Nicolas Thély

universitaire, théoricien et critique d'art français

Nicolas Thély, né le à Clermont-Ferrand, est un universitaire, un théoricien et un critique d'art français.

Nicolas Thély
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Nationalité
Activités
Autres informations
Directrice de thèse

Professeur en arts, esthétique et humanités numériques à l'université Rennes 2, il est directeur de la Maison des Sciences de l'Homme en Bretagne[1] (depuis 2016).

Études modifier

Nicolas Thély a étudié la philosophie à l'université Blaise Pascal (Clermont-Ferrand). Il a suivi les enseignements de Alain Roger et de Denis Kambouchner. Il est titulaire d'un doctorat en arts et sciences de l'art de l'université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Anne-Marie Duguet a dirigé ses recherches portant sur l'image sous le régime de la surveillance[2].

Critique d'art modifier

Nicolas Thély a eu une activité régulière de critique d'art au sein des rédaction du Monde (1997-1998), des Inrockuptibles (1998-2002), du Journal des Arts (2002-2003) et de Aden, le supplément culturel du Monde (2003-2004).

Théories modifier

Ses recherches s'inscrivent dans le champ de l'esthétique. Elles concernent la place du numérique dans la création artistique contemporaine et dans les pratiques amateurs[3].

Web-intimité modifier

Théorisé en 2001, la web-intimité est un concept qui permet de définir une nouvelle dimension de l'intime depuis l'avènement des webcams et des pages personnelles. La web-intimité se caractérise par des activités autoscopiques, appareillées et diffuses[4],[5].

Elle désigne « une relation paradoxale aux autres : d'un côté des internautes s'adressent à d'autres internautes sans vraiment les connaître en mettant à disposition des informations les concernant ; d'un autre côté, celles et ceux qui consultent ces informations (photos, textes, vidéos) deviennent dépositaires d'expériences. » La web-intimité désigne un monde où l'espace domestique n'est plus strictement privé car les autres sont présents par le truchement des technologies numériques (webcam, chat)[6],[7].

Basse définition modifier

Théorisé en 2007, la basse définition est un concept qui désigne un régime de perception et de fabrication des données qui sont permises par la manipulation des appareils plus ou moins sophistiqués, plus ou moins domestiques, appartenant au domaine des biens d'équipements audiovisuels et informatiques. La basse définition concerne les pratiques créatives de la Génération Y (blog, lip sync, gif animé)[8] et les esthétiques associées à l'amateurisme numérique[9].

Basse définition ne désigne pas une tendance artistique précise ou un groupe d'artistes spécifiques [10], c'est un concept qui concerne toutefois les pratiques de Paul Devautour, Serge Comte, Delphine Coindet, Clôde Coulpier, Fabrice Croux, Camille Laurelli, Séverine Gorlier, Fanette Muxart, et les pratiques héritées du net.art[11].

Publications modifier

  • Hyper Geography, Joe Hamilton, Nicolas Thély, Jean Boîte éditions, Paris, 2014. (bilingue Français / Anglais).
  • THATCamp Saint-Malo 2013 (non actes de la non conférence), dir. avec Alexandre Serres et Olivier Le Deuff, éditions de la Maison des sciences de l'homme, Paris, 2014.
  • Search terms : Basse déf. (dir.), éditions B42, Paris, 2012.
  • Le Tournant numérique de l'esthétique, collection Art, pensée & Cie, Publie.net, Paris, 2011.
  • La Culture distribuée, dir. avec Hélène Sirven, Sceren-Cndp, Paris, 2010.
  • Pierrick Sorin : Nantes projets d’artistes, Sceren-Cndp, Paris, 2009.
  • Mes favoris, éditions Mix, Paris, 2008.
  • Basse def, partage de données, avec Stéphane Sauzedde, Les Presses du Réel, Dijon, 2007.
  • Manuel d’esthétique, avec Christophe Beauregard et Vladimir Mitz, Éditions Filigranes, Paris, 2005.
  • Corps, art vidéo et numérique, Sceren-Cndp, Paris, 2007
  • Vu la webcam (essai sur la web-intimité), Les Presses du Réel, Dijon, 2002.

Notes et références modifier

  1. « Réseau National des Maisons des Sciences de l'Homme », sur msh-reseau.fr, (consulté le ).
  2. Emmanuèle Peyret, « Nicolas Thély a fini une thèse sur les webcams », Libération,‎ (lire en ligne)
  3. « France Culture - Place de la Toile - "Comment l'art est travaillé par le numérique" », sur franceculture.fr, (consulté le ).
  4. Emmanuèle Peyret, « Entre journal intime et télé-réalité », Libération,‎ (lire en ligne)
  5. Cauquelin, Anne., L'exposition de soi : du journal intime aux webcams, Paris, Eshel, , 95 p. (ISBN 2-906704-76-8, OCLC 300228896, lire en ligne)
  6. Baqué, Dominique., Histoires d'ailleurs : artistes et penseurs de l'itinérance, Paris, Éd. du Regard, dl 2006, 266 p. (ISBN 2-84105-193-5, OCLC 470238613, lire en ligne)
  7. Fozza, Jean-Claude. et Parfait, Françoise., Petite fabrique de l'image, Paris, Magnard, , 287 p. (ISBN 2-210-42274-4, OCLC 77098060, lire en ligne)
  8. Dagnaud, Monique, 1947- ..., Génération Y : les jeunes et les réseaux sociaux, de la dérision à la subversion, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, dl 2012 (ISBN 978-2-7246-1283-7 et 2-7246-1283-3, OCLC 828259061, lire en ligne)
  9. « Margot.monmodele.com », sur questions-theoriques.com.
  10. « Entretien vidéo avec Nicolas Thély par Emmanuel Guez, filmé par Blandine Armand - Sondes-Probes - La Chartreuse - Centre National des écritures du spectacle. Durée : 31 min 58 s. », sur chartreuse.org, (consulté le ).
  11. Anne Laforet, « Le Net ouvre la boîte à gifs », Poptronics,‎ (lire en ligne)

Liens externes modifier