Al-Nayrab
(ar) النيرب
Administration
Pays Drapeau de la Syrie Syrie
Muhafazah (محافظة) Alep
Géographie
Coordonnées 36° 10′ 00″ nord, 37° 13′ 00″ est
Altitude 393 m
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Syrie
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Al-Nayrab

Neirab ou Al-Nayrab et en arabe النيرب est un village de Syrie situé à 10 kilomètres au sud-est du centre-ville de la ville d'Alep, dont il forme désormais un district. Neirab est un mot syriaque qui signifie terrain plat ou l'eau dans la vallée.

Neirab dans l'histoire modifier

 
Stèle trouvée à Neirab datant du début du VIIe siècle av. J.-C. (musée du Louvre).

Avec son urbanisation, Neirab est désormais inclus à la ville d'Alep. Neirab est situé seulement à 10 kilomètres du centre-ville. À cause du terrain plat, les militaires français y ont établi un aéroport militaire. Après l'indépendance de la Syrie, il a été connu sous le nom d'aéroport de Neirab. Aujourd'hui son nom est aéroport international d'Alep.

Camp de Neirab modifier

En 1948, la région d'Alep est un lieu d'accueil pour la population palestinienne. Elle est regroupée dans les casernes d’un ancien camp de l’armée britannique. L’État syrien met en place un comité de secours pour le camp, chargé de la distribution des dons publics et privés. Les militaires syriens contrôlent la population, surveillent les entrées et sorties du camp entouré de barbelés[1].

En 1950, l’agence des Nations-Unies (United Nations Relief and Works Agency) est créée. Elle prend en charge les camps des réfugiés palestiniens. Le quotidien des réfugiés se normalisent. Leurs mouvements ne sont plus surveillés. Des centres de distribution alimentaire sont mis en place. Des écoles et des dispensaires sont installés. La Syrie accorde un statut de résidents temporaires, sans limite de durée. Ce statut particulier limite les droits des réfugiés : ils n'ont pas accès à la propriété foncière et n'ont pas le droit de vote. Le camp se transforme en village. Les réfugiés, construisent leurs habitations, en glaise, et plus tard en ciment. Les constructions se font de façon anarchique. La densité du bâti est extrême. Les espaces publics sont réduits à l’infime. Seules deux rues sont accessibles aux véhicules. Les habitants se constituent en coopérative pour acheter un générateur et fournir l’électricité à leur quartier[1].

Dans les années 1970, le camp de Neirab s’étend vers le sud. Les autorités locales procèdent aux raccordements aux réseaux d’eau et d’électricité. Les liens avec la ville d'Alep se renforcent. Les noms des rues renvoient aux villes de Palestine. Dans les années 2000, la partie la plus ancienne du camp de Neirab, est dans un état d’insalubrité préoccupant. L'agence des Nations Unis entreprend un projet de réhabilitation. Trois cents familles sont transférées dans des unités d’habitation neuves construites à Aïn al-Tell, le deuxième camp de réfugiés d'Alep. En 2004, les camps de Neirab et Aïn al-Tell sont intégrés dans le plan directeur de l’agglomération d’Alep[1].

Entre 2013 et 2018, les deux camps d'Alep sont exposés à des tirs de mortiers et des bombardements. En 2013, le camp de Neirab est assiégé pendant sept mois sans eau, ni nourriture, ni médicaments, ni mouvements autorisés dans le camp. Les services de l'UNRWA, y compris les écoles, ont pour la plupart continué à fonctionner[2].

Le 14 mai 2019, plusieurs projectiles atteignent le camp tuant huit réfugiés palestiniens, quatre enfants, et blessant plus de trente personnes[2].

L'UNRWA dénombre 18000 personnes au camp de Neirab en 2023[2].

Personnalités notables modifier

Les produits de Neirab modifier

Les plaines de Neirab sont des plaines fertiles où divers types de légumes sont cultivés, en particulier le concombre et le concombre neirabien est un des plus célèbres. Ce qui distingue Neirab, ce sont les roses Aljori qui est le premier produit que Neirab exporte. Ces roses sont utilisées dans la fabrication de parfums, certains médicaments, aliments et boissons.

D'autre part, Neirab produit une quantité appréciable de pistaches et d'olives.

Notes et références modifier

  1. a b et c Yasmine Bouagga, « Chapitre 11 – Aux marges d’Alep : les camps de réfugiés palestiniens », dans Alep et ses territoires : Fabrique et politique d’une ville (1868-2011), Presses de l’Ifpo, coll. « Contemporain publications », (ISBN 978-2-35159-527-5, lire en ligne), p. 245–263
  2. a b et c « Neirab Camp », sur United nations relief and works agency for palestine refugiees in the near east,

Lien externe modifier