Numéro 16 (araignée)

Numéro 16 (aussi appelée #16)[1] est le nom donné à une araignée femelle mygalomorphe (Gaius villosus de la famille des Idiopidae) originaire de la Réserve de Bungulla Nord près de Tammin, Australie de l'ouest. Elle mourut en 2016 à l'âge estimé de 43 ans, ce qui fait d'elle l'araignée observée ayant vécu le plus longtemps à ce jour[1]. Numéro 16 ne mourut pas de vieillesse mais fut probablement victime d'une guêpe parasite[2].

Gaius villosus.

Surveillance à long terme modifier

Numéro 16, née en 1974, a été étudiée en milieu naturel par l'arachnologiste Barbara York Main de mars 1974 à 2016[1],[3],[4]. Elle faisait partie du premier groupe de jeunes araignées à avoir creusé un terrier sur le site de l'étude, son terrier était le 16e à être marqué d'un piquet[1]. En 1978, Barbara York Main en était arrivée à un compte de 101 terriers sur le site, distants de quelques mètres les uns des autres[5].

Numéro 16 a passé toute sa vie dans le même terrier, ce qui est un comportement typique à son espèce[2]. Pendant plus de 40 ans, tous les six mois ou une fois par an, la scientifique et ses collaborateurs revoyaient la situation de l'araignée et son évolution[1]. Comme Numéro 16 prenait de l'âge, les chercheurs avaient pris l'habitude de toujours se rendre d'abord à son terrier quand ils se rendaient sur le site[5].

Mort modifier

Le , la chercheuse Leanda Mason découvrit le terrier de Numéro 16 en piteux état et aucune trace de l'araignée[5]. L'opercule de soie à l'entrée de son terrier avait été percé, suggérant qu'elle avait été parasitée par une guêpe avant ou après sa mort[1]. Lors d'une étude menée six mois auparavant, il avait été signalé que Numéro 16 était encore en vie[1]. La mort de l'araignée fut diffusée largement en , avec la publication d'un article dans le journal Pacific Conservation Biology[1]. En se basant sur la fidélité au terrier dont font preuve les femelles de cette espèce, les chercheurs ont pu conclure de 'façon quasi-certaine' que Numéro 16 était âgée de 43 ans au moment de sa mort et qu'ils ont trouvé dans leurs recherches que Numéro 16 a été tuée par une guêpe.

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g et h (en) Leanda Denise Mason A C , Grant Wardell-Johnson A and Barbara York Main, « The longest-lived spider: mygalomorphs dig deep, and persevere », Pacific Conservation Biology,‎ (lire en ligne)
  2. a et b (en) Agence France-Presse, « World's oldest known spider dies at 43 after a quiet life underground », sur the Guardian, (consulté le )
  3. (en-GB) Henry Bodkin, « Farewell, No. 16: scientists left 'miserable' after world's oldest spider dies aged 43 », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
  4. « Number 16, World’s Oldest Known Spider, Dies Aged 43 », International Business Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a b et c (en) Avi Selk, « "The extraordinary life and death of the world’s oldest known spider" », The Washington Post,‎