capitaine de soixante et onze Français et Canadiens et de cinquante-six Sauvages, afin de frapper un coup à ce fort situé au fond du lac Saint-Sacrement: « faire des prisonniers, dont on tirerait des nouvelles, et d'inquiéter l'ennemi pour l'empêcher de porter son attention vers Chouaguen, dont Montcalm s'en allait faire le siège. [7]»

Il meurt à Beaulieu-les-Loches le [8].

Honneurs modifier

Le , Vaudreuil écrit au ministre pour qu'on lui attribue la Croix de Saint-Louis[9].

Il est nommé chevalier en 1757.

Références modifier

  1. Généalogie de la famille La Corne
  2. Personnalités métis entre 1745 et 1747 entre Nouvelle-France et Nouvelle-Angleterre
  3. Collection de documents inédits sur le Canada et l'Amérique, Québec, Canada, Imprimerie de L.-J. Demers et frères, (lire en ligne), p. LXIV Relation d'une expédition faite sur les Anglois dans le pays de l'Acadie, le 11 février 1747 par un détachement de Canadiens
  4. Commandants and People Documented to Have Been Involved in the Fur Trade at Fort St. Joseph, near present-day Niles, Michigan, Compiled by Diane Wolford Sheppard
  5. Arnaud Balvay, L'épée et la plume : Amérindiens et soldats des troupes de la marine en Louisiane et au Pays d'en haut, Canada, presses de l'Université Laval, , 345 p. (ISBN 2-7637-8390-2, lire en ligne), p. 173
  6. Extrait des Nouvelles en Canada, 1756, Canada, , 16 p. (lire en ligne)
  7. Thomas Charland, Les neveux de Madame de Beaubassin, Canada, Revue d'histoire de l'Amérique française , vol. 23, n° 1, (lire en ligne), p. 78 3° PIERRE-ANTOINE HERTEL
  8. Guy-M. Oury, Une famille canadienne dans la tourmente révolutionnaire : le Chevalier de la Corne, Canada, , 29 p. (lire en ligne)
  9. Pierre de Rigaud de Vaudreuil de Cavagnial, Lettre 1756, novembre, 08 : Liste des officiers proposés par Vaudreuil de Cavagnial pour divers postes, Lieu de rédaction : Montréal, Fonds du secrétariat d'État à la Marine et aux ColoniesFonds dit des Colonies, Correspondance à l'arrivée en provenance des colonies, Canada, (lire en ligne)