Pouillot de Hume

espèce d'oiseaux
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Phylloscopus humei

Le Pouillot de Hume (Phylloscopus humei) est un petit pouillot qui se reproduit dans les montagnes de l'Asie intérieure. Il s'agît d'une espèce migratrice qui hiverne principalement en Inde.

Phylloscopus humei
Description de cette image, également commentée ci-après
Pouillot de Hume au Pakistan
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Aves
Ordre Passeriformes
Famille Phylloscopidae
Genre Phylloscopus

Espèce

Phylloscopus humei
(William Edwin Brooks, 1878)

Répartition géographique

Description de l'image Phylloscopus-humei distribution.jpg.

Synonymes

  • Phylloscopus inornatus humei (Brooks, 1878)
  • Phylloscopus inornatus mandellii
  • Phylloscopus mandellii

Statut de conservation UICN

(LC)
LC : Préoccupation mineure

Le nom vernaculaire et le nom spécifique humei commémorent Allan Octavian Hume, fonctionnaire britannique et ornithologue basé en Inde. Le nom de genre Phylloscopus vient du grec ancien phullon, " feuille ", et skopos, " chercheur " (de skopeo, " regarder "). Comme la plupart des oiseaux chanteurs similaires, il était autrefois inclus dans l'assemblage des "Fauvettes de l'Ancien Monde", l'ancienne famille des Sylviidae.

Description

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Le pouillot de Hume est l'un des plus petits pouillots. Comme la plupart des autres membres du genre Phylloscopus, il a les parties supérieures verdâtres et les parties inférieures blanc cassé. Avec son long supercilium, la bande de la couronne et les rémiges tertiaires marginées de jaune, ll ressemble beaucoup au pouillot à grands sourcils (P. inornatus). Cependant, elle n'a qu'une seule barre alaire claire proéminente, un faible vestige de la deuxième barre alaire plus courte, et des couleurs globalement plus ternes. La mâchoire inférieure et les pattes sont également foncées.

Son chant est bourdonnant et aigu. La meilleure distinction avec le pouillot à grands sourcils est son cri plus disyllabique. Bien que le pouillot de Hume de l'est et de l'ouest (sous-espèces ssp.mandellii et ssp.humei) présentent déjà des différences notables au niveau de la séquence de l'ADNmt et des cris, leurs chants ne diffèrent pas ; elles ne sont isolées sur le plan de la reproduction que par l'allopatrie et ne sont généralement pas considérées comme des espèces distinctes[1].

Ecologie et évolution

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C'est un oiseau commun des forêts de montagne à des altitudes allant jusqu'à 3 500 m au-dessus du niveau de la mer. Il est présent depuis l'Hindu Kush et le Karakoram à l'est et au nord jusqu'au Tien Shan en Chine et aux monts Altay en Mongolie. La sous-espèce complètement allopatrique mandellii, parfois séparée en tant qu'espèce à part entière, est présente sur le plateau tibétain oriental[2]. Les deux populations migrent à travers l'Himalaya pour hiverner en Inde et dans les régions adjacentes. L'espèce a également été observée dans la région de Kutch[3].

Ce pouillot est susceptible de vagabonder jusqu'en Europe occidentale, malgré la distance de 3 000 km qui la sépare de ses aires de reproduction, en particulier lors de la migration automnale. C'est un migrateur accidentel rare à la fin de l'automne et en hiver en Grande-Bretagne. En France, bien que relativement régulier (des individus sont observés tous les ans), il s'agit d'une espèce très rare et le nombre d'adultes observés ne dépasse probablement pas les 35. Les adultes non reproducteurs peuvent errer beaucoup en été, la sous-espèce mandellii étant un visiteur estival assez commun des forêts humides montagnardes subtropicales et tempérées du Bhoutan, autour de 2 000-3 500 m au-dessus du niveau de la mer et dominées par le Sapin du Bhoutan (Abies densa) ou par la Pruche de l'Himalaya (Tsuga dumosa) et les rhododendrons, bien que la sous-espèce ne soit pas une reproductrice régulière dans ce pays[4].

Il ne s'agît pas d'une espèce farouche, mais son mode de vie arboricole et ses couleurs cryptiques le rendent difficile à observer. Il est constamment en mouvement. Comme la plupart des "fauvettes de l'ancien monde", ce petit passereau est insectivore. Le nid est construit au sol.

Espèce commune dans la majeure partie de son aire de répartition, le pouillot de Hume n'est pas considérée comme menacée par l'UICN[5].

Elle a récemment été séparée du pouillot à grands sourcils (Phylloscopus inornatus), sur la base de différences dans la morphologie, la bioacoustique et les caractères moléculaires. L'aire de répartition du pouillot de Hume ssp. humei chevauche celle du pouillot à grands sourcils dans l'ouest des monts Sayan, mais les espèces ne s'hybrident apparemment pas. La divergence entre les deux espèces a été provisoirement estimée à 2,5 millions d'années, et celle entre P. h. humei et P. h. mandellii à environ 1 mya.

Notes et Références

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  1. (en) Darren E. Irwin, Per AlströM, Urban Olsson et Z.M. Benowitz‐Fredericks, « Cryptic species in the genus Phylloscopus (Old World leaf warblers) », Ibis, vol. 143, no 2,‎ , p. 233–247 (ISSN 0019-1019 et 1474-919X, DOI 10.1111/j.1474-919X.2001.tb04479.x, lire en ligne  , consulté le )
  2. (en) Per Alström, Per G. P. Ericson, Urban Olsson et Per Sundberg, « Phylogeny and classification of the avian superfamily Sylvioidea », Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 38, no 2,‎ , p. 381–397 (ISSN 1055-7903, DOI 10.1016/j.ympev.2005.05.015, lire en ligne  , consulté le )
  3. Bhopale, N. (2010). 9 First record of the Hume's Leaf-warbler Phylloscopus humei from Kachchh, Gujarat, India. Journal of the Bombay Natural History Society, 107(1), 61.
  4. (en) Dave Showler, « Birds of Nepal . GRIMMETT, R., INSKIPP, C. & INSKIPP, T. (2000). Christopher Helm (Publishers) Ltd., London. 288 pages, £19.99 », Bird Conservation International, vol. 11, no 1,‎ , p. 71–75 (ISSN 0959-2709 et 1474-0001, DOI 10.1017/S0959270901240170, lire en ligne  , consulté le )
  5. (en) BirdLife International, « Hume's Leaf-Warbler Assessement »  , sur IUCN Red List, (consulté le )

Références

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