Faux-cuivré smaragdin

espèce d'insectes
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Tomares ballus

Le Faux-cuivré smaragdin (Tomares ballus) est une espèce de lépidoptères (papillons) de la famille des Lycaenidae et de la sous-famille des Theclinae.

Dénomination

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Tomares ballus a été nommé par Johan Christian Fabricius en 1787.

Synonyme : Papilio ballus Fabricius, 1787.

Noms vernaculaires

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Le Faux-cuivré smaragdin ou Ballous se nomme Provence Hairstreak en anglais et Cardenillo en espagnol.

Sous-espèces

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en Espagne, au Maroc, en Libye et en Égypte.

Description

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Le Faux-cuivré smaragdin est un petit papillon présentant un dimorphisme sexuel. Le dessus du mâle est gris sombre; au-dessous, l'aire discale des ailes antérieures est jaune orange avec des points noirs, les postérieures sont vertes.

Le dessus de la femelle est plus coloré (aire discale des ailes antérieures et large bande marginale des ailes postérieures rouge orange).

Chenille et chrysalide

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Les œufs sont pondus séparément, les chenilles seraient soignées par la fourmi Plagiolepsis pygmaea.

Espèces proches ou ressemblantes

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Le faux-cuivré du sainfoin (Tomares mauretanicus); le cuivré commun (Lycaena phlaeas) pour les femelles, le collier-de-corail ou argus brun (Aricia agestis) pour les mâles.

Biologie

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Période de vol et hivernation

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Univoltin, de janvier à avril ou mai suivant les localités et l'altitude. Tomares ballus est l'un des premiers papillons de l'année.

Pour Yvan Diringer, « le papillon est vraisemblablement cyclique » : « la plupart du temps peu commun, il peut arriver, certaines années, que l'espèce pullule littéralement » (1997, 2001 et 2005 ayant été des années de forte émergence).

Le Faux-cuivré smaragdin hiverne à l'état de chrysalide.

Plantes hôtes

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Ses plantes hôtes sont Anthyllis tetraphylla, Bonjeana hirsuta, Medicago truncatulata, Medicago polymorpha, Hippocrepis unisiliquosa, Astragalus lusitanicus, Onobrychis caput-gallii, Lotus ornithopodioides.

Écologie et distribution

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Son aire de répartition est périméditerranéenne : Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Égypte, Espagne, Portugal, et France (littoral varois, limite septentrionale de l'aire)[2].

En France, selon les observations, sur quatorze années, d'Yvan Diringer publiées en 2007, de petites populations fragmentées de Tomares ballus, menacées par l'urbanisation (Sanary, Bandol), se rencontrent au long de la côte méditerranéenne depuis La Ciotat (Bouches-du-Rhône) jusqu'au Massif des Maures (Carqueiranne, Var), avec quelques incursions dans l'arrière pays.

Biotope

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Il affectionne les prairies découvertes sèches et lieux rocailleux.

Protection

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Il n'a pas de statut de protection particulier[3].

Notes et références

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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  • Tom Tolman et Richard Lewington (trad. de l'anglais), Guide des papillons d'Europe et d'Afrique du Nord, Paris, Delachaux et Niestlé, , 384 p. (ISBN 978-2-603-01649-7)
  • Lionel G. Higgins / Norman D. Riley, Guide des papillons d'Europe (Rhopalocères), Delachaux et Niestlé, Neuchâtel, 1971.
  • Descimon H. & Nel J., "Tomares ballus F. est-il une espèce vulnérable en France?, dans "Alexanor", 1986, 14 (5), p. 219-231.
  • Yvan Diringer, Compte rendu d'observations sur Tomares ballus en Provence et description de deux aberrations : aureofasciata et aureoexcelsa, dans "Bulletin des Lépidoptéristes parisiens, volume 16, n° 36, Paris, 2007, p. 2-6.
  • Xavier Mérit et Véronique Mérit, Contribution à la connaissance du genre Tomares Rambur, [1839] Description de deux nouvelles aberrations marocaines de Tomares ballus (Fabricius, 1787) et de Tomares mauretanicus (Lucas, 1849) (Lepidoptera, Lycaenidae), dans "Lépidoptères – Revue des Lépidoptéristes de France (ex Bulletin des Lépidoptéristes Parisiens)", 2008, 17 (39) : 2-3.