Technopédagogie
Le terme technopédagogie est défini par l'Office québécois de la langue française[1] comme étant la science qui étudie les méthodes d'enseignement intégrant les nouvelles technologies de l'information et de la communication. Ce mot fait souvent référence à la pédagonumérique[2] ou à une pédagogie utilisant des ressources et outils numériques en milieu académique comme les services universitaires ou dans le domaine du développement professionnel continu.
Contexte de la technopédagogie
modifierDans le milieu académique ou universitaire, il existe des pôles à l'image du service technopédagogie de l'université de Lille[3]. Il présente certaines missions comme l'accompagnement à des projets numériques, la gestion des MOOC, la collaboration avec la Direction numérique pour la création de dispositifs pédagogiques, la veille de l'usage du numérique[4].
Le terme est de plus en plus utilisé dans le milieu de l'éducation et notamment dans l'ingénierie des technologies de l'information et de la communication. Il a son importance dans l'intronisation du numérique dans l'apprentissage. Le technopédagogue est celui qui va scénariser ou produire du contenu pédagogique avec toute la dimension technologique ou numérique[5].
Ce champ de recherche, issu du domaine des EIAH, bénéficie de publications scientifiques où la forme "technopédagogie" ou "techno-pédagogie" est rencontrée dans la littérature scientifique en lien avec l'usage d'outils numériques dans le champ de l'éducation[6].
La technopédagogie se distingue de la technologie de l'information et de la communication (TICE). En effet, la technopédagogie se focalise davantage sur des outils numériques et leurs usages, elle se caractérise également par un but d'enseignement. Les TICE quant à elles, ne visent que l'usage de médias variés et pas forcément numériques au sein d'une séquence de cours. Les plateformes d'apprentissages tels que les LMS s’accommodent mal d'une classification au sein des TICE, ces outils relevant de dispositifs complexes intégrant à la fois des intentions pédagogiques, des solutions techniques de médiatisation de contenus et de médiation des apprentissages[7].
Dans cet article scientifique[8], le mot technopédagogie, sous différentes formes, est utilisé 20 fois. Il est devenu depuis plus de 5 ans, une référence de l'apprentissage où l'enseignement se réalise au moyen du numérique. Il est censé apporter une dimension qualitative et de valeur ajoutée à l'apprentissage par des méthodes actives pédagogiques.
Par ailleurs, dans cet article[9], également scientifique, de Marcel Lebrun, la dimension accompagnement des enseignants est montrée à travers son caractère technopédagogique en instrumentalisant quelques modèles de développement professionnel des enseignants. Le terme technopédagogie y est mentionné 29 fois.
Posture de l'enseignant technopédagogue
modifierLe mot « technopédagogie » allie les deux dimensions de pédagogie et de moyens technologiques. La posture de l'enseignant technopédagogue vise à varier ses méthodes d'enseignement, de les adapter en fonction de moyens technologiques toujours en évolution, de proposer un accompagnement personnalisé pour ses élèves, en fonction des besoins de chacun[10]. En effet, de nombreux outils permettent de faciliter les apprentissages aux élèves souffrant de troubles d'apprentissages.
Un enseignement développant des objectifs pédagogiques grâce à l'apport des nouvelles technologies est surtout basé sur des méthodes actives. Il met en avant une démarche collaborative des apprenants, leur autonomisation, leur co-construction de contenus et d'apprentissages. L'enseignant quant à lui joue, un rôle majeur. Il est présent dans cette démarche comme initiateur, accompagnateur et structurant[10].
Notes et références
modifier- « technopédagogie », sur gdt.oqlf.gouv.qc.ca (consulté le )
- Québec. Bureau de la mise en œuvre du plan d'action numérique, Plan d'action numérique en éducation et en enseignement supérieur, (ISBN 978-2-550-81618-8 et 2-550-81618-8, OCLC 1088336756, lire en ligne)
- « Techno pédagogie - Innovation pédagogique », sur dip.univ-lille.fr (consulté le )
- Bruno Poellhuber, « https://www.cairn.info/revue-raisons-educatives-2017-1-page-209.htm », Raisons éducatives, , p. 209 (lire en ligne)
- Bianka Langlais, « Accueil », sur Technopédagogie (consulté le )
- Elena Polotskaia, « Technopédagogie et apprentissage actif », Bulletin AMQ,, , Vol. LVI, page 55 (lire en ligne)
- Nicolas Roland, « CRITIQUE DE L’INNOVATION TECHNOPEDAGOGIQUE DANS L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR », (consulté le )
- Sylviane Bachy, « Un modèle-outil pour représenter le savoir technopédagogique disciplinaire des enseignants », Revue internationale de pédagogie de l’enseignement supérieur, vol. 30, no 30(2), (ISSN 0383-0802, DOI 10.4000/ripes.821, lire en ligne, consulté le )
- Marcel Lebrun, Christelle Lison et Christophe Batier, « Les effets de l’accompagnement technopédagogique des enseignants sur leurs options pédagogiques, leurs pratiques et leur développement professionnel », Revue internationale de pédagogie de l’enseignement supérieur, vol. 32, no 32(1), (ISSN 0383-0802, DOI 10.4000/ripes.1028, lire en ligne, consulté le )
- Hélène Meunier, « Technopédagogie : Accompagnement et posture professionnelle », sur Pédagogie, (consulté le )