Pegfilgrastim

protéine

Le pegfilgrastim est une forme pégylée du filgrastim[1] et analogue du facteur de stimulation des colonies des granulocytes (en) humains recombinant (r-metHuG-CSF[Note 1]) qui est utilisé en complément de chimiothérapie pour stimuler la production de globules blancs (neutrophiles)[2].

Autorisation de mise sur le marché

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Le médicament de référence est le Neulasta et ses biosimilaires sont, le , Cegfila, Fulphila, Lapelga, Grasustek, Pelgraz, Pelmeg, Udenyca et Ziextenzo[3].

Indications

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Le traitement par pegfilgrastim peut être utilisé pour stimuler la moelle osseuse afin de produire davantage de neutrophiles pour combattre une éventuelle infection chez les patients subissant une chimiothérapie[4], notamment pour le cancer du sein[5].

Mécanisme d'action

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Le facteur de stimulation des colonies des granulocytes ou facteur de croissance de la lignée granulocytaire (G-CSF) est une glycoprotéine qui régule la production et la libération des polynucléaires neutrophiles à partir de la moelle osseuse[6].

Le pegfilgrastim est une forme à durée prolongée de filgrastim, par diminution de la clairance rénale[2].

Le pegfilgrastim et le filgrastim présentent un mécanisme d'action identique, entraînant une augmentation marquée, dans les 24 heures, du nombre de polynucléaires neutrophiles circulants, ainsi qu'une augmentation mineure des monocytes et/ou des lymphocytes.

Comme pour le filgrastim, les neutrophiles produits en réponse au pegfilgrastim possèdent des fonctions normales ou activées démontrées par les tests de chimiotactisme et de phagocytose[1]. Comme pour d'autres facteurs de croissance hématopoïétiques, le G-CSF a montré in vitro des propriétés stimulantes des cellules endothéliales humaines. Le G-CSF peut promouvoir la croissance des cellules myéloïdes, dont celle des cellules malignes, in vitro et des effets similaires ont pu être observés sur certaines cellules non myéloïdes in vitro[2].

Pharmacocinétique

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Le pegfilgrastim a une demi-vie de 15 à 80 heures, bien plus longue que le filgrastim (3 à 4 heures)[2].

Notes et références

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  1. r-metHuG-CSF pour Recombinant-Methionyl Human Granulocyte Colony-Stimulating Factor.

Références

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  1. a et b (en) Graham Molineux, « Pegfilgrastim: using pegylation technology to improve neutropenia support in cancer patients », Anticancer Drugs, vol. 14, no 4,‎ , p. 259-64 (PMID 12679729, DOI 10.1097/00001813-200304000-00002, lire en ligne, consulté le ).
  2. a b c et d (en) Bing-Bing Yang, Anna Kido, « Pharmacokinetics and pharmacodynamics of pegfilgrastim », Clinical pharmacokinetics, vol. 50, no 5,‎ , p. 295-306 (PMID 21456630, DOI 10.2165/11586040-000000000-00000, lire en ligne, consulté le ).
  3. « Pegfilgrastim », sur www.ansm.sante.fr, ANSM, (consulté le ).
  4. (en) Claudio Cerchione et al., « Managing neutropenia by pegfilgrastim in patients affected by relapsed/refractory multiple myeloma treated with bendamustine-bortezomib-dexamethasone », Support Care Cancer, vol. 24, no 12,‎ , p. 4835–4837 (DOI 10.1007/s00520-016-3430-9, lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) Henry G. Kaplan, Gregory S. Calip, Judith A. Malmgren, « Maximizing Breast Cancer Therapy with Awareness of Potential Treatment-Related Blood Disorders », Oncologist, vol. 25, no 5,‎ , p. 391-397 (DOI 10.1634/theoncologist.2019-0099, lire en ligne, consulté le ).
  6. « Facteur de stimulation des colonies de granulocytes », CISMeF, sur www.chu-rouen.fr, CHU de Rouen (consulté le ).

Lien externe

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  • (en) « Pegfilgrastim », sur www.drugs.com, Drugs.com., (consulté le ).