Pernod (alcool)

boisson alcoolisée

Pernod est la plus ancienne marque d'anisés français, appartenant à la société Pernod du groupe Pernod Ricard. Même s'il est souvent désigné comme tel, le Pernod n'est techniquement pas un pastis, qui doit contenir une certaine quantité de réglisse[1]. Le produit est élaboré par mélange d'huiles essentielles de plantes aromatiques (principalement l'anéthol extrait de l'anis étoilé également appelé badiane chinoise, ainsi que celles de menthe, coriandre et fenouil) obtenues par distillation aqueuse, avec de l'alcool neutre, de l'eau, du sucre[2] et un ou plusieurs colorants[3].

Du Pernod dans un verre avec de l'eau et de la glace accompagné de sa bouteille.

Histoire

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La liqueur actuelle est l'héritière du Pernod 45, commercialisé pour la première fois en 1938, coïncidant avec la relaxe de la législation française permettant à nouveau la vente de pastis et boissons similaires titrant à 45°.

De 1951 à 1954, Pernod commercialise un pastis étiqueté Pernod 51, en référence à l'année de lancement du produit (les apéritifs anisés, interdits sur le marché français, furent à nouveau autorisés en 1951). En 1954, Pernod 51 est rebaptisé Pastis 51, puis tout simplement 51.

Depuis 2005, Pernod commercialise Pernod aux extraits de plantes d'absinthe, un « spiritueux anisé » inspiré d'une recette qui fit le succès de la maison Pernod à la fin du XIXe siècle, profitant de la fin de l'interdiction de l'absinthe en France. Cette liqueur sans sucre à 68° a un taux de thuyone inférieur à 10 mg/L, répondant aux contraintes législatives françaises en vigueur.

Consommation

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Le Pernod se consomme traditionnellement dilué dans de l'eau fraîche avec des glaçons. Il peut aussi servir d'ingrédient dans différents cocktails, par exemple mélangé à de la vodka, de la limonade et du sirop de cassis, ou dilué avec du jus de canneberge, une boisson très répandue en Amérique du Nord.

Il est traditionnellement surnommé le perniflard.

« Avec six perniflards dans le ventre, Sylvain la jambe de Bois se prenait pour Caruso »

— Auguste Le Breton

Notes et références

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